Une note de la direction générale du travail, datée de la mi-mars, rappelle aux inspecteurs du travail les motifs permettant de valider, « pour des faits [...] de grève », le licenciement d’un salarié protégé. La CGT hurle à la manipulation en plein mouvement social. Le ministre réfute toute entrave au droit de grève.
Professeur à l’École d’économie de Paris, Gabriel Zucman explique les ressorts de la sous-taxation des grandes fortunes en France, et donne des pistes pour corriger les inégalités qui en découlent.
En douze jours à peine, quatre banques ont fait faillite et deux autres chancellent. Sidérées, les banques centrales se sont empressées de voler au secours du système financier et déversent des milliards, dans l’espoir d’effacer leurs erreurs passées. Un argent magique qui n’existe que pour le capitalisme financier.
Une manifestation a été organisée jeudi 23 mars dans la commune de Charny-Orée-de-Puisaye, dans l’Yonne, à l’initiative d’une association locale et de différents syndicats. Elle a réuni environ 110 personnes. Une première dans cette commune de moins de 5 000 habitants, où l’on exprime un sentiment « d’abandon » et de « mépris ».
Loin d’être un baroud d’honneur, la neuvième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites a rassemblé des manifestants en masse dans toute la France. La colère, voire la haine, se concentre sur Emmanuel Macron. Incendies et violences policières ont marqué la fin de journée.
De La Réunion à Tahiti, en passant par la Guadeloupe et la Martinique, la mobilisation syndicale contre la réforme des retraites ne faiblit pas. Au risque, sur place mais aussi à Paris, d’un élargissement des revendications à des causes spécifiques aux territoires ultramarins.
Après le 49-3 et le rejet de la motion de censure, la mobilisation de ce jeudi 23 mars a atteint des records. À Paris, la préfecture comme les syndicats estiment que l’ampleur est inédite pour un combat social. Notre récit des mobilisations par nos envoyés spéciaux à Romorantin-Lanthenay, Rennes, Strasbourg ou encore Paris, où les incendies se multipliaient en début de soirée.
Les opposants à la réforme des retraites sentent le mouvement bouillonner et se relancer. À Montpellier, un collectif d’enseignants raconte une mobilisation « inédite », « imprévisible » et toujours déterminée, deux mois plus tard. Paroles de motivés, avant une nouvelle journée d’action.
Le chef de l’État a justifié la poursuite de sa politique par un bilan économique positif. Un signe de plus de sa déconnexion complète, car ses prétendus « succès » ne sauraient duper une population qui traverse une crise de niveau de vie majeure.
Alors que le congrès qui actera le départ de Philippe Martinez s’ouvre le 27 mars, le syndicat vient de se doter d’un cadre officiel ambitieux pour lutter contre « les mécanismes de domination » des hommes sur les femmes. Mais les oppositions n’ont pas disparu, et l’affaire Benjamin Amar continue de crisper les positions.
Depuis l’annonce du 49-3, des manifestants se retrouvent pour des mobilisations « sauvages » qui désorientent et épuisent les forces de l’ordre. Mediapart a passé une soirée avec plusieurs jeunes, qui racontent cette nouvelle forme d’engagement contre la réforme des retraites.
À l’appel des étudiants, un millier de personnes a défilé de l’incinérateur d’Ivry-sur-Seine à la gare d’Austerlitz, à Paris. Les éboueurs étaient peu présents, mobilisés par le blocage de l’incinérateur, mais des cheminots et des enseignants ont rejoint les étudiants, avant de poursuivre la mobilisation ailleurs.
Depuis le vote du 49.3, les manifestations se sont multipliées, à Paris et dans plusieurs villes de France, et les images de violences policières aussi. La défenseure des droits Claire Hédon « des interpellations préventives » et des « manquements déontologiques dans le maintien de l'ordre ». Sur le plateau d'« À l'air libre », nos invité·es racontent le durcissement du maintien de l'ordre.
Les premières réquisitions de grévistes au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer ont rehaussé d’un cran les tensions, alors que toutes les raffineries du pays sont touchées par des mouvements de grève contre la réforme des retraites. Les réserves de carburant s’épuisent dans certains départements.
Après un signalement au procureur pour mise en danger de la vie des ouvriers en 2014, l’inspection du travail a fait preuve d’une passivité aussi soudaine que suspecte face aux dérives du groupe Séché, gestionnaire de l’incinérateur de Strasbourg, où les problèmes perdurent.
Le ministre de l’économie a jugé lundi que « l’argent gratuit, c’est fini ! ». Au moment où la réforme des retraites ne vise qu’à financer de nouvelles baisses d’impôts et où le système financier ne tient que grâce au soutien public, il prouve encore une fois son décalage avec la réalité.