À 46 ans, le député et maire LR du Havre est nommé à Matignon. Un joli coup politique pour Macron, qui s’offre le luxe de déstabiliser la droite, tout en faisant tandem avec un élu juppéiste au profil atypique.
Édouard Philippe était l'invité de Mediapart Live le 26 avril, trois jours après le premier tour de l'élection présidentielle. Il exprimait déjà des convergences possibles avec Macron.
Pour la droite juppéiste, la victoire d’Emmanuel Macron a aussi été celle de la « démarche intellectuelle » du maire de Bordeaux face à la « radicalisation » politique des Républicains.
À 46 ans, le député et maire LR du Havre est nommé à Matignon. Un joli coup politique pour Macron, qui s’offre le luxe de déstabiliser la droite, tout en faisant tandem avec un élu juppéiste au profil atypique.
Au terme de son quinquennat, François Hollande veut croire que l’histoire lui rendra justice. En attendant, il surjoue la filiation politique avec son successeur. Quitte à gommer les désaccords qui ont conduit les deux hommes à la rupture.
Le président Macron se veut clef de voûte conquérante. À la de Gaulle. Il a créé un parti de toutes pièces. En 1958, Pierre Mendès France ne voyait là qu’« abdication permanente du peuple au profit d’un seul homme »…
Selon la liste de candidats présentée jeudi, bon nombre de socialistes sortants sont préservés par le nouveau président : les plus compatibles avec la ligne présidentielle. Les soutiens de Benoît Hamon sont tous menacés. Un symptôme de plus de l'éclatement à venir du PS.
Comment finaliser la stratégie de « dédiabolisation » du Front national ? Pour le tandem Marine Le Pen-Florian Philippot, cela passe par une « nouvelle force politique », défaite de l’image et de l’histoire d’un parti lié à Jean-Marie Le Pen. Du FNUF en 1972 à l’Alliance patriote et républicaine en 2017, la question du changement de nom a parcouru l’histoire du FN.
Qui sont les électeurs derrière le vote record en faveur du Front national au second tour de la présidentielle ? La carte des scores du parti de Marine Le Pen en recouvre une autre, qui n’est pas celle de l’immigration...
Le retrait de Marion Maréchal-Le Pen et un score en dessous de ses espérances mettent le parti frontiste sous tension. Des membres de l'équipe de campagne interrogés par Mediapart estiment que la ligne Philippot est « invalidée » après deux défaites à la présidentielle et s'inquiètent d'une « base très remontée ». « On n'échappera pas à un examen de conscience », dit l'un d'eux.
Convaincue que la défaite à la présidentielle n’a tenu qu’aux faiblesses de François Fillon, la droite espère prendre sa revanche aux législatives. Mais les ténors de LR vivent sous le couperet du futur gouvernement Macron que certains pourraient rejoindre.
Le député européen, proche de Benoît Hamon, appelle à la création d’un « nouvel espace politique » avec les écologistes. Entre socialistes, pro- et anti-Macron, il juge que « la clarification aura lieu », sans doute après les législatives. Il analyse les raisons de la défaite historique du PS et du succès de la France insoumise.
En recueillant 33,9 % des voix, Marine Le Pen déçoit son camp. Dès l'annonce des résultats, la candidate a pris les devants en annonçant « une transformation profonde » de son parti. Plusieurs cadres remettent en cause sa stratégie et celle de son vice-président, Florian Philippot.
Pour la droite juppéiste, la victoire d’Emmanuel Macron est aussi celle de la « démarche intellectuelle » du maire de Bordeaux. Face à la « radicalisation » de LR, les juppéistes entrevoient enfin une issue positive : travailler avec le nouveau président de la République.
Une quinzaine de médias, ainsi que des journalistes étrangers et/ou indépendants, se sont vu refuser leur demande d'accréditation par le Front national pour suivre la soirée électorale. Un tri sélectif que le FN justifie par le manque de place. Plusieurs médias ont en conséquence décidé de boycotter la soirée du FN.
L’historienne Valérie Igounet décrypte les six présidentielles du Front national. Dernier volet de sa série : l'élection de 2012, où Marine Le Pen, sans changer les axes du programme de son père, tente d'imprimer l'image d'un nouveau parti et de puiser ses thématiques dans le terreau de la gauche traditionnelle.