Malgré son ralliement à Cambadélis et à l’exécutif lors du congrès du PS, la maire de Lille et son protégé Gilles Pargneaux ont perdu leur fédération du Nord, au profit d’une candidate soutenue par des proches de Hollande et Valls. Une cinglante défaite.
Les socialistes ressortent de leur congrès comme avant d’y entrer. Dans le flou idéologique faute de l’avoir éclairci, et dans la désunion, entre ceux qui soutiennent sans faille le gouvernement, et ceux qui constatent sa faillite. Seul cap affirmé, la République plutôt que le socialisme.
Au congrès du PS, le premier ministre a donné tous les gages pour satisfaire un parti très affaibli après trois ans d'exercice du pouvoir. Mais il n'a rien dit de sa feuille de route pour les deux ans à venir. François Hollande continue d'attendre son heure.
Le PS a consacré la première journée de son congrès de Poitiers à l'Europe. Un débat poussif, où les mouvements alternatifs d'Europe du Sud ont à peine été évoqués. En revanche, les dirigeants socialistes ont dîné autour de Manuel Valls en présence de l'ancien premier ministre grec Georges Papandréou.
Jamais le socialisme n'a été autant professionnalisé. Illustration paroxystique dans le fief du ministre des affaires étrangères, où la fédération multiplie les « emplois politiques » et où le « socialisme scientifique » des années 1990 a laissé la place à la conservation d'un entre soi militant rémunéré.
Le député de l'aile gauche du PS a envoyé une note à ses camarades de la motion B, appelant à se situer dans la perspective d'un « mouvement nouveau » avec les autres composantes du camp progressiste.
Jean-Christophe Cambadélis a été élu ce jeudi premier secrétaire du Parti socialiste, avec 70 % des 65 000 votes militants. Désigné à la tête du PS il y a un an, il a su devenir maître du vide autour de lui.
Le journaliste britannique Philip Short, avec un regard informé, mesuré mais de biais, propose une biographie de François Mitterrand. À même de faire réfléchir sur le personnage, sa politique et son héritage. En s'inspirant de la sève du combattant plutôt que des vices du satrape. Chiche…
Candidat face à Cambadélis au poste de premier secrétaire du PS, le député de la Nièvre détaille les enjeux du congrès de Poitiers, les perspectives incertaines de la gauche de gouvernement et son souhait de voir émerger une «prochaine gauche».
Sans grande surprise, la majorité sortante du PS a nettement remporté le congrès, à l'issue du vote militant de jeudi soir. La motion défendue par Cambadélis, Valls et Aubry a recueilli autour de 60 % des voix, contre 29 % pour Christian Paul et la gauche du parti. Mais ils ne sont plus que 70 000 socialistes à encore s'intéresser au PS.
Étrange préparation de congrès chez les socialistes : Mediapart a assisté à des débats sans grande confrontation idéologique dans des salles clairsemées. Le vote de ce jeudi dépendra surtout de la mobilisation militante d’un parti agonisant, deux ans avant la présidentielle.
Les militants socialistes votent ce jeudi pour départager quatre motions en vue du congrès du PS de juin. La motion A, soutenue par Valls comme par Aubry, devrait arriver en tête. Mais les inflexions économiques qu'elle promet tiennent du vœu pieux.
Ce week-end, le parti écologiste EELV réunit son conseil fédéral dans une ambiance minée par les divergences stratégiques et les ressentiments des militants. Les dirigeants espèrent sortir de la crise en se recentrant sur l’écologie et en défendant une autonomie électorale aux prochaines régionales.
« Les 1er Mai, ils ont toujours eu des hauts et des bas depuis un siècle, mais le 1er Mai sera toujours là et vous verrez, tôt ou tard vous aurez une explosion sociale. » Gérard Filoche est l’invité d’Objections cette semaine. À un mois du congrès du PS, il pense que son parti fait face à « un enjeu historique ».
Mediapart a retrouvé des documents attestant que le premier secrétaire du Parti socialiste a bel et bien caché la vérité sur son parcours étudiant. En 1981-1982, il s’est inscrit dans d’obscures conditions à l’Université du Maine pour passer un DESS de « gestion des coopératives et des mutualités », en même temps que Jean-Michel Grosz et Olivier Spithakis, qui seront ultérieurement, avec lui, les condamnés vedettes du procès de la Mnef.
Le député PS Benoît Hamon ne s'opposera pas à la loi de surveillance. Il voit bien les problèmes que pose le texte, mais étant donné les circonstances... Au piano, la Parisienne Libérée lui répond : à quand la motion «résignation» ?