Après un passage par Capital, 20 minutes, LCP puis, plus longuement, le site arretsurimages.net, j’ai rejoint Mediapart en novembre 2012, pour m’intéresser aux entreprises au sens large.
J’ai d’abord développé une certaine obsession pour l’évasion fiscale et l’optimisation du même nom, et je me consacre désormais au monde du travail et à ses enjeux, ainsi qu’aux mobilisations sociales : prud’hommes, chômage, retraites, manifs...
Je suis le coordinateur du service économie-social de Mediapart depuis septembre 2021.
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
L'établissement de Genève qui a organisé la dissimulation des avoirs de Jérôme Cahuzac pourrait vite devenir le centre de très nombreuses attentions : Reyl & Cie est régulièrement cité comme accueillant les comptes non déclarés de personnalités françaises, artistes, capitaines d'entreprises, et hommes politiques de tous bords.
Il y a deux mois, Pierre Moscovici paraissait défendre mordicus l'innocence de Jérôme Cahuzac. Aujourd'hui, le ministre de l'économie est sous le feu des questions, en raison de son rôle dans l'utilisation des moyens de l'État pour la défense de l'ancien ministre du budget. Auprès de Mediapart, il assure avoir été instrumentalisé.
Une loi de 2008 était censée les faire progressivement disparaître. Mais les “marges arrière”, ces ristournes que les fournisseurs des grandes surfaces doivent accepter pour être référencés, existent toujours. La preuve par l'exemple, dans le secteur des loisirs créatifs.
Après avoir soutenu durant des semaines Jérôme Cahuzac, le ministre de l'économie Pierre Moscovici s'en démarque désormais plus ou moins subtilement. Au risque d'être mis face à ses précédents propos. Les journalistes ont aussi retrouvé des sources mettant en cause l'ex-ministre du budget.
La Poste se livre à la sous-traitance (5/5)
— Analyse
Le recours massif à la sous-traitance pour la livraison de colis en est un symptome. La Poste est une entreprise qui est en train de changer de métier, au prix d'un sérieux malaise social. Entre 2004 et 2010, le nombre de salariés est passé de 280 000 à 237 000, soit plus de 15 % de réduction d’effectifs.
Du 6 mars au 29 mars, Michel Madec, connu sur notre site sous le pseudonyme de Carland, a observé une grève de la faim. Il accuse le Crédit mutuel de Bretagne de l'avoir sciemment entraîné dans une situation financière intenable.
La Poste se livre à la sous-traitance (3/5)
— Enquête
Les relations sont tendues entre Chronopost et certains de ses sous-traitants, qui décrivent un donneur d'ordres n'hésitant pas à peser de tout son poids pour faire baisser les prix. La direction dément.
La Poste se livre à la sous-traitance (2/5)
— Enquête
À 34 ans, Seydou Bagaga est tombé dans la Seine alors qu'il livrait des colis pour La Poste. Il en est mort. Il n'était pas employé directement par le groupe mais par un prestataire... et n'était pas déclaré.
La Poste se livre à la sous-traitance (1/5)
— Enquête
Chez Chronopost, mais aussi de plus en plus à La Poste, les livreurs de colis sont des sous-traitants. En Île-de-France, au moins trois colis sur quatre sont concernés. Les syndicats s'indignent, et s'inquiètent d'une baisse de qualité. La direction assume ce choix stratégique, et économique.
Au début de l'année, l'animateur-producteur a transféré au Luxembourg la société regroupant plusieurs de ses activités et au capital de 52 millions d'euros. Pas question « d'exil fiscal », jure-t-il. Mais plutôt d'investissements avisés ?
Les journaux n'aiment pas qu'on dévoile ces chiffres, mais ces derniers sont têtus. En trois ans, Le Monde a cumulé plus de 55 millions d'euros d'aides, directes et indirectes, a calculé le ministère de la culture et de la communication.