Journaliste, conseillère juridique au sein de Wikileaks, Sarah Harrison s'est rendue à Hong Kong en juin 2013 pour aider Edward Snowden dans sa fuite, puis dans son exil forcé dans la zone de transit d'un aéroport de Moscou. Pour Mediapart, elle revient sur cet épisode, le sort depuis réservé à Edward Snowden, l’attitude de la France, le traitement médiatique des révélations…
Le 19 juin 2012, Julian Assange se réfugie dans l’ambassade équatorienne de Londres. Hacker légendaire, il a réussi à révolutionner la presse en lançant la première plateforme de « leaks ». Sept ans plus tard, c’est un homme diminué physiquement et tombé en disgrâce qui ressort escorté de policiers. Il fait l’objet d’une demande d’extradition de la part des États-Unis où il est poursuivi pour « conspiration en vue d’une intrusion informatique ».
Le sort de Julian Assange, tout comme celui de Chelsea Manning ou d’Edward Snowden, dépasse sa personne, ses fautes ou ses erreurs. Ce que la puissance américaine et ses alliés étatiques veulent lui faire payer, c’est d’avoir ouvert la voie à une nouvelle utopie démocratique dont l’arme pacifique est le droit de savoir.
Pour l’instant, la justice américaine ne reproche au fondateur de WikiLeaks que d’avoir tenté de pirater le mot de passe d’un réseau protégé de l’armée américaine, une infraction punissable de cinq années de prison. Cette incrimination, qui pourra par la suite être complétée par d’autres, est un moyen de nier la qualité de journaliste de Julian Assange et celle d’organe de presse de WikiLeaks.
Le 21 octobre, le fondateur de WikiLeaks est apparu devant un tribunal de Londres affaibli, s’exprimant avec difficulté, tandis que des « représentants du gouvernement américain » discutaient ouvertement avec le ministère public, selon un ex-diplomate présent. L’« exposition continue [d’Assange] à l’arbitraire et aux abus pourrait lui coûter bientôt la vie », alerte le rapporteur spécial de l’ONU sur la torture, Nils Melzer.
Pendant sa réclusion à l’ambassade d’Équateur à Londres, tous les faits et gestes de Julian Assange étaient filmés par les caméras d’une société espagnole assurant officiellement la sécurité des locaux, mais travaillant en sous-main pour la CIA. Les visiteurs du fondateur de WikiLeaks ont aussi été surveillés, dont l’avocat français Juan Branco, qui compte déposer plainte contre X.
Mediapart a pu consulter des documents détaillant la surveillance de l’ambassade d’Équateur à Londres où était réfugié le fondateur de WikiLeaks. Un dispositif de surveillance digne d’un film d’espionnage. La justice espagnole vient d’accorder le statut de « témoins protégés » à trois ex-salariés d’UC Global, l'entreprise de sécurité utilisée.
Une large partie de notre émission en direct, mercredi 26 février, était consacrée aux lanceurs d’alerte, nombreux à être persécutés par des États soucieux de soustraire leurs secrets à la vue des peuples, de Julian Assange à Rui Pinto.
Lundi s’est ouvert, devant un tribunal dépendant de la prison de haute sécurité de Belmarsh, le procès du fondateur de WikiLeaks en vue de son extradition vers les États-Unis. Près de 150 « gilets jaunes » avaient fait le déplacement.
Lors de la première semaine du procès en vue de l’extradition du fondateur de WikiLeaks, le représentant américain a nié toute persécution politique, mais les avocats de Julian Assange dénoncent les mauvais traitements subis en prison.
Alors que les audiences en vue de l’extradition du fondateur de WikiLeaks doivent reprendre à Londres le 7 septembre, le ministère public américain a déposé une nouvelle version de sa demande incluant de nouveaux éléments visant à nier la qualité de journaliste de Julian Assange en l’accusant d’avoir sollicité des hackeurs.
À partir de lundi, le fondateur de WikiLeaks comparaît devant la Cour criminelle centrale de Londres qui doit décider de son extradition vers les États-Unis où il risque 175 années de prison pour espionnage. Les audiences doivent durer entre trois et quatre semaines.
La Cour centrale criminelle de Londres, qui doit décider de l’extradition du fondateur de WikiLeaks aux États-Unis, a refusé d’écarter les nouveaux éléments déposés il y a quelques semaines par la justice américaine ainsi qu’un report des audiences.
La juge Vanessa Baraitser a ordonné la suspension des audiences jusqu’à lundi dans l’attente du résultat d’un test pratiqué sur une personne ayant été en contact avec de nombreux membres de l’accusation et de la défense. Si le résultat est positif, le procès risque de se poursuivre en visioconférence.
Lors de la deuxième semaine d’audiences en vue de l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, plusieurs journalistes ayant travaillé sur les documents fournis par Chelsea Manning en 2010 ont défendu le sérieux du travail de WikiLeaks dans leur traitement. La semaine a également été marquée par le témoignage de Daniel Ellsberg, à l’origine de la divulgation des Pentagon Papers en 1971.
La troisième semaine du procès en extradition vers les États-Unis de Julian Assange a donné lieu, à Londres, à des débats dominés par la santé mentale de l’accusé et marqués par le cynisme de l’avocat du gouvernement américain.
Lors de la dernière semaine d’audience en vue de l’extradition du fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis, plusieurs experts sont venus décrire les conditions de vie atroces au sein des quartiers haute sécurité dans lesquels il serait détenu. Verdict le 4 janvier.
La justice britannique rendra ce lundi 4 janvier sa décision sur la demande d’extradition de Julian Assange aux États-Unis. Le fondateur de WikiLeaks y encourt jusqu’à 175 ans de prison pour avoir diffusé des centaines de milliers de documents confidentiels.
La juge Vanessa Baraitser a estimé que l’état de santé mentale du fondateur de WikiLeaks était incompatible avec les mesures d’isolement extrêmes auxquelles il serait soumis dans une prison américaine. Les États-Unis ont 15 jours pour faire appel.
Malgré le rejet de la demande d’extradition déposée par les États-Unis, la juge Vanessa Baraitser a estimé que le journaliste australien risquait de tenter de fuir le pays en attendant le procès en appel. « Ce dossier n’a pas encore été gagné », a-t-elle prévenu.
Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements,…
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