Rencontre politico-littéraire avec le romancier britannique JJ Bola, né au Zaïre et vivant à Londres. Il sonde la condition des exilés. Et il explore ce qu’entraîne l’émancipation d’une identité assignée, au profit d’appartenances plurielles enfin conquises.
Depuis le passage de la réforme des retraites par le 49-3, de nouvelles formes de contestation ont éclos. Des casserolades aux soirées de soutien, avec une place importante donnée au happening. Certains artistes, et notamment des rappeuses et des rappeurs, ont choisi d’user de leur art pour contrer cette réforme.
Philippe Pichot doit faire visiter le fort de Joux (Doubs), où mourut Toussaint Louverture en 1803, au président Macron, venu commémorer sur place le décret d’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848. Or ce guide d’un jour s’avère un graphomane qui endosse toutes les obsessions de l’extrême droite.
Après nos révélations, la juge chargée de l’enquête pour « viols » visant l’acteur a demandé l’audition des 13 femmes ayant témoigné dans Mediapart. À Lille, un spectacle du comédien a été perturbé par une manifestation féministe. Le monde du cinéma, lui, se tait, à de rares exceptions.
Millésime K, porte-étendard des idées d’extrême droite, est en tournée dans toute la France. Une cinquantaine de « patriotes » ont assisté au concert du rappeur, samedi 22 avril, près de Bordeaux, où l’opposition locale à cet artiste controversé a choisi la discrétion.
Quatre villes françaises, Rouen, Bourges, Clermont-Ferrand et Montpellier, sont en lice pour devenir, en 2028, Capitale européenne de la culture. Qu’en est-il de ce label incertain, conféré dans l’indifférence, ignoré du grand public, faiblement doté, mais pas sans conséquences ni reconnaissance ?
Notre podcast culturel discute de « Théorème / Je me sens un cœur à aimer toute la terre » d’Amine Adjina et Émilie Prévosteau, des « Caravelles et des batailles » d’Eléna Doratiotto et Benoît Piret et de « Kap O Mond’ », signé Olivier Coulon-Jablonka.
Désobéissance de masse contre les mégabassines, « manif’actions » contre des projets d’autoroutes, rassemblement contre le maraîchage industriel : les Soulèvements de la Terre sont une forme de Commune contemporaine, selon l’historienne Kristin Ross, qui publie un essai sur « la lutte comme manière d’habiter » à paraître bientôt aux éditions La Fabrique.
Les poursuites lancées ce 22 avril par la procureure de Colmar à l’encontre de trois manifestants ayant protesté contre la visite d’Emmanuel Macron en Alsace, trois jours auparavant, signalent l’état de panique politique d’un pouvoir qui se sait menacé.
Au moment où défendre les écosystèmes, comme l’ont fait les manifestants et manifestantes à Sainte-Soline, est violemment réprimé par le pouvoir, quel peut être le rôle de celles et ceux qui ont contribué à renouveler notre rapport au vivant ? Entretien avec la philosophe Vinciane Despret, qui vient de publier « Les Morts à l’œuvre ».
Petit budget mais grande visée. Le premier film d’Alice Zeniter et Benoît Volnais, « Avant l’effondrement », envisage un condensé d’humanité vibrante, essentiellement féminine, qui migre des villes aux champs, alors que le pire pointe son mufle. Bienvenu.
Un responsable des éditions La Fabrique a été arrêté, puis libéré, par la police britannique, qui invoque sa participation présumée à des manifestations en France. Ses défenseurs dénoncent une inédite « atteinte à la libre circulation des idées ».
Le président de la République est désavoué aussi bien par des penseurs de renom et des universitaires modérés que par des représentants de la pensée « mainstream », voire « unique ».
Le géographe et économiste David Harvey est un infatigable pédagogue de la pensée marxiste, mais c’est aussi un théoricien important qui a placé au centre de son attention le caractère spatio-temporel de l’accumulation du capital.
Un entretien avec le géographe et économiste David Harvey, un des marxistes les plus influents de notre époque, sur l’état du capitalisme, la gauche française et l’importance de la pensée de Karl Marx.
La poétesse Kiyémis reçoit Nadia Yala Kisukidi. Les deux autrices discutent ensemble de la capacité stimulante de la joie dans leurs pratiques d’écrivaines, et de ce en quoi la philosophe s’inspire de Bergson et de Césaire pour penser la joie.