La France est en guerre depuis plus de quatre ans, sans stratégie, avec peu de moyens et de piètres résultats. Le fait d’avoir affaire à des fanatiques prêts à se faire exploser dans Paris en tuant un maximum de personnes n’absout pas de ses propres inconséquences.
En quelques jours, le gouvernement a dû reculer sur plusieurs mesures budgétaires. L’exécutif craint une débâcle aux régionales mais son discours volontariste sur la réforme reste comme suspendu.
À deux mois des élections régionales et en plein conflit social à Air France, François Hollande semble fragilisé, incapable de répondre aux inquiétudes des Français et aux interpellations de son électorat. Au gouvernement et même dans son entourage, une partie de ses partisans sont gagnés par le doute.
Longtemps adepte du tout répressif, le gouvernement investit des millions d’euros dans des outils de détection et de prévention de la radicalisation djihadiste. Pour cela, il mise, entre autres expérimentations, sur l’élaboration d’un « contre-discours » religieux. Quitte à vouloir, dans les paroles, différencier le « bon » du « mauvais » islam.
Dernier round pour une nouvelle carte des Régions dont l'objectif est de simplifier l'organisation territoriale. Mais certains élus continuent de protester contre la réforme voulue par François Hollande. Notamment dans le Nord et en Alsace.
La Charte européenne des langues régionales a été validée vendredi en conseil des ministres. Un congrès pourrait être convoqué à Versailles début 2016. Mais de la grande réforme institutionnelle promise par François Hollande, il ne reste plus rien, ou presque.
Comme prévu, le ministre du travail, François Rebsamen, a remis mercredi 19 août sa démission à François Hollande pour se consacrer à la mairie de Dijon, laissant vacant un poste clé du gouvernement. La démission de ce proche du président, pour la succession duquel circulent plusieurs noms, sera effective « dans les jours qui viendront ».
Premier ministre lors du premier épisode d'une crise qui n'en finit plus de rebondir, Raymond Barre était un politique par hasard, rappelle la biographie qui paraît. Meilleur dans l'usage du pouvoir que dans sa conquête, il a illustré malgré lui la propension des électeurs français à choisir des hommes qui excellent dans la compétition électorale mais se révèlent ensuite incapables d’en faire quoi que ce soit d’utile pour le pays.
Les expulsions en plein Paris soulignent la ligne droitière du gouvernement et la tétanie d'une partie de la gauche face à ces sujets jugés inaudibles dans une part grandissante de son électorat. François Hollande a commandé un plan pour l'hébergement d'urgence des migrants.
Alors que Manuel Valls parade à Cannes en défense de la culture et de son budget, les courriers de l’ancienne ministre de la culture envoyés à l’Élysée et à Matignon entre 2012 et 2014, obtenus par Mediapart, révèlent l’abandon, dès les lendemains de la victoire de 2012, d’un secteur pourtant emblématique de la gauche au pouvoir.
L’exécutif est à l’image de la gauche : divisé sur la laïcité. La preuve avec la proposition de loi sur les crèches privées, qui revient à l’Assemblée le 13 mai. François Hollande et la majorité de son gouvernement n’y sont pas favorables. Mais le PS a voté pour en commission. Et ne sait plus comment sortir de ce bourbier.
Dix jours après sa cinglante défaite aux départementales, le gouvernement a présenté mercredi de nouvelles mesures pour relancer l’investissement. Un plan essentiellement destiné à apaiser une partie du PS, à l’approche de son congrès, mais qui n’infléchit qu’à la marge la politique menée depuis trois ans. Le président de la République, obsédé par sa réélection en 2017, reste convaincu du bien-fondé de sa politique.
L’action du gouvernement se donne à lire, non plus comme la rencontre raisonnée d’une délibération collective, mais comme une forme de pensée magique, tout entière vouée à convoquer par incantations l’unité de la gauche, l’inversion de la courbe du chômage, le retour de la croissance « aimée »… La vie politique de ce quinquennat se dévoile comme une gestion stratégique des attentes non satisfaites.
En dégainant son 49-3 pour faire voter la loi Macron, Manuel Valls cherche à afficher son autorité sur une majorité en capilotade, mais aussi sur l’exécutif, à mille lieues de l’esprit de compromis dont se prévaut François Hollande. Problème, son orientation reste minoritaire dans son camp.
Jusqu’au dernier moment, le projet de loi sur « la croissance et l’activité » a changé. Des socialistes dénoncent un texte « sans aucune cohérence ». Face à la colère montante de la majorité, Manuel Valls a appuyé son ministre lors de la présentation du texte. Un texte censé convaincre la commission européenne de la volonté de réforme de la France. Revue des mesures phares.