Alors que huit femmes témoignent dans « Libération » contre PPDA, notre collègue Marine Turchi publie « Faute de preuves. Enquête sur la justice face aux révélations #MeToo » (Seuil). « À l’air libre » reçoit le procureur Matthieu Bourrette et Isabelle Rome, magistrate et haute fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes au ministère de la justice.
Le parquet de Bobigny a requis quatre mois de prison avec sursis et 1 000 euros d’amende contre un gardien de la paix de 26 ans qui avait traité de « bicot » un Égyptien rescapé de la Seine en avril 2020, à L’Île-Saint-Denis.
Paiements en liquide, prestations sans factures : le parquet de Draguignan a ouvert une enquête préliminaire visant Thierry Derbez, le jardinier qui conçoit et entretient les parcs des plus belles propriétés de Saint-Tropez.
Le député Bastien Lachaud a été mis en examen dans l’affaire des comptes de la campagne 2017 de Jean-Luc Mélenchon, selon des informations de Mediapart. La justice le suspecte de « prêt illicite de main-d’œuvre », « faux », « escroquerie » et « tentative d’escroquerie ».
Invoquant son immunité présidentielle, le témoin Nicolas Sarkozy a refusé, mardi, de répondre aux questions du tribunal. Il s’est retranché derrière le principe de séparation des pouvoirs, et l’idée qu’il ne devrait rendre compte que « devant les Français ».
Christian Tommasini comparaissait ce vendredi devant le tribunal judiciaire de Marseille, après les révélations de Marsactu sur ses propos racistes en plein conseil portuaire en février dernier. Compte-rendu d’un procès durant lequel un témoin, victime d’une agression raciste, a redonné du poids aux mots.
Tout au long des neuf mois de débats, sept victimes directes ou indirectes des attentats de Paris et Saint-Denis racontent à Mediapart leurs attentes, l’évolution de leur regard sur les audiences, ce qui leur passe par la tête, les agace, les surprend, les réconforte, les émeut.
L’ex-président du club de voile, Christian Tommasini, comparaît ce vendredi pour provocation à la haine raciale devant le tribunal judiciaire de Marseille. Lors d’un conseil portuaire de la Pointe-Rouge, il avait prononcé : « Je serai le premier à aller faire de la ratonnade. »
Cinq prévenus, dont Claude Guéant et Patrick Buisson, seront jugés à partir de lundi dans l’affaire des sondages de l’Élysée. Encore un procès à risque pour le clan Sarkozy. L’ancien président, lui, est protégé par son immunité.
L’actuel ministre délégué aux PME comparaissait mardi pour omission dans sa déclaration de patrimoine et d’intérêts. Le procureur a requis contre lui « entre 10 et 12 mois de prison avec sursis », 30 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité et d’interdiction d’exercer une fonction publique.
La crise sanitaire n’a fait qu’accélérer le phénomène : faute de moyens financiers et humains pour escorter des détenus aux tribunaux, le recours à la visioconférence se généralise dans les salles d’audience. Des magistrats et des avocats s’en alarment.
Avec le décès de Bernard Tapie, la célèbre affaire qui porte son nom est close. Mais elle reste un formidable miroir où l’on peut déceler la face sombre du second septennat de François Mitterrand comme les dérives du quinquennat sarkoziste. Elle en dit long sur les manipulations dont la justice peut faire l’objet comme sur l’anémie de la démocratie.
Les sénateurs ont choisi d’accorder au tribunal de commerce la compétence de juger du devoir de vigilance des multinationales, malgré son orientation pro-business. Et en dépit de la protestation du ministre de la justice : « C’est une incongruité ! »
Profitant de l’examen de la loi « confiance dans l’institution judiciaire », la droite sénatoriale a fait passer un amendement assouplissant le délit de « prise illégale d’intérêts ». Le gouvernement, empêtré dans l’affaire Dupond-Moretti, n’a pas moufté.
Reconnu coupable de financement illégal de campagne électorale, l’ex-chef de l’État devra purger sa peine à domicile, sous surveillance électronique. En tout, quatorze prévenus ainsi que la société Event ont été condamnés pour une longue série de délits allant de l’escroquerie à l’abus de confiance.
Au-delà de la situation pénale personnelle de Nicolas Sarkozy, condamné dans les affaires libyenne, Bygmalion et Bismuth, c’est tout son entourage, depuis ses mentors jusqu’à ses plus proches collaborateurs, qui sont dans le viseur de la justice. Dernière mise à jour en septembre 2025.