De nombreuses autrices algériennes portent aux nues l’académicienne pour ce qu’elle a révolutionné et apporté dans le paysage littéraire, ainsi qu’au cinéma. Toutes regrettent qu’elle n’ait pas été davantage célébrée et reconnue dans son pays natal.
Poutinolâtre patentée, la prima donna poursuit l’opéra de New York pour « rupture de contrat », « diffamation » et « discrimination du fait de sa nationalité russe ». La cantatrice vient d’être annulée à Prague. Elle est attendue à Paris en octobre.
À partir d’images d’archives coloniales, l’écrivaine et cinéaste franco-algérienne compose un essai où la bande-son donne la parole aux Maghrébins et Maghrébines. Poésies, cris de révolte et chants, en arabe et en français, viennent, en contrepoint de l’histoire officielle, faire revivre la domination vécue par les peuples nord-africains.
Comment échapper, même des années plus tard, à l’empire de la violence exercée par un beau-père abuseur ? Dans un livre annoncé comme l’un des événements de la rentrée littéraire, l’autrice trace le plus beau des chemins de sortie : au pouvoir absolu que prétend exercer le violeur, il oppose la force d’une pensée contradictoire, l’intelligence de la discordance.
À rebours du Parnasse ou du storytelling, existe une littérature foncièrement politique : amalgamée au réel, recrue de contraintes économiques, lucide sur les rapports de force, elle a valeur d’élucidation et d’affranchissement, selon l’essayiste Justine Huppe.
Yves Pagès propose une généalogie de cette pièce centrale de la révolution industrielle, à la fois catalyseur d’aliénations et allégorie des croyances aveugles dans le progressisme.
Première écrivaine maghrébine à être élue à la prestigieuse Académie française, Assia Djebar s’est également imposée comme la première cinéaste maghrébine, à une époque où être femme constituait en soi un obstacle majeur en Algérie pour faire du cinéma.
Dans une œuvre à multiples facettes, au rythme des soubresauts de l’histoire de son pays natal, Assia Djebar a mis la lumière sur la vie des femmes algériennes et porté leurs voix. Elle a aussi dénoncé sans relâche les méfaits du colonialisme. Le tout lui a valu une pluie de critiques.
L’écrivaine péruvienne Gabriela Wiener publie en cette rentrée un texte sidérant, « Portrait huaco ». Une tentative littéraire de décoloniser les musées d’Europe comme son propre corps, oscillant sans cesse, et sans jamais rien résoudre, entre le collectif et l’intime.
Et si Nicolas Sarkozy avait bel et bien rédigé « Le Temps des combats », ses Mémoires d’outre-présidence. Et si ce texte dégorgeait, tel un escargot littéraire, d’une culture, immense, accumulée en soixante-huit ans et demi d’existence. Faisons un rêve.
Première fille à aller à l’école dans sa famille en Algérie colonisée, première femme maghrébine à intégrer l’École normale supérieure puis l’Académie française, la romancière algérienne Assia Djebar (1936-2015) s’impose comme une figure majeure de la littérature française. Itinéraire en quatre volets d’une pionnière.
Cristina Morales, Marta Sanz ou Aixa de la Cruz publient des textes hybrides dans la forme, qui bousculent un canon littéraire espagnol jusqu’alors très centré sur des écrits d’hommes. Leur visibilité nouvelle fait écho aux luttes féministes qui secouent l’Espagne depuis le début des années 2010.
Le troisième numéro du « JDD » version Geoffroy Lejeune a paru ce dimanche dans les kiosques. Il confirme la rupture profonde avec la ligne éditoriale historique de l’hebdomadaire. Surtout, il accélère la prise en main du journal par l’extrême droite. Un journal national du week-end pourrait être lancé.
Dans ce roman qu’elle présente comme la transcription du journal enregistré un an durant par une vieille dame au soir de sa vie, dans l’Hôtel Paradis, Lidia Jorge fait naître avec sa langue unique un personnage féminin rare. Qui en livrant sa parole regagne son intimité.
Il y a eu le mouvement #MeToo, la déferlante des nouvelles pensées féministes, queer. Et pourtant la littérature française rêve encore et toujours aux mêmes histoires d’amour, comme si les avancées de la théorie n’avaient rien changé. Petit tour d’horizon avec quatre romans de François Bégaudeau, Chloé Delaume, Aurélie Lacroix et Maria Pourchet.
Organiser l’économie à partir des besoins, en se focalisant sur des grandeurs physiques plutôt que leur valeur en monnaie, tel était le projet subversif de ce philosophe des sciences qui eut à affronter les néolibéraux et les fascistes de son temps.