Faouzi Lamdaoui, conseiller à l’Élysée et très proche de François Hollande, est cité à comparaître devant un tribunal pour « abus de biens sociaux », « blanchiment d'abus de biens sociaux » et « faux et usage de faux ». En cause : une myriade de sociétés dont il a été soit l’associé, soit le gérant, soit le directeur. L'Élysée a annoncé dans un communiqué sa démission, « pour se donner les moyens de se défendre ».
Les chefs d’État ne sont plus tout à fait humains. Comme les hubots (moitié humains, moitié robots) de la série d’Arte Real Humans, ils ont besoin de se recharger en cours de mandat par toutes sortes d’actions symboliques et de performances. La télévision est faite pour ça ; elle leur offre ses millions d’écrans comme autant de bornes de rechargement. À mi-mandat et à 12 % de popularité, François Hollande avait un besoin urgent de se recharger. Il s’est donc rendu sur TF1...
Selon nos évaluations, sur la base des documents annexés au budget pour 2015, Manuel Valls a majoré en moyenne de 1 019 euros par mois les rémunérations de ses conseillers, soit une hausse de plus de 10 % par rapport à 2012. Preuve que, pour le premier ministre, l'austérité salariale est la règle sauf... à Matignon !
Lors de sa conférence de presse, le chef de l'Etat a donné l’impression d’un président qui a abattu toutes ses cartes et à qui il ne reste plus d’autre choix que d’attendre d'hypothétiques « résultats ».
Le discours du premier ministre n'a pas dissuadé 32 socialistes de s'abstenir, trois fois plus qu'il y a cinq mois. Valls ne dispose plus que d'une majorité relative à l'Assemblée.
Dix jours après l'annonce du gouvernement Valls II, un nouveau mini-remaniement a été annoncé jeudi : Thomas Thévenoud est remplacé au commerce extérieur par le député Matthias Fekl. D'après nos informations, il ne remplissait pas ses déclarations de revenus.
Depuis dix jours, l’exécutif multiplie les déclarations prenant à contre-pied ses électeurs. Même certains proches d'Hollande s’inquiètent d’une droitisation mal maîtrisée. Mais la majorité d’entre eux assume, heureux d’avoir enfin le loisir de dire publiquement ce à quoi ils ont toujours cru.
Il ne manquait qu'elle!, est-on tenté d'écrire, dans la chronique de cette descente aux enfers que nous inflige François Hollande. Car au-delà du vaudeville bourgeois, l'écho du livre de Valérie Trierweiler avec l'actualité nous conduit à des questions politiques majeures sur la brutalité du virage néolibéral d'un pouvoir plus monarchique que jamais.
L'exaspération militante était palpable lors de la clôture de l'université du PS de La Rochelle. Les sifflets et demandes de gauche se sont atténués à mesure que le premier ministre a modéré son propos.
Social-libéral, social-démocrate, socialiste: les ministres du gouvernement Valls ne savent plus comment ils s’appellent, et plus vraiment où ils habitent. Deux ans et demi après la victoire de François Hollande, ils en sont à devoir prouver leur appartenance à la gauche et à aligner de confuses explications.
Le nouveau ministre de l’économie, ancien conseiller de Hollande, est un ardent défenseur d’une rénovation profonde des théories de la gauche. «L’idéologie de gauche classique ne permet pas de penser le réel tel qu’il est», estime-t-il. Verbatim d'un entretien réalisé il y a un an.
Seize ministres, dont huit hommes et huit femmes. Le nouveau gouvernement Valls ne bouge guère. Deux nominations importantes : Najat Vallaud-Belkacem à l'éducation et Emmanuel Macron, ancien banquier d'affaires et ex-secrétaire général adjoint de l’Élysée, au ministère de l'économie et de l'industrie.
En désaccord avec la politique économique, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Aurélie Filippetti quittent le gouvernement. Face à l'aggravation de la crise, Hollande et Valls veulent aller plus loin, et plus vite, dans leur rupture avec la gauche. Au risque de ne plus avoir de majorité.