Le comité consultatif national d’éthique (CCNE) a indiqué vendredi qu’il n’y a pas « d’objection éthique » à un allongement du délai de 12 à 14 semaines. La proposition de loi, votée par LREM et les gauches contre l’avis du gouvernement, sera examinée en janvier au Sénat.
Un an après le Grenelle contre les violences conjugales, « Ouvrez les guillemets » dresse un premier bilan de la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes Élisabeth Moreno, qui a succédé en juillet 2020 à Marlène Schiappa.
Par la déclaration du consensus de Genève, 32 États affirment leur souveraineté contre le droit à l’avortement, dont les États-Unis, le Brésil, l’Égypte, la Pologne et la Hongrie. Un nouveau bloc techno-patriarcal se construit à l’échelle planétaire. Contre ce néolibéralisme autoritaire, il est urgent de développer des stratégies de résistance.
Le féminisme a le vent en poupe mais se heurte souvent aux récifs de la division et des anathèmes. Pour mieux les saisir, Mediapart a réuni, pour un échange parfois vif, Martine Storti, auteure de Pour un féminisme universel, et Françoise Vergès, qui publie Une théorie féministe de la violence après avoir fait paraître Un féminisme décolonial.
Des féminicides et un infanticide, qui ont bouleversé le Maghreb ces dernières semaines, montrent la faillite des trois pays en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants et l’instrumentalisation politique du débat autour de la peine de mort.
Les députés ont adopté jeudi une proposition de loi favorisant l’accès à l’interruption volontaire de grossesse, grâce aux voix de LREM, de certains de ses alliés et de toute la gauche. LR et le RN étaient contre. Comme le gouvernement.
Les députés doivent débattre jeudi d’une proposition de loi favorisant l’accès à l’interruption volontaire de grossesse, et de l’allongement du délai de 12 à 14 semaines. Le gouvernement est réticent, mais une partie de LREM et toutes les gauches sont pour.
Entretien avec Bibia Pavard et Florence Rochefort, co-autrices avec Michelle Zancarini-Fournel de Ne nous libérez pas, on s’en charge (Ed. La Découverte). Somme de référence sur les mouvements féministes en France depuis 1789, le livre offre un récit résolument pluraliste et intersectionnel.
Selon la militante féministe Valérie Rey-Robert, la formule d’Emmanuel Macron sur sa conversation « d’homme à homme » avec Gérald Darmanin renvoie à un imaginaire où les hommes sont solidaires et loyaux, et les femmes manipulatrices et vicieuses.
En nommant l’avocat Éric Dupond-Moretti à la justice, Gérald Darmanin à l’intérieur et Élisabeth Moreno aux droits des femmes, Emmanuel Macron inflige un camouflet à toutes celles et tous ceux qui promeuvent des rapports plus égalitaires et luttent contre les violences sexuelles.
Alors que le discours politique se veut martial, la réalité de la lutte contre la pandémie s’incarne non pas dans de virils guerriers mais dans des professions majoritairement féminines. Lesquelles sont pourtant souvent invisibles, et toujours très mal payées. Témoignages.
Le projet de loi bioéthique, examiné à partir de mardi par le Sénat, permettra aux femmes seules et aux couples de lesbiennes de recourir à la PMA. Mais il ne règle pas la situation des enfants nés de deux femmes par le passé : en cas de séparation du couple, ils sont privés de tout lien de filiation avec leur mère d’intention. Comme si cette dernière n’existait pas.
Aménagement du secret médical, prise en charge des auteurs de violences conjugales, formation des enseignants… Le premier ministre a annoncé le 25 novembre plusieurs mesures, sans pour autant débloquer les moyens espérés par les associations. 117 féminicides ont été commis depuis le début de l’année, selon le décompte de l’AFP.
Les juges peuvent protéger des victimes de violences conjugales avant même une condamnation, en interdisant au conjoint tout contact. Appliquant ainsi un principe de précaution. Parce qu’ils jugent celui-ci attentatoire aux libertés, certains magistrats répugnent à l’utiliser. Mediapart a enquêté sur cette frilosité.
Dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, la députée LREM Alexandra Louis a organisé un débat dans sa permanence des quartiers nord de Marseille. Si des efforts sont notés côté police et justice, les associations de terrain s’insurgent contre le manque d’hébergements disponibles pour les victimes.