De la honteuse visite en Arabie saoudite aux violences verbales contre les syndicats, Manuel Valls achève une semaine sarkozyste en diable, accentuant encore la rupture de ce pouvoir avec «le peuple de gauche».
Portée par quatre députés éloignés de leur parti d’origine, l’initiative d’un rassemblement parlementaire réunissant déçus du PS, écolos et Front de gauche fait long feu. Mais l’idée n’est pas abandonnée pour autant.
Jean-Christophe Cambadélis escompte organiser un référendum sur les marchés pour convaincre les appareils de l’autre gauche de la pertinence de l’union aux régionales de décembre. Peut-on à ce point vivre dans un monde parallèle ?
Sur la forme comme sur le fond, la victoire de Jeremy Corbyn à la tête du parti travailliste britannique prend les socialistes français à rebours. C’est le miroir inversé des années Jospin, quand le PS était hostile à la troisième voie de Tony Blair et Gerhard Schröder.
Dans les allées, les points de vue divergent sur les enseignements à tirer de la crise grecque. Malgré la pluie, l’affluence a été nombreuse à la conférence « Pour un plan B en Europe », réunissant autour de Mélenchon les anciens ministres des finances Varoufakis, Lafontaine et Fassina.
L’ancienne ministre écologiste se prépare pour l'élection de 2017. Et cède au passage obligé du récit à la première personne sur sa vision de la France. Son Grand Virage est maîtrisé, entre fidélité théorique aux fondamentaux d’EELV et définition plus singulière d’une approche générationnelle de la politique.
Deux mois après le congrès de Poitiers, le parti socialiste continue son évolution vers le centrisme. Assumant une rupture stratégique définitive avec les partis de gauche, le premier ministre a tracé lors de son discours de clôture les contours d’un « rassemblement des progressistes ».
Malgré la gravité de la crise grecque et l'urgence humanitaire liée à la question des réfugiés, l'Europe a été peu évoquée à l'université d'été du PS à La Rochelle. Réunis auparavant à Marennes, les frondeurs ont, eux, planché sur le sujet : « sidérés » et sans réponses immédiates.
Devant les frondeurs socialistes réunis à Marennes, Pierre Joxe, plusieurs fois ministre de François Mitterrand, a défendu avec vigueur le code du travail, « accumulation de conquêtes juridiques lentes », ironisant sur le patron du Medef Pierre Gattaz, Emmanuel Macron ou le secrétaire d'État vallsiste Jean-Marie Le Guen. « Si l'on veut entrer dans l'histoire, mieux vaut choisir la bonne porte. » Verbatim.
Au terme de leurs journées d’été, les écologistes continuent à se contenter de l’impasse stratégique et des divisions apparemment insurmontables qu’elle produit. L’ancienne patronne du mouvement et ex-ministre du logement, elle, a fait profil bas tout en faisant savoir qu’elle se prépare pour 2017.
En invitant l’ancien ministre des finances grec à témoigner lors de sa traditionnelle « Fête de la rose » de Frangy, Arnaud Montebourg s’est présenté comme un recours pour la gauche face à une Europe libérale et « antidémocratique ».
Le temps d'un débat lors de la première journée de leur université d'été, les écologistes français ont confronté leurs points de vue sur la crise grecque et européenne avec la responsable du parti vert européen et un député du parti des Verts allemand sur fond de remise en cause de leur traditionnel dogme pro-UE.
Saisie par Mediapart, la Commission d'accès aux documents administratifs estime que nous ne pourrons pas, avant 50 ans, avoir accès au dossier d'étudiant de Jean-Christophe Cambadélis, car cela serait une atteinte à sa « vie privée ». En Europe, d'autres dirigeants politiques qui ont enjolivé leur cursus universitaire n'ont pas profité de semblable mansuétude.
Héritier d’un des courants historiques du trotskysme, le Parti ouvrier indépendant connaît une scission qui pourrait marquer la fin d’un mouvement qui a irrigué la gauche intellectuelle et politique hexagonale, et qui restait un réseau influent dans le syndicalisme français.
Le congrès du PG se termine mieux qu’il n'a commencé, aux dires de ses dirigeants. Direction renouvelée et rajeunie, nouveaux statuts et débats contradictoires ont succédé ce week-end à une faible participation et une forte contestation interne lors de sa préparation. Ce congrès marque aussi l’entrée du PG dans une ère “post-Front de gauche”, privilégiant les “rassemblements citoyens” tout en affirmant d’ores et déjà la disponibilité de son candidat pour 2017.
L’annonce par Alexis Tsipras d’un référendum sur le plan des créanciers d’Athènes dimanche suscite des débats, parfois vifs, qui rappellent à certains égards ceux qui avaient profondément divisé socialistes et écologistes lors du référendum sur le traité constitutionnel européen.