Dans un rapport de plusieurs ONG sur les politiques de lutte contre le blanchiment d'argent, la fraude et l'évasion fiscales, la France est critiquée pour son manque d'action.
Le “Tax Justice Network” publie son troisième index de l'opacité financière. Il pointe aussi bien les dérives de la Suisse et de Singapour que celles des pays de l'Union européenne ou du G20, France, Allemagne et États-Unis compris. Le ministre du développement Pascal Canfin salue le travail de ces experts militants.
Du grand-père, phalangiste de la première heure et ministre de Franco, jusqu'au petit-fils, la famille Carceller s'est fait une spécialité de la fraude fiscale : 72 millions d'euros auraient échappé aux caisses du fisc espagnol. Le procureur anti-corruption demande 48 ans de prison pour le père et 14 ans pour le fils.
Stéphanie Gibaud, ancienne responsable marketing d'UBS France, dénonçait devant les prud'hommes le harcèlement et la discrimination dont elle estime avoir été victime pour avoir mis en cause l'organisation de l'évasion fiscale au sein de la banque. UBS rejette toute accusation.
C’est un drôle d’atlas mondial qui se dessine au fil de l’affaire Cahuzac. Genève, Seychelles, Dubaï : Mediapart a pu partiellement reconstituer le montage qui a permis à Jérôme Cahuzac de détenir des avoirs à Singapour, avec l’aide d’un ancien administrateur d’une filiale de la banque suisse Reyl & Cie.
L'ancien banquier de Reyl & Cie est maintenant en attente d'une « procédure simplifiée » devant la justice suisse, procédure qui consiste à négocier sa peine en échange d'aveux. L'enquête pour établir s’il a ou non transmis des noms de personnalités françaises fraudeuses du fisc à la justice française semble au point mort.
La fameuse « liste » de personnalités françaises détentrices de comptes suisses n'existerait pas, selon des propos prêtés à l'avocat du financier Pierre-Condamin Gerbier, Me Edmond de Braun. La vérité pourrait prêter à sourire si le principal intéressé, témoin clé de l’affaire Cahuzac, n'était pas en prison. Car de « liste », Pierre Condamin-Gerbier n’a en vérité jamais parlé ! « Personne n’en sait rien », convient désormais son avocat.
Le député (PS) Yann Galut demande que le gouvernement français intervienne au plus vite sur le sort de l'ancien cadre de la banque Reyl, Pierre Condamin-Gerbier, toujours en détention provisoire en Suisse. Une perquisition conduite le 30 juillet au siège parisien de Reyl a en effet confirmé certains dires de l'ancien banquier.
Côté cour, il y a Dmitri Rybolovlev, président de l'AS Monaco, qui arrose de ses millions le club de la Principauté et continue ses extravagantes acquisitions immobilières. Côté jardin, il y a l'oligarque russe qui refuse de solder son divorce, évoquant des « difficultés financières » à Chypre et dans ses multiples trusts offshore.
Cible d’une enquête en France pour démarchage illicite et blanchiment de fraude fiscale, la banque cherche à se débarrasser au plus vite de tous les Français titulaires de comptes non déclarés. Un grand nettoyage est en cours que l'établissement voudrait achever fin 2014, selon nos informations.
L'établissement de Genève qui a organisé la dissimulation des avoirs de l'ancien ministre est sous le coup d'une information judiciaire visant les comptes non déclarés de personnalités françaises, dont des hommes politiques de tous bords.
L'ONG CCFD-Terre Solidaire publie un rapport sans concession sur l'implantation dans les paradis fiscaux des 50 grandes entreprises européennes. Elle en a dénombré pas moins de 5 848.
Jérôme Cahuzac a été personnellement destinataire à l’été 2010 d’informations compromettantes sur les activités illicites de la banque HSBC en tant que président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, mais ne les a pas utilisées malgré ses larges pouvoirs d’enquête parlementaire, d’après des documents et témoignages obtenus par Mediapart et l’émission Cash Investigation.
UBS AG, la maison mère suisse d'UBS France, a été mise en examen pour « démarchage illicite ». Depuis 2000, les chargés d'affaires suisses avaient pris l'habitude de prospecter les fortunes françaises directement sur le territoire national. Des photos exclusives présentent quelques-unes de ces réunions en France.
La banque suisse a été mise en examen, vendredi 31 mai, pour complicité de démarchage illicite, et placée sous statut de témoin assisté pour blanchiment de démarchage et blanchiment de fraude fiscale. Mediapart poursuit sa série sur les pratiques d’UBS, avec de nouveaux documents sur le cœur de son mécanisme : les manifestations sportives et culturelles pour attirer les grandes fortunes.
Le groupe a transféré son centre financier dans la zone franche de Dubaï, où il n’est exigé aucun impôt. C’est à partir de ce centre qu’est organisé le financement du groupe dans la plus totale opacité. Une note transmise aux syndicats de Florange, publiée par Mediapart, détaille le système.