Les députés ont adopté les quatre premiers articles du projet de loi bioéthique concernant l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes seules, ainsi que l’accès aux origines pour les personnes nées grâce à un don. Seule surprise : un amendement voté à la surprise générale jeudi 3 octobre pour faciliter la reconnaissance des enfants nés de GPA à l’étranger.
Le projet de loi sur la bioéthique est débattu à partir de ce mardi à l’Assemblée. En ouvrant dans ce cadre la PMA aux couples de femmes et femmes seules, le gouvernement réalise une réforme importante pour l’égalité, mais se prive de l’occasion d’une loi progressiste remettant à plat la façon dont on pense la filiation.
Ils sont souvent les oubliés du droit. En commission, les députés ont rejeté les amendements visant à ouvrir la PMA aux hommes transgenres. Ils ont également débattu de la prise en charge médicale des enfants intersexes.
Qui sont les « mauvaises filles » de l’après-guerre, placées ou enfermées par les juges des enfants ? Que nous disent-elles des normes sociales qui pèsent encore aujourd’hui sur les femmes ? Entretien avec l’historienne Véronique Blanchard, qui fait entendre la voix de ces adolescentes dans un livre sorti cette semaine.
En ouverture du « Grenelle contre les violences conjugales », le premier ministre a annoncé la désignation de procureurs « référents » et l’expérimentation de chambres d’urgence. Sans pour autant débloquer les moyens espérés par les associations. 101 féminicides ont été commis depuis le début de l’année.
Sociologue au CNRS et spécialiste de l’homoparentalité, Martine Gross se réjouit de l’ouverture de la PMA à toutes les femmes et de la suppression de l’anonymat pour les donneurs, mais regrette la création d’un régime spécifique de filiation pour les couples de lesbiennes.
Fermeture des maternités de proximité, restriction de l’accès à l’IVG et aux consultations gynécologiques, les femmes subissent de plein fouet la contraction de l’hôpital public, sommé de réduire la voilure. Au pied du lit, les soignantes, encore en grande majorité des femmes, sont elles aussi de plus en plus abîmées par la dégradation de leurs conditions de travail.
« Stonewall était une émeute. » Le 28 juin 1969, des gays, des lesbiennes, des queens et des drags ripostèrent dans un bar de New York après un énième raid policier. Alors que l’événement, considéré comme le moment de bascule inaugurant l’ère de la visibilité et des droits pour les LGBT, fête son cinquantenaire, il ne faut pas oublier son esprit de révolte.
Dans un texte publié le 10 juin, le Vatican poursuit, sous couvert de dialogue, son combat contre « l’idéologie du genre » accusée de détruire les fondements de la famille et donc de la société. Entretien avec le sociologue Romain Carnac, selon qui cet argumentaire a été construit dès les années 1980 sous Jean-Paul II.
Le collectif VigiGender continue son combat contre l’enseignement d’une prétendue « théorie du genre » à l’école, habillant son argumentaire d’un vocabulaire empruntant aux droits humains. Six ans après la mobilisation contre les ABCD de l’égalité, son influence semble affaiblie. Reportage à Lyon.
Dans une réjouissante exposition, la Gaîté-Lyrique ouvre les yeux des visiteurs sur la construction de la masculinité du secteur informatique, dans les dernières décennies du XXe siècle. Le travail des 23 artistes et collectifs présentés apporte un démenti brillant et cinglant au supposé divorce entre les femmes et les ordinateurs.
L’année 2018 a « été une année noire pour les personnes LGBT+ », marquée par une hausse de 9 % des actes anti-LGBT recensés par l’association SOS Homophobie. Les agressions physiques ont, elles, progressé de 66 %.
La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a récemment décidé de mettre fin à la criminalisation de l’avortement, en vigueur depuis 1953. Une décision historique, saluée par les militantes féministes. Elles ne manquent pas de combats à mener, dans une société encore très patriarcale.
En plus des appels à la grève, plus de 200 rassemblements ont été organisés en France pour le 8 mars 2019, journée internationale des droits des femmes. Plus fournie que l’an dernier, la mobilisation parisienne a fait toute sa place à la dénonciation des violences sexuelles et sexistes.
Des récits bibliques à la série américaine « Game of Thrones », la féministe Valérie Rey-Robert, qui tient le blog Crêpe Georgette, déconstruit les préjugés sexistes. Et en France, elle pointe l’alibi patrimonial d’amour courtois ou de libertinage qui invisibilise les violences sexuelles.
Du nord au sud de l’Italie, des groupes d’hommes tentent de redéfinir la masculinité pour combattre les violences faites aux femmes mais aussi définir, en positif, la place de l’homme au sein de la société.