Avec les attentats du 22 mars, Bruxelles a renoué avec un état de siège qui rappelait le lockdown de novembre 2015. Cible de l'une des attaques, le quartier européen est resté barricadé toute la journée.
La justice belge a identifié deux des kamikazes des attentats de Bruxelles. Il s'agit des frères Khalid et Ibrahim El Bakraoui, recherchés dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 13-Novembre. Un suspect est toujours en fuite. Le bilan des attentats de mardi est de 31 morts et 270 blessés.
Les 28 chefs d'État et de gouvernement européens et le premier ministre turc ont conclu vendredi à Bruxelles un accord que ce dernier a qualifié d'« historique ». Le dispositif, qui confirme la stratégie de « bunkérisation » de l'UE, prévoit de bloquer, dès dimanche, les flux de migrants irréguliers, Syriens compris, vers les îles grecques.
Alors que la plupart des migrants ne faisaient qu'y passer, la Macédoine a décidé de fermer sa frontière avec la Grèce. Des milliers de réfugiés se retrouvent bloqués. Focus sur un pays qui gère, de facto, une frontière extérieure de l'Union européenne sans en être membre.
Les négociateurs bruxellois se démènent pour rendre légal l’accord avec la Turquie sur les réfugiés. Même si nombre d’ONG et d'élus, jusqu’aux Nations unies, continuent de douter de sa conformité avec le droit international. Inventaire des points litigieux d’un texte qui pourrait être finalisé dans la douleur, vendredi à Bruxelles.
Le parti social-démocrate allemand (SPD) et le parti de gauche Die Linke ont connu dimanche une sévère défaite. Coincés entre la dangereuse étreinte « merkelienne », la question des réfugiés et la poussée de la droite xénophobe, les deux partis allemands « de gauche » ne pourront plus longtemps se permettre les désaccords internes et le manque d’audace.
Le premier ministre grec est à Paris. Il devait rencontrer François Hollande samedi. Vendredi soir, à l’invitation du PCF, il a participé à une réunion avec d’autres représentants de la gauche des gauches européennes. L’occasion de dénoncer la gestion européenne d'une double crise, économique et des réfugiés.
Des élections régionales ont eu lieu dans trois grands Länder. L'AfD, formation anti-européenne devenue ouvertement xénophobe, s'est saisie de la crise des réfugiés et progresse fortement. Face aux critiques venues de son propre camp, Angela Merkel se dit décidée à poursuivre sa politique.
Les 28 se sont donné jusqu’au 18 mars pour examiner les propositions d’Ankara. La Turquie réclame 3 milliards d’euros supplémentaires, en échange des retours de réfugiés syriens.
Plus de 36 000 migrants sont actuellement coincés en Grèce. À Lesbos, la solidarité s'organise. Mais elle fait parfois place au désespoir des habitants, qui n'ont cessé de se mobiliser. Reportage, en son et en images.
Avec la fermeture de la frontière de la Macédoine, qui ne laisse passer Syriens et Irakiens qu'au compte-goutte, les migrants en transit s'accumulent en Grèce. Lesbos en a vu passer plus de 500 000 en 2015 et le flux ne s'y tarit pas depuis le début de l'année 2016. Son maire raconte la mobilisation extraordinaire de l'île. Mais pour lui, c'est une tout autre politique qu'il faut mettre en place.
Pedro Sanchez va tenter cette semaine de former un gouvernement. Après avoir conclu un pacte avec le mouvement de centre-droit Ciudadanos, il a multiplié mardi les appels du pied à Podemos.
Ils sont plus de 500 000 à être passés par cette île grecque en 2015, déjà plus de 70 000 depuis le début de l'année et de plus en plus de femmes et de jeunes enfants. Lesbos, en mer Égée, est le principal point d'arrivée des migrants qui quittent la Turquie sur de pauvres embarcations. Sur l'île s'inventent toutes sortes de solidarités qui contrastent avec l'égoïsme européen.
À défaut d’avancées avec les États-Unis, la commission de Bruxelles a réussi un joli coup lundi 29 février, en débloquant l’accord avec le Canada qui semblait enlisé. Le parlement européen se prononcera sur le texte d’ici la fin de l’année. Reste à savoir si les parlements nationaux, eux, auront aussi leur mot à dire.
En recueillant 14 % des voix aux élections législatives de vendredi, l’ancienne aile politique du groupe paramilitaire IRA est désormais une force politique incontournable qui s'est faite le porte-parole des anti-austérité.
Dimanche 28 février, les électeurs se prononcent pour la seconde fois en cinq ans sur « le renvoi des étrangers criminels ». Homme de gauche et essayiste, François Cherix est l'une des rares personnalités suisses à dénoncer les dérives de la démocratie directe helvétique, devenue une machine à produire des référendums toujours plus xénophobes.