Mediapart retrace la chaîne de commandement chargée, pour le compte de l’État islamique, de préparer de nouveaux attentats en France, en Belgique et au Maghreb. Dans cet organigramme de la terreur figurent des vétérans du djihad, bien connus des services.
Dès l’annonce des attentats de Bruxelles, plusieurs élus socialistes, dont le président du groupe à l’Assemblée Bruno Le Roux, ont accusé la droite de bloquer la réforme constitutionnelle. Le Sénat a adopté mardi un texte largement amendé.
Le contrôle déficient des armes en Slovaquie a eu un impact direct sur les attaques terroristes survenues à Paris en janvier 2015. Malgré une nouvelle législation, de graves lacunes persistent, permettant l’exportation et le trafic d’armes vers d’autres pays d’Europe et au-delà.
Une expertise réalisée par la police scientifique française tend à prouver qu'un mécanicien disposant de « matériel de garage » peut aisément contourner les standards slovaques de neutralisation d’armes de guerre.
Sur les quinze armes utilisées par les terroristes pour les attentats de janvier et novembre 2015, treize provenaient de l’ancien bloc communiste de l’Est. L’European Investigative Collaborations livre la carte globale des armes de la terreur. Un marché qui fait le bonheur des criminels.
Au nom de la libre circulation des marchandises, Bruxelles a laissé prospérer en Europe un marché de vente d'armes “neutralisées” qui a permis d'alimenter les terroristes de janvier et novembre 2015. Malgré plusieurs alertes, la loi n'a pas été changée.
Lors de l'audition à l'Assemblée du Samu et des pompiers sur la prise en charge des victimes le soir du 13 novembre, aucune question n’a porté sur l’absence de secours médicaux à la Bonne Bière ni sur leur retard à la Belle Équipe. De lourdes interrogations demeurent.
Mediapart a enquêté sur les logisticiens suspectés d’avoir œuvré dans l'ombre des attentats de 2015. Parmi eux, Farid Melouk: ancien des GIA, il a côtoyé Chérif Kouachi et une photo retrouvée par Mediapart le montre comme un proche d'Abdelhamid Abaaoud, établissant ainsi un trait d'union entre les deux vagues d'attentats.
Le soir du 13 novembre 2015, les victimes des attentats contre la brasserie « La Bonne Bière » et le restaurant « Casa Nostra » n’ont pas reçu de secours médicaux. Ils ont été insuffisants à « La Belle Équipe ». Le chaos propre à ces scènes de guerre ne suffit pas à expliquer ces dysfonctionnements. Ils tiennent à un ancien problème de communication entre les deux systèmes de secours : les pompiers et le Samu.
Travaillant sur les conditions de détention à Fleury-Mérogis, la journaliste Warda Mohamed a longuement rencontré Amedy Coulibaly en 2008 puis participé à la réalisation du documentaire D3, reality taule. L'auteur de la tuerie de Montrouge et de l'attentat contre l'Hyper Cacher en janvier 2015 lui raconte alors ses années de prison. « La taule m'a transformé », commence-t-il. Explications.
Les attentats de janvier et novembre 2015 ont exacerbé les rivalités au sein des forces de l'ordre. D'abord querelle entre groupes d'intervention, le conflit déborde et se propage à l'ensemble des deux corps.
Matignon et l'Élysée, dans le sillage des attentats du 13-Novembre, semblent riposter à la Bush. Dérive tragique, selon le journaliste américano-français John Rick MacArthur, président de Harper's Magazine…
Les forces spéciales burkinabè et françaises ont lancé dans la nuit de vendredi à samedi un assaut, qui s'est achevé en cours de matinée, contre des islamistes présumés retranchés avec des otages dans un hôtel du centre de Ouagadougou. 29 personnes, dont deux Français, ont été tuées, selon un bilan provisoire. Près de 150 otages ont été libérés.
Le Conseil national du renseignement, réuni mercredi 13 janvier à l’Élysée, appelle à « approfondir » la coopération, souvent défaillante, entre les services français. C’est Bernard Cazeneuve qui pilote.
« Nous sommes aujourd’hui face à un phénomène de fond auquel les dispositifs en place ne répondent qu’imparfaitement car ils ne prennent en compte qu’une partie de la réponse, uniquement sous l’angle de la répression. » Mediapart publie en intégralité un rapport du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), rédigé en octobre 2013. Et toujours d'actualité.
Contrairement aux affirmations du gouvernement, il existe bien un lien avéré entre les menaces terroristes qui ont visé le Bataclan en 2010 et les attentats du 13 novembre. L’homme qui avait été mis en cause dans les premières menaces contre la salle de concert parisienne était en étroite relation avec Fabien Clain, le djihadiste de l’État islamique qui a revendiqué les attentats de Paris, selon une note de la police belge obtenue par Mediapart.