En lâchant le mot « abrogation » devant la droite ultra-conservatrice, puis en chargeant son entourage de nuancer son propos, l’ancien président a tenté samedi un véritable coup de poker. Un épisode qui en dit long sur la faiblesse de son projet politique.
Les militants UMP se sont déplacés en nombre aux meetings que Bruno Le Maire et Nicolas Sarkozy ont tenus cette semaine à Paris. L’occasion de les interroger sur ces deux candidats qui briguent la présidence du parti et ne ménagent pas leurs efforts pour courtiser les derniers indécis.
L'ancien président veut liquider l'UMP d'ici quelques mois pour créer un nouveau parti capable de le pousser jusqu'aux portes de l'Élysée en 2017. Sous couvert de « rassembler » sa famille politique, il renoue avec le culte du chef si cher à la droite bonapartiste et se réserve une place de choix, au-dessus de la mêlée, loin du brouhaha médiatique et des considérations administratives.
Après Robert Ménard à Béziers, c’est au tour de la délégation UMP de Grande-Bretagne d’assurer la promotion du polémiste et de son livre, Le Suicide français. Rencontre et séance de dédicaces sont organisées le 4 novembre, à Londres.
L'ex-chef de l'État poursuit sa tournée dans le sud-est de la France, à la rencontre du noyau dur des militants UMP qui le sacreront sans nul doute président du parti en novembre. L'occasion pour lui de se détendre « en famille » et d'aborder sans complexe l'un de ses sujets de prédilection : l'immigration. Sans son ancien conseiller Patrick Buisson, mais toujours avec ses accents d'ultra-droitisation.
Ce sont les plus belles prises de Nicolas Sarkozy: Valérie Pécresse, Éric Ciotti, Éric Woerth... Ces députés UMP connus pour être proches de François Fillon soutiennent aujourd'hui la candidature du plus grand adversaire de l'ancien premier ministre.
« J’ai décidé de reprendre ma liberté en me mettant officiellement en congé de l’Union pour un mouvement populaire et de ne pas renouveler mon adhésion cette année », annonce l'homme au cœur du scandale Bygmalion dans une lettre à Luc Chatel.
Il rêvait d'un « retour stratosphérique », mais voit sa stratégie exploser à peine les moteurs allumés. Accélération des affaires, absence de projet, ténacité de ses adversaires de droite… Trois semaines après l'annonce de sa candidature à la présidence de l'UMP, Nicolas Sarkozy peine à convaincre. L'ancien président est plus entouré par les juges d'instruction que par sa propre famille politique.
Candidate malheureuse à la présidence du Parti radical, Rama Yade a déposé une assignation auprès du TGI de Paris pour demander l’annulation de l’élection de Laurent Hénart, en raison de fraudes sur le fichier d’adhésions. L’audience est fixée au 28 octobre.
Les avantages et indemnités dont dispose Nicolas Sarkozy en tant qu'ancien chef de l'État sont évalués à deux millions d'euros, sur fonds publics. Candidat à la présidence de l'UMP, comment finance-t-il cette campagne ? Mediapart s'est penché sur l'organisation logistique de la nouvelle Sarkozie. Financement, équipe rapprochée et mélange des genres...
Guillaume Peltier et Geoffroy Didier se veulent « incontournables ». À l'UMP, beaucoup n'y voient qu'une « imposture ». Nicolas Sarkozy va-t-il s'en débarrasser ?
Contrainte d'inscrire à l'école des enfants de parents étrangers qu'elle avait refusés, la maire UMP de Montauban a dénoncé mardi cette décision, en affirmant que «les Montalbanais de souche ne veulent plus aller (dans ces écoles)», et en fustigeant « l'immigration massive ».
Ils sont entrés en politique dans les années 2000 grâce à Nicolas Sarkozy. La plupart d'entre eux ne digèrent toujours pas la droitisation de leur parti et comment l'ancien président a légitimé certaines idées de Marine Le Pen. Au campus UMP de Nice, rencontre avec ces jeunes élus qui font tout pour éviter que le FN ne prenne définitivement le pas sur l'UMP. Tout en continuant à soutenir... Sarkozy.
Accélération libérale, remise en cause de l’encadrement des loyers, déclarations du ministre du travail sur le contrôle des chômeurs... En l’espace de quelques jours, la droite a vu bon nombre de ses prières exaucées par la gauche. Et se retrouve désormais confrontée à une situation schizophrène : comment s'opposer à un gouvernement qui empiète sur sa propre ligne idéologique ?
Souvenirs de sa guerre contre Copé, candidatures de Sarkozy et de Juppé, incohérences politiques… La route qu’entend suivre «sans dévier» François Fillon jusqu’à la présidentielle de 2017 est loin d'être tranquille. Pour éviter d'être mis hors course, l'ancien premier ministre mise surtout sur les idées. Mais pour ses adversaires, il est déjà trop tard.