Comme François Hollande l'avait annoncé au Congrès, le ministère de l'intérieur a demandé l'avis du Conseil d’État sur l'enfermement préventif des milliers de personnes fichées « S », considérées comme particulièrement dangereuses. Au nom de l'unité nationale, mais en contradiction totale avec les valeurs affichées jusque-là par le Parti socialiste.
Les mesures prévues par le gouvernement contre le financement du terrorisme vont disparaître de la loi Sapin 2 contre la corruption, pour intégrer la loi Taubira annoncée pour janvier. Objectif : aller plus vite.
Le projet de loi prévoit d’inscrire l’état d’urgence dans la Constitution, et la déchéance de nationalité pour les binationaux nés français, condamnés pour terrorisme. Genèse et détails d'un texte qui permet aussi à l’exécutif de prendre des mesures d'exception pendant six mois.
Dans son discours au Congrès, François Hollande a demandé une modification de la Constitution pour y inscrire l’état d’urgence. Il a également annoncé une batterie de mesures sécuritaires. « La France est en guerre », a-t-il dit pour justifier le tournant ultra sécuritaire du quinquennat.
La France est en guerre depuis plus de quatre ans, sans stratégie, avec peu de moyens et de piètres résultats. Le fait d’avoir affaire à des fanatiques prêts à se faire exploser dans Paris en tuant un maximum de personnes n’absout pas de ses propres inconséquences.
En quelques jours, le gouvernement a dû reculer sur plusieurs mesures budgétaires. L’exécutif craint une débâcle aux régionales mais son discours volontariste sur la réforme reste comme suspendu.
À deux mois des élections régionales et en plein conflit social à Air France, François Hollande semble fragilisé, incapable de répondre aux inquiétudes des Français et aux interpellations de son électorat. Au gouvernement et même dans son entourage, une partie de ses partisans sont gagnés par le doute.
Longtemps adepte du tout répressif, le gouvernement investit des millions d’euros dans des outils de détection et de prévention de la radicalisation djihadiste. Pour cela, il mise, entre autres expérimentations, sur l’élaboration d’un « contre-discours » religieux. Quitte à vouloir, dans les paroles, différencier le « bon » du « mauvais » islam.
Dernier round pour une nouvelle carte des Régions dont l'objectif est de simplifier l'organisation territoriale. Mais certains élus continuent de protester contre la réforme voulue par François Hollande. Notamment dans le Nord et en Alsace.
La Charte européenne des langues régionales a été validée vendredi en conseil des ministres. Un congrès pourrait être convoqué à Versailles début 2016. Mais de la grande réforme institutionnelle promise par François Hollande, il ne reste plus rien, ou presque.
Comme prévu, le ministre du travail, François Rebsamen, a remis mercredi 19 août sa démission à François Hollande pour se consacrer à la mairie de Dijon, laissant vacant un poste clé du gouvernement. La démission de ce proche du président, pour la succession duquel circulent plusieurs noms, sera effective « dans les jours qui viendront ».
Premier ministre lors du premier épisode d'une crise qui n'en finit plus de rebondir, Raymond Barre était un politique par hasard, rappelle la biographie qui paraît. Meilleur dans l'usage du pouvoir que dans sa conquête, il a illustré malgré lui la propension des électeurs français à choisir des hommes qui excellent dans la compétition électorale mais se révèlent ensuite incapables d’en faire quoi que ce soit d’utile pour le pays.
Les expulsions en plein Paris soulignent la ligne droitière du gouvernement et la tétanie d'une partie de la gauche face à ces sujets jugés inaudibles dans une part grandissante de son électorat. François Hollande a commandé un plan pour l'hébergement d'urgence des migrants.
Alors que Manuel Valls parade à Cannes en défense de la culture et de son budget, les courriers de l’ancienne ministre de la culture envoyés à l’Élysée et à Matignon entre 2012 et 2014, obtenus par Mediapart, révèlent l’abandon, dès les lendemains de la victoire de 2012, d’un secteur pourtant emblématique de la gauche au pouvoir.
L’exécutif est à l’image de la gauche : divisé sur la laïcité. La preuve avec la proposition de loi sur les crèches privées, qui revient à l’Assemblée le 13 mai. François Hollande et la majorité de son gouvernement n’y sont pas favorables. Mais le PS a voté pour en commission. Et ne sait plus comment sortir de ce bourbier.
Dix jours après sa cinglante défaite aux départementales, le gouvernement a présenté mercredi de nouvelles mesures pour relancer l’investissement. Un plan essentiellement destiné à apaiser une partie du PS, à l’approche de son congrès, mais qui n’infléchit qu’à la marge la politique menée depuis trois ans. Le président de la République, obsédé par sa réélection en 2017, reste convaincu du bien-fondé de sa politique.