L’entrepreneur américain Greg Wyler est un pionnier du haut débit spatial, engagé pour l’Internet en Afrique et gros client de l’industrie spatiale française. Les documents Jersey Offshore montrent qu’il a, en coulisses, réalisé de multiples opérations suspectes dans des paradis fiscaux.
Les archives secrètes de la firme financière La Hougue, documentant la face noire du paradis fiscal de Jersey, ont été découvertes par la fille du fondateur Tanya Dick-Stock. Elle se bat aujourd’hui en justice contre son père, qu’elle accuse de lui avoir volé des dizaines de millions.
Des documents confidentiels montrent que les autorités de l’île ont couvert les agissements frauduleux d’une société locale de services offshore. Malgré la pression internationale, Jersey continue à protéger à tout prix son secteur financier, sur fond de collusion et de conflits d’intérêts.
Grâce à 350 000 documents confidentiels, Mediapart et l’EIC révèlent les pratiques frauduleuses d'un fournisseur de services offshore à Jersey, une île anglo-normande. Prêts bidons, trusts, faux documents : la firme ne reculait devant rien pour aider ses clients à dissimuler leur argent et à échapper au fisc.
En décidant d’annuler les sanctions européennes contre Apple, le tribunal de l’Union a mis à terre les maigres avancées dans la lutte contre l’évasion des multinationales. La fin du dumping fiscal au sein de l’Union s’annonce pourtant comme une question cruciale en ces temps de crise économique et sociale.
Mauvaise nouvelle pour les fraudeurs. Le tribunal fédéral suisse autorise la communication des données personnelles des détenteurs français de compte UBS en Suisse. Le fisc français va pouvoir accéder aux informations de quelque 40 000 comptes. Plusieurs milliards d’euros n’auraient pas été déclarés.
À la suite des révélations de Mediapart sur le système d’évasion fiscale du géant français du luxe, propriété de la famille Pinault, un parlementaire du canton suisse du Tessin a déposé plainte auprès du procureur de Lugano au sujet des résidences fiscales présumées fictives de plusieurs dirigeants du groupe.
Licenciée en 2012 par la filiale française de la banque suisse, Stéphanie Gibaud a aidé l’administration et la justice à comprendre la façon dont était organisée l’évasion fiscale des riches clients français de l’entreprise.
Il est des petits riens qui permettent de faire émerger des pratiques peu avouables. Le tribunal s’est ainsi penché, lors de l’audience du 31 octobre, sur les cartes de visite généreusement distribuées par les chargés d’affaires suisses présents en France. Une manière d’attirer des clients français en Suisse ?
La présidente de la 32e chambre du TGI paraît s’être lassée des dénégations, des réfutations des représentants d’UBS, tentant de présenter la banque suisse comme exemplaire. Tout au long de l’audience, elle n’a cessé de placer le vice-président de la gestion de fortune du groupe suisse face à ses contradictions. La ligne de défense d’une banque au-dessus de tout soupçon semble s’étioler.
Depuis le début du procès, les dirigeants ou les anciens dirigeants s’évertuent à donner l’image la plus lisse d’UBS. Une banque modèle, selon eux. Mais c’est plutôt le modèle de la banque qui, au cours des audiences des 25 et 26 octobre, est en procès.
« Ni de près, ni de loin, il n’y a eu des opérations illicites chez UBS France. » Les responsables de la filiale du groupe suisse ont plaidé leur parfaite innocence au tribunal le 22 octobre. L’affaire UBS, selon eux, est née de la « malveillance » d’une poignée de salariés.
Apple est devenu jeudi 2 août la première société cotée à New York à franchir le cap des 1 000 milliards de dollars en Bourse. Son succès technologique et commercial ne se dément pas. Mais le groupe est aussi un adepte de l'évasion fiscale. Retour sur les zones d'ombre du géant californien, à l'occasion d'un débat à Mediapart, entre un porte-parole d'Attac, une militante écologiste et un délégué syndical d’Apple.
Symbole de la gastronomie française, le chef aux 19 étoiles, devenu citoyen de Monaco en 2008, optimise sa fiscalité grâce à un contrat belgo-monégasque lié à ses activités en France.
Manitou, c’est une success story façon « Capital ». Celle d’une PME d’Ancenis (Loire-Atlantique) devenue, en un demi-siècle, une multinationale du chariot élévateur, au chiffre d’affaires dépassant le milliard d’euros. Un joli pactole qui, comme le révèle notre partenaire Mediacités, ruisselle sur la famille fondatrice par le biais de holdings belges.
Un mémo interne montre que le géant du luxe contrôlé par la famille Pinault a entamé un nettoyage de son montage d’évasion fiscale suisse en octobre 2017, un mois avant d’être officiellement mis en cause par la justice italienne. Cette manœuvre met à mal la défense de l’entreprise, qui affirme que tout était légal et transparent.