Benoît Hamon récolte les fruits d’un long travail d’unification des réseaux de jeunesse du PS et de la construction d’un courant né du rocardisme et ancré à l’aile gauche du parti. Longtemps minoritaire en interne, Hamon l’emporte sur un Manuel Valls défenseur de la ligne « sociale-libérale ». Retour sur une ascension aussi imprévue que prévisible.
Porteur d’un projet en décalage avec l’électorat de la primaire et la bipolarisation droite-gauche, plombé par un bilan et une image dégradée dans l’opinion, trop peu organisé pour mobiliser suffisamment l’appareil socialiste, Valls a échoué à développer une stratégie « externe » au parti.
Suivez la soirée avec nos envoyés spéciaux dans les QG de Valls et Hamon, et les dessinateurs de Battrelacampagne.fr. Sur 78% des bureaux de vote (près de 1,9 million de suffrages), l'ancien premier ministre obtient 41,1% des voix.
Benoît Hamon est en position de force avant le second tour de dimanche. Mais sa victoire, ou celle de Manuel Valls, ne suffira pas à sauver un parti affaibli. Le vote, lui, sera scruté après la désorganisation totale du premier tour.
Le duel Hamon-Valls marque le brouillage, voire l’éclatement final des cultures traditionnellement distinguées dans la gauche française. Dans une primaire qui confirme le crépuscule européen du social-libéralisme, aucune des alternatives n’est en tout cas exempte de faiblesses ou de contradictions.
Toute la journée de lundi, les socialistes ont laissé prospérer l’hypothèse d’une triche sur les résultats du premier tour. Selon plusieurs sources, il s’agit plutôt d’une série de bourdes, sans incidence fondamentale sur la réalité du scrutin, mais qui dénote une sérieuse désorganisation.
L’ancien député PS a une nouvelle fois échoué à la troisième place du premier tour de la primaire de son parti, derrière Benoît Hamon et Manuel Valls. Une défaite qui sonne peut-être la fin de sa carrière politique.
Manuel Valls et Benoît Hamon vont s’affronter dimanche 29 janvier au second tour de la primaire « citoyenne » du PS. La « clarification » au PS est proche, assurent leurs soutiens respectifs.
De Nantes à Marseille, en passant par Lyon, Valenciennes, Paris, Aubervilliers ou Cintegabelle, récit d'une journée de vote à la primaire, où ne se sont déplacés que ceux qui ne veulent pas tout à fait en finir avec le Parti socialiste.
Retrouvez notre compte-rendu du premier tour, avec nos envoyés spéciaux dans les QG des candidats et les dessinateurs de battrelacampagne.fr. Selon des résultats partiels, sur 942 874 votants, Hamon (36 %) et Valls (31 %) sont loin devant Montebourg (17,5 %).
Mediapart a interrogé une trentaine de responsables de la “société mobilisée” pour prendre le pouls comment les sympathisants de gauche appréhendent cette primaire du PS. Si le rejet vis-à-vis des socialistes est grand, la campagne a tout de même suscité de l’intérêt.
Le député européen a tenu son premier et dernier meeting avant le vote de dimanche. Devant une modeste salle parisienne, il a appelé à démentir les sondages et « les diktats » médiatiques qui le donnent perdant derrière Hamon, Montebourg et Valls.
Alors que le premier tour du scrutin a lieu ce dimanche 22 janvier, la campagne officielle s'est terminée vendredi soir. Rares sont les candidats à se livrer à quelque pronostic que ce soit, y compris sur la participation. Tour d’horizon des principaux enjeux.
À trois jours du premier tour, le troisième et dernier débat à sept de la primaire du PS, plus policé que le précédent, a confirmé les incertitudes sur le scrutin prévu dimanche.
L'ancien ministre de l'économie a renoué lundi avec la formule des “stand-up” qui lui avait tant réussi lors de la précédente primaire du PS. Durant 1 h 30, dans les rues lilloises, il a déroulé son programme et répondu aux questions des badauds. Mais impossible de sonder sa réelle popularité dans un électorat traumatisé par le quinquennat de François Hollande.
Le premier débat de la Belle Alliance populaire n’a pas attiré les foules : 3,8 millions de télespectateurs. C’est beaucoup moins que la droite en octobre et moins que le PS en 2011. Une relative indifférence qui pourrait se retrouver dimanche, à l’occasion du second débat.