Mediapart a épluché les profils des 1 155 candidats qualifiés pour le second tour des élections législatives. Verdict : si la féminisation, le rajeunissement et le renouvellement du Palais-Bourbon sont plutôt en bonne voie, l’étroitesse des origines socioprofessionnelles sur ses bancs va bel et bien perdurer.
Arrivé en tête dans la 2e circonscription des Pyrénées-Orientales, Louis Aliot engrange sur la seule étiquette frontiste dans cette terre en grandes difficultés économiques et sociales. Mais le vice-président du FN pèche par manque de travail et peine à imposer sa propre marque. Portrait d’un candidat dans l’ombre de Marine Le Pen.
Avant même le second tour, le PS est assuré de subir la plus grosse défaite de son histoire. Balayé avec 7 % des voix, il va devoir ferrailler pour conserver un groupe dimanche prochain. De nombreux dirigeants sont déjà battus, dont Jean-Christophe Cambadélis ou Benoît Hamon.
Derrière le score écrasant de Marine Le Pen dans le Pas-de-Calais, le Front national réalise une contre-performance : 13,2 % des voix (moins qu’en 2012).
De Lille à Marseille, dans des bureaux de vote partout en France, des journalistes de Mediapart ont rencontré d'anciens électeurs socialistes désemparés. Certains ont tenu à maintenir leur vote historique, mais la plupart ont rejoint LREM. Sans scrupules.
Dans la première circonscription de l’Eure, Coumba Dioukhané, la candidate officiellement investie par LR et l’UDI, se retrouve bien seule. La quasi-totalité des militants et des élus de son parti fait campagne pour son adversaire Bruno Le Maire, nouveau ministre de l’économie d’Emmanuel Macron.
À l’occasion des législatives, la deuxième ville d’Île-de-France est de nouveau le théâtre de la guerre que se livrent depuis des années le député Thierry Solère et le maire Pierre-Christophe Baguet. Avec une équation supplémentaire, le premier se voulant « Macron compatible », le second tenant de la « vraie droite ». Un cas d’espèce du mouvement plus profond qui divise actuellement les élus LR.
D'après nos informations, Charles Van Houtte, pilier du système frontiste au Parlement européen, a été perquisitionné vendredi dans le cadre de l'enquête sur les emplois fictifs présumés. Mediapart et Marianne ont enquêté sur ce discret comptable belge, administrateur du groupe du FN au Parlement, devenu l'homme de confiance de Marine Le Pen à Bruxelles.
D'après nos informations, le rapport d'audit du groupe que Marine Le Pen co-préside au Parlement européen, l'ENL, pointe plusieurs irrégularités. Près de 54 000 euros de dépenses non justifiées, et des procédures d'appels d'offres non respectées de plus de 492 000 euros concernant dix prestataires de services.
Le premier est devenu le médiatique numéro un bis du FN, qu'il menace aujourd'hui de quitter. Le second joue les sondeurs officieux pour Marine Le Pen. Florian et Damien Philippot ont, depuis 2009, progressivement verrouillé la direction du parti, tout en étant impopulaires au sein de l'appareil.
Avec quatre militants, communiste, France insoumise, socialiste et ex-socialiste, analyse des moyens pour la gauche de vaincre aux législatives des 11 et 18 juin et des possibilités d'union.
La victoire d'Emmanuel Macron, la percée de La France insoumise et la division du PS ouvrent la voie à une large recomposition de la gauche, avant et après les législatives. Mediapart invite historiens et professeur en science politique à en débattre.
Emmanuel Macron a réussi à convaincre l'écologiste de rejoindre le gouvernement, comme ministre de la transition écologique et solidaire. Nicolas Hulot espère profiter de la « nouvelle donne politique », malgré la présence au sommet de l'exécutif d'anciens lobbyistes des industries de l'énergie.
La composition du gouvernement dirigé par Édouard Philippe a été annoncée ce mercredi à 15 heures. Analyse de ce puzzle de 22 ministres et 4 secrétaires d'État avec nos journalistes Mathieu Magnaudeix et Ellen Salvi.
La victoire d'Emmanuel Macron à la présidentielle, la percée de La France insoumise et la division du parti socialiste ouvrent la voie à une large recomposition de la gauche, avant et après les législatives des 11 et 18 juin. Mediapart invite historiens et politiques à en débattre. Comme chaque mercredi de 20 heures à 22 h 30, cette émission est diffusée en direct et en accès libre sur notre site, ainsi que sur YouTube, Facebook et Dailymotion.
Le vote Front national des banlieues pavillonnaires en périphérie des métropoles n’est pas l’expression de « petits Blancs » déclassés mais le produit de leurs conditions sociales et de décennies de transformation du monde du travail, explique la sociologue Violaine Girard dans une passionnante enquête sur le vote FN.