Convaincue que la défaite à la présidentielle n’a tenu qu’aux faiblesses de François Fillon, la droite espère prendre sa revanche aux législatives. Mais les ténors de LR vivent sous le couperet du futur gouvernement Macron que certains pourraient rejoindre.
Le député européen, proche de Benoît Hamon, appelle à la création d’un « nouvel espace politique » avec les écologistes. Entre socialistes, pro- et anti-Macron, il juge que « la clarification aura lieu », sans doute après les législatives. Il analyse les raisons de la défaite historique du PS et du succès de la France insoumise.
En recueillant 33,9 % des voix, Marine Le Pen déçoit son camp. Dès l'annonce des résultats, la candidate a pris les devants en annonçant « une transformation profonde » de son parti. Plusieurs cadres remettent en cause sa stratégie et celle de son vice-président, Florian Philippot.
Pour la droite juppéiste, la victoire d’Emmanuel Macron est aussi celle de la « démarche intellectuelle » du maire de Bordeaux. Face à la « radicalisation » de LR, les juppéistes entrevoient enfin une issue positive : travailler avec le nouveau président de la République.
Une quinzaine de médias, ainsi que des journalistes étrangers et/ou indépendants, se sont vu refuser leur demande d'accréditation par le Front national pour suivre la soirée électorale. Un tri sélectif que le FN justifie par le manque de place. Plusieurs médias ont en conséquence décidé de boycotter la soirée du FN.
L’historienne Valérie Igounet décrypte les six présidentielles du Front national. Dernier volet de sa série : l'élection de 2012, où Marine Le Pen, sans changer les axes du programme de son père, tente d'imprimer l'image d'un nouveau parti et de puiser ses thématiques dans le terreau de la gauche traditionnelle.
Les contemporains d’un désastre mesurent rarement la proximité du gouffre. Face à la possibilité d’une victoire du FN le 7 mai, la gauche se déchire. La seule leçon de l’Histoire est cette difficulté de ressentir l’inédit.
L’historienne Valérie Igounet revient sur la construction du FN. Cinquième volet : la présidentielle de 2007, dernière campagne de Jean-Marie Le Pen, et dirigée par sa fille. Le positionnement frontiste évolue : il cible les Français issus de l’immigration.
Patrimoine, financement des campagnes, assistants au Parlement européen et au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais : Marine Le Pen et/ou son parti sont visés par pas moins de six enquêtes judiciaires.
Laminé au premier tour de la présidentielle, le PS s’est retrouvé pour appeler unanimement à voter Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. Mais avec deux versions contradictoires : les uns pour appartenir à une future majorité présidentielle, les autres pour figurer dans l’opposition.
Marine Le Pen tente d'imprimer l'idée que le négationnisme appartiendrait à l'histoire ancienne. Mais des propos du vice-président du FN Jean-François Jalkh sur la Seconde Guerre mondiale, exhumés la semaine dernière, constituent un nouvel épisode dont la candidate se serait bien passée. Il remet au jour les liens intimes entre un discours antisémite et le parti lepéniste.
Les financements russes de Marine Le Pen se sont organisés autour d'un conseiller de Vladimir Poutine, Alexandre Babakov. Des emails démontrent une ingérence politique de deux lobbyistes russes.
Les fâcheries familiales sont mises de côté. Jean-Marie Le Pen, devant la statue de Jeanne d'Arc, puis Marine Le Pen, en meeting à Villepinte, ont concentré leurs tirs sur Emmanuel Macron. Sur tous les tons et tous les sujets, avec le renfort de Nicolas Dupont-Aignan.
Figure de la « droite décomplexée », Christian Estrosi veut aujourd’hui s’imposer comme le héraut de la bataille contre l’extrême droite. Une posture qui ne laisse pas d’étonner tous ceux qui ont suivi son cheminement politique, de Jacques Médecin qui disait partager les thèses du FN « à 99,9 % », à Nicolas Sarkozy qui en a repris les mots et les idées.
Si Marine Le Pen arrivait à l’Élysée, ils joueraient un rôle important, dans la lumière pour les uns, dans l’ombre pour les autres. Mediapart passe en revue les vingt personnages clés qui entourent la candidate, au-delà du très médiatique Florian Philippot.
Cet ex-chef du GUD, qui fut à la création du mouvement d'Alain Soral, serait omniprésent en coulisses. Ancien avocat fiscaliste – il a notamment ouvert le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac –, Philippe Péninque œuvre depuis près de 15 ans au service de la candidate du FN. Toujours dans l’ombre.