Un an après le premier feu vert du Comité d’éthique, la promesse d’Emmanuel Macron d’ouvrir la PMA à toutes les femmes ne s’est pas encore transformée en processus législatif. Malgré la multiplication des consultations, les lignes des pro et anti n’ont pas bougé. Certains commencent à s’impatienter.
Alors que l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT) a dû fermer son standard téléphonique en janvier faute de moyens, le gouvernement veut créer son propre numéro national d’aide aux victimes de violences sexistes et sexuelles au travail. Une façon de contourner une association féministe jugée trop critique ?
Les députés LREM ont adopté seuls, dans la nuit de mardi à mercredi, l’article renforçant la protection des mineurs contre les violences sexuelles. Les autres députés, à droite comme à gauche, ont bataillé en vain pendant plusieurs heures pour tenter de réintroduire une présomption de non-consentement pour les moins de 15 ans.
Devant l'Assemblée depuis lundi, le projet de loi « renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes », exclusivement centré sur une réponse pénale, manque d’ambition, affirment des voix de droite comme de gauche et au sein même de la majorité. Le recul du gouvernement sur la création d’une présomption de non-consentement pour les mineurs de moins de 15 ans est très critiqué.
En Seine-Saint-Denis, département pionnier en matière de lutte contre les violences envers les femmes, des policiers volontaires sont formés au traitement des violences conjugales. L’enjeu est de comprendre la stratégie de l’agresseur, pourquoi les femmes victimes retirent souvent leur plainte, et comment constituer un dossier solide sans mettre en danger la victime.
Depuis fin janvier, les états généraux de la bioéthique se penchent sur l’ouverture de la PMA aux couples de lesbiennes et aux femmes seules. C’est l’occasion, selon la sociologue Martine Gross et la juriste Laurence Brunet, de repenser le lien de filiation qui reste souvent confondu en France avec le lien génétique.
À Nice, le débat sur l’ouverture de la PMA à toutes les femmes s’est déroulé sans qu'on entende les lesbiennes et les femmes célibataires. Lors de ces états généraux de la bioéthique, la présence de personnes proches de la Manif pour tous est en revanche massive.
Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) dénonce « la très grande impunité » des harceleurs sur Internet, malgré un arsenal législatif considérable. Selon un testing réalisé en 2017, moins de 8 % des contenus sexistes signalés ont été supprimés par Twitter, Facebook et YouTube.
Les hommes sont quotidiennement soumis aux injonctions du patriarcat, et particulièrement dans les rapports de séduction. Lorsqu’un mouvement politique de fond, le féminisme, entend les en libérer, les voici encore plus paniqués et plus fragilisés. S’ils ne peuvent plus être des porcs, que doivent-ils tenter de devenir ?
Chaque nouvel an, Mediapart propose à un-e citoyen-ne d’être notre président-e de la République d’un soir, afin de rappeler que celle-ci nous appartient à toutes et tous. Cette année, Sandrine Rousseau nous offre ses vœux de liberté pour 2018, en hommage à la libération de la parole des femmes face aux violences sexuelles.
Alors que la France fait face à une libération de la parole sans précédent sur les violences sexuelles, l’université fait partie des lieux où tout reste à faire. Un colloque international s’est penché sur la question et a mis en évidence les difficultés à dénoncer et évaluer le phénomène.
Alors que le gouvernement veut créer un délit d'outrage sexiste, une enquête de l'Ined sur les violences dans l’espace public montre que plus d’une femme sur cinq y a fait l’objet au cours des douze derniers mois de drague importune, de harcèlement, d’atteintes ou de violences sexuelles.
L'École polytechnique se débat de longue date avec les violences sexuelles. Les filles y sont minoritaires et se plaignent d'essuyer des remarques sexistes. Parfois, les choses sont allées plus loin avec des agressions sexuelles, et un viol signalé au procureur.
La commission de surveillance de la Caisse des dépôts vient d’être quasi intégralement renouvelée. Les 13 postes sont désormais occupés par… 13 hommes. Et pas une seule femme ! Ainsi en ont décidé les plus hautes autorités du pays. Présidente d'honneur du Medef, Laurence Parisot dit son « exaspération ». « Caramba, encore raté ! », ironise la militante féministe Caroline De Haas.
Le président a annoncé un large éventail de mesures destinées à faciliter la dénonciation et la prise en charge des violences faites aux femmes. Il plaide pour fixer à 15 ans, et non à 12 ou 13 ans comme envisagé, l’âge minimum de consentement à un acte sexuel. Les associations estiment que les financements débloqués ne sont pas à la hauteur des besoins.
Une proposition de loi du MoDem, examinée à l'Assemblée le 22 novembre, veut faire de la résidence alternée des enfants la règle en cas de séparation des parents. Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCE) dénonce un « véritable danger pour les femmes victimes de violences et leurs enfants ».