L’Élysée a caché que François Hollande a décoré vendredi le prince héritier d'Arabie saoudite, et a omis d'annoncer que le pays allait bénéficier de nouvelles livraisons d’armes.
Depuis l’appel à manifester le 9 mars lancé par vingt organisations de jeunesse, le gouvernement redoute des manifestations massives, dix ans après le CPE. « Un mouvement social, des provocations, et un drame… Cela fait sauter un gouvernement », dit un ministre.
Le premier ministre Manuel Valls a confié à l'ancien président de la Région d'Île-de-France Jean-Paul Huchon une mission sur le tourisme à Paris après les attentats de novembre.
Les tensions s'accumulent au plus haut sommet de l'État à 14 mois de la présidentielle. Même un banal entretien de la ministre du travail devient l'objet de frictions entre l'Élysée et Matignon. Mais si François Hollande et Manuel Valls divergent parfois sur leur stratégie politique, sur le fond, ils sont encore d'accord.
Courtisée depuis des mois par François Hollande, la secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts a accepté d'entrer au gouvernement comme ministre du logement. Ce choix risque de provoquer l'ultime explosion de son parti qui s'était prononcé contre un retour dans l'équipe gouvernementale. Ses amis et anciens camarades d'Act Up à Regards sont incrédules.
Mediapart publie le détail des moyens alloués aux anciens présidents pour 6,2 millions d’euros par an. D’après nos informations, un rapport confidentiel recommande à François Hollande de revoir ce régime de faveur pour les prochains sortants. Nous révélons aussi que les anciens premiers ministres ont coûté, de leur côté, plus de 3 millions d’euros à l’État entre 2011 et 2014.
Le député LR (ex-UMP) Philippe Houillon, proche de François Fillon et ancien président de la commission des lois constitutionnelles, explique en quoi l'inscription de l’état d'urgence et de la déchéance de nationalité dans la Constitution est « inutile ». Il dénonce la « supercherie » de François Hollande.
En plein débat sur la réforme constitutionnelle, la démission de Christiane Taubira, remplacée par un proche de Manuel Valls, Jean-Jacques Urvoas, signe l’ultime rétrécissement politique du gouvernement, sur la ligne libérale et sécuritaire voulue par François Hollande.
À la veille du débat parlementaire sur la réforme constitutionnelle voulue par François Hollande, les socialistes étaient toujours en conclave ce mardi soir pour chercher un compromis sur la déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour terrorisme. Une mesure décidée en urgence après les attentats.
D'une petite phrase, le premier ministre a provoqué un incident diplomatique avec le Gabon d'Ali Bongo. Matignon a aussitôt tenté d'aplanir le différend avec, à la manœuvre, Ibrahima Diawadoh N’Jim, l'officieux conseiller Afrique de Manuel Valls. Celui-ci est de plus en plus intéressé par le continent où il compte de nombreux relais. Dernier volet de notre série sur la politique africaine de la France.
Lors de ses vœux aux Français, le président a essentiellement parlé terrorisme et « priorité pour l’emploi ». Tout en essayant de glisser tous les mots-clés d’une gauche qu’il a oubliée. Au risque de se voir renvoyer une réalité à l’opposé de ses bonnes résolutions affichées.
Le Conseil d'État a rendu son avis sur le projet de réforme constitutionnelle. Favorable à l'inscription de l'état d'urgence dans la Constitution, la haute juridiction est plus réservée sur la déchéance de nationalité pour tous les binationaux condamnés pour terrorisme. Mais sans l'exclure.
Comme François Hollande l'avait annoncé au Congrès, le ministère de l'intérieur a demandé l'avis du Conseil d’État sur l'enfermement préventif des milliers de personnes fichées « S », considérées comme particulièrement dangereuses. Au nom de l'unité nationale, mais en contradiction totale avec les valeurs affichées jusque-là par le Parti socialiste.
Les mesures prévues par le gouvernement contre le financement du terrorisme vont disparaître de la loi Sapin 2 contre la corruption, pour intégrer la loi Taubira annoncée pour janvier. Objectif : aller plus vite.
Le projet de loi prévoit d’inscrire l’état d’urgence dans la Constitution, et la déchéance de nationalité pour les binationaux nés français, condamnés pour terrorisme. Genèse et détails d'un texte qui permet aussi à l’exécutif de prendre des mesures d'exception pendant six mois.
Dans son discours au Congrès, François Hollande a demandé une modification de la Constitution pour y inscrire l’état d’urgence. Il a également annoncé une batterie de mesures sécuritaires. « La France est en guerre », a-t-il dit pour justifier le tournant ultra sécuritaire du quinquennat.