Chaque nuit ou presque, deux mois durant, Jean-Marie Le Pen se rend au domicile d’un « suspect », accompagné d’une escouade de parachutistes. Ses victimes, quand elles ont survécu, ou leurs proches, ont témoigné au fil des années des tortures subies. Rappel.
Le 27 juillet 1953, il y a 70 ans, un armistice mettait fin à la guerre de Corée. Lee Mi-young, dans un documentaire implacable, « Terre brûlée », énumère les crimes trop peu connus perpétrés par les pilotes américains contre les populations civiles.
Derrière des divergences anciennes sur certains sujets, le féminisme actuel paraît fracturé autour de trois axes : le rapport aux générations, aux hommes et à la nature.
Thriller engagé, « Sabotage » met en scène un groupe de jeunes qui s’organisent pour saboter un pipeline au Texas. Cette adaptation libre, haletante, d’un essai du militant suédois Andreas Malm s’empare des outils du divertissement pour opposer un contre-récit à celui, policier, de l’écoterrorisme.
Lorsqu’il débarque en Algérie, le député poujadiste de Paris, âgé de 29 ans, a connu les défaites de Suez et d’Indochine. Le général Massu a les pleins pouvoirs pour y rétablir l’ordre colonial. Le lieutenant Le Pen est chargé de collecter des informations. Premier volet de notre série.
Briser le plafond de verre suffit-il à faire éclater la domination masculine ? La question se reconfigure aujourd’hui, même si elle procède d’une histoire longue passant par les chasses aux sorcières et les mondes iroquois.
La réédition des textes de la poétesse et militante marocaine Saïda Menebhi redonne à entendre une voix pleine d’une colère juste et généreuse. Tuée à petit feu, à 25 ans, en 1977, dans les prisons de Hassan II, cette militante simple et radicale embrase encore.
D’augustes institutions britanniques questionnent leur passé à l’aune d’une plus grande prise de conscience de l’histoire colonialiste et esclavagiste du Royaume-Uni. Les historiens en suivent les méandres dans les paysages et les demeures du pays.
« Révolution », « vibration », « émancipation »… Quelle que soit la manière de baptiser le moment féministe contemporain, il se trouve, cinq ans après #MeToo, à la croisée des chemins, fragilisé pour des raisons endogènes et contesté par ceux qu’il dérange.
Membres ou non de la royauté, les personnes queers ont toujours contribué à l’histoire du Royaume-Uni, masquées par une écriture hétéronormée que la recherche efface peu à peu. Mais comment leur appliquer un filtre moderne sans leur imposer une identité anachronique ?
Alors que la rédaction du « JDD » a entamé sa quatrième semaine de grève, une proposition de loi transpartisane pour la conditionnalité des aides à la presse et l’indépendance des journalistes a été déposée à l’Assemblée nationale. Mais ses chances d’être débattue et votée sont minces.
Le Royaume-Uni est composé de quatre nations qui ne se sont pas unies en même temps ni d’un commun accord. Chacune a sa propre histoire, et les contentieux sont nombreux. Mais souvent, c’est Londres qui impose son récit sans qu’en réalité, il ne s’applique à Cardiff, Belfast ou Édimbourg.
Traquant clichés et préjugés, fouillant des archives jusque-là incomprises, ou inexplorées, des militantes et chercheuses s’attachent à écrire une nouvelle histoire des femmes au Royaume-Uni. Premier volet de notre série sur le dépoussiérage historique en cours outre-Manche.
Qui est le successeur d’Éric Zemmour sur les médias de Bolloré ? Nimbé d’une aura intellectuelle acquise dans son Québec d’origine, Mathieu Bock-Côté martèle un discours hostile au multiculturalisme. Inversant le sens des dominations, il se présente comme une sentinelle antitotalitaire.
Bruce Lee, un jeune acteur sino-américain surtout connu en Asie, rend son dernier souffle le 20 juillet 1973. Il devient au fil du temps une icône de la pop culture mondiale, dressée face à la toute-puissance américaine et aux discriminations. Notre série sur l’année 1973.
Les clichés sur les quartiers populaires persistent dans de nombreuses rédactions françaises et produisent des biais sur le traitement médiatique des banlieues. Beaucoup de journalistes le déplorent, mais se gardent de le dire par crainte d’être brocardés ou de se voir reprocher un manque de neutralité.