Depuis plusieurs semaines, les exilés sont plus nombreux à tenter la traversée de la Manche depuis les environs de Calais. En réponse, le gouvernement britannique a annoncé vouloir refouler les embarcations s’approchant du sud de l’Angleterre.
Ils ont travaillé pendant des années pour servir l’armée française, au péril de leur vie : des anciens interprètes afghans, aujourd’hui menacés par les talibans, attendent toujours de pouvoir trouver refuge en France. Pour en parler, « À l’air libre » reçoit l’avocate du collectif ex-PCRL Magali Guadalupe Miranda et le maire LR de Saint-Étienne Gaël Perdriau.
Qualifié·e·s de « terroristes » ou d’« espion·ne·s » par les services de renseignement syriens, les réfugié·e·s syrien·ne·s subissent torture, viols, détention arbitraire et disparitions forcées à leur retour dans leur pays. C’est ce que révèle Amnesty International, qui a documenté plus de 60 cas et publié un rapport mardi 7 septembre.
Poursuivis au motif qu'ils auraient facilité l’entrée en France de migrants lors d’une manifestation à la frontière, ces militants « solidaires » avaient été condamnés en 2018. Devant la cour d’appel de Grenoble, l'un deux écope tout de même de quatre mois de prison avec sursis pour « rébellion ».
Déplacements en régions non préparés, placements en rétention, mesures d’éloignement… Selon associations et exilés, la mise à l’abri ayant suivi une action organisée le 1er septembre à Paris aurait mal tourné pour une partie des personnes censées être prises en charge.
Quelque 300 personnes se sont réunies dimanche à Paris, à l’appel d’une trentaine organisations, pour marquer leur soutien au peuple afghan et aux femmes, particulièrement vulnérables sous le régime taliban.
Plusieurs juges siégeant à la Cour nationale du droit d’asile affirment avoir subi des « pressions » pour modifier le sens d’un délibéré. « Il y a plein de fois où on sent qu’on n’est pas libres de décider nous-mêmes. » Des accusations inédites et inquiétantes, selon certains, à l’heure où le rôle de la juridiction pourrait être déterminant pour les Afghans en quête de protection en France.
Soixante-dix Soudanais vivent dans un campement de fortune installé le long du canal de Caen. Le syndicat mixte des ports normands, qui revendique la propriété du terrain, cherche à les expulser alors que les associations se mobilisent pour leur venir en aide.
Malgré le chaos en Afghanistan consécutif à la prise du pouvoir par les talibans, les exilés afghans déposant une demande d’asile en France pourraient désormais essuyer davantage de refus que par le passé. C’est le sens d’un document interne à la Cour nationale du droit d’asile, que Mediapart a pu consulter et qui a été rédigé après l’attentat-suicide meurtrier revendiqué par l’EI.
Dans une décision rendue ce jeudi 26 août, la plus haute juridiction administrative estime que pour les familles de réfugiés coincées à Kaboul, « la prise de nouvelles mesures pour faciliter l’obtention d’un visa serait sans conséquence » pour accélérer leurs procédures de réunification familiale.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, une révolte au centre de rétention du Mesnil-Amelot a permis la fuite de plusieurs personnes. Ces derniers mois, des étrangers refusant de se soumettre à un test PCR en vue de leur éloignement ont été condamnés à de la prison ferme. Une infraction visant à pénaliser ce refus a été intégrée à la loi sur la crise sanitaire.
Climat de « terreur », insultes racistes, humiliations et maltraitance… Une responsable de l’association Le Lien, chargée de la gestion de lieux d’accueil réservés aux mineurs étrangers dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine, est accusée de faire subir des pressions psychologiques à ses employés et des violences verbales ou physiques aux jeunes pris en charge. Ils sont une dizaine à dénoncer les faits auprès de Mediapart.
Après des mois de mobilisation, les sans-papiers ont décidé de suspendre leur grève de la faim à Bruxelles, après que des propositions de régularisation leur ont été faites par le cabinet du secrétaire d’État à l’asile et à la migration, Sammy Mahdi, ce mercredi 21 juillet.
Le Bal des migrants prévu à Paris mardi 13 juillet à l’initiative de l'association Baam a été interdit par la préfecture de Paris à la suite d’une « fake news ». Pour protester, une marche était organisée vendredi de l’Assemblée nationale à l’hôtel de ville, avec près de 300 personnes.
Pour contourner les barbelés posés par la Hongrie mais aussi pour éviter les violences de la police croate, de plus en plus d’exilés tentent d’entrer dans l’UE en faisant un détour par la Roumanie. Cette voie, plus longue et non moins risquée, symbolise l’échec des politiques sécuritaires de Bruxelles.
À Bruxelles, où plus de 450 personnes sans papiers ont entamé une grève de la faim depuis cinquante-deux jours pour leur régularisation, la situation devient critique et le gouvernement reste silencieux. Beaucoup estiment qu’il est « honteux » de laisser perdurer une telle situation au cœur de l’Europe. « Vont-ils attendre qu’il y ait un drame ? », s’inquiètent les grévistes et leurs soutiens, déterminés à ne rien lâcher.