Quinze mois après sa création, le jeune parti politique dépasse les 11 000 adhérents. Mais l'ambition première de renouveler la classe politique pâtit déjà des querelles internes inhérentes à la conquête du pouvoir.
En clamant fort son opposition à la loi Macron, l’ancien ministre de l’éducation et député PS des Yvelines Benoît Hamon a été un des éléments déclencheurs du recours à l'article 49-3. Il a accordé un entretien à Mediapart pour expliquer l’échec du compromis sur le travail dominical puis a accepté de répondre à nos questions sur l'avenir d’un parti socialiste divisé.
La maire PS de l’arrondissement parisien, Frédérique Calandra, refuse catégoriquement la présence de l’essayiste à un cycle de débats autour du droit des femmes. La table ronde a été reprogrammée le même soir dans une autre salle. La maire, elle, assume vigoureusement.
Le secrétaire national du Parti de gauche fait le point sur l'état de l'« autre gauche », alors que les départementales ont permis de nombreux rapprochements entre les écologistes et le Front de gauche. Dans la foulée de la victoire de Syriza en Grèce, il dit espérer la constitution d'un « nouvel espace commun » permettant de faire émerger une alternative de gauche à la politique gouvernementale.
Le conseil national a enregistré 27 contributions au congrès de Poitiers. Cambadélis entend rassembler de Valls à Aubry, sans avoir encore réussi à convaincre celle-ci. Tétanisés par «l’après-Charlie» et dans l'attente des départementales, les socialistes critiques ne sont pas encore réunis.
Certains chez les socialistes se félicitent de la victoire de Tsipras tout en votant la loi Macron. D’autres, au Front de gauche ou chez les écologistes, espèrent profiter de sa dynamique. Mais le « modèle Syriza » souligne aussi les impasses de la gauche française.
Les responsables de la gauche de gauche espèrent ensemble la victoire du « modèle Syriza » en Grèce. Avec l'espoir qu'elle se propage en Espagne, et qu'elle fasse bouger les lignes en France.
Les responsables des principaux partis ont profité de leurs vœux à la presse pour livrer les enseignements qu'ils tirent des attentats de Paris. Chacun d'eux a mis en avant ses fondamentaux : internationalisme pour Pierre Laurent (PCF), principes écolo-libertaires pour Emmanuelle Cosse (EELV), universalisme laïque pour Jean-Luc Mélenchon (PG) et ordre républicain pour Jean-Christophe Cambadélis (PS).
L’année qui se termine a mis la gauche au bord du précipice, à son plus bas niveau politique dans l’histoire de la Ve République. Élections départementales, congrès du PS, élections régionales… L’année qui s’ouvre est décisive pour la gauche française et sa nécessaire recomposition, alors que le pouvoir socialiste s’obstine à n’avoir comme seuls horizons que l’ordre républicain et l’orthodoxie budgétaire.
Le premier secrétaire socialiste a annoncé, samedi, lors d'un conseil national, sa volonté de réformer le PS en profondeur. Et d'y faire adhérer en masse, en évitant le plus possible de parler politique gouvernementale. Un activisme interne qu'il espère suffisant pour se rendre légitime à la tête du parti au congrès de juin prochain. Mais restera-t-il encore des militants ?
Même dans un de ses bastions, le PS peine à retenir ses militants. Au rejet de la politique nationale s'ajoutent l'affaire Arif, la privatisation de l'aéroport Toulouse-Blagnac et surtout le manque de débat d'idées à l'intérieur des fédérations. La campagne pour les départementales s'annonce délicate.
Jean-Noël Guérini (ex-PS), président du conseil général des Bouches-du-Rhône, était soupçonné d'avoir déguisé la démission de Jean-David Ciot, patron de la fédération socialiste du département, son ancien conseiller. Guérini reste mis en examen dans deux autres enquêtes sur des marchés publics truqués bien plus importantes.
Ce week-end, ailes droite et gauche du PS se sont réunies pour définir, chacune à sa façon, l’utilité du congrès à venir pour la fin du quinquennat de François Hollande. Quant à Jean-Christophe Cambadélis, il a annoncé vouloir rassembler « l'ensemble du secrétariat national » du parti derrière lui.
Les socialistes ont entériné la date de leur prochain congrès, en juin 2015. Deux blocs, l’un soutenant l’orientation gouvernementale, l’autre la critiquant, devraient s'affronter. Reste à connaître le rôle des protagonistes ainsi que l'impact des élections départementales de mars annoncées comme calamiteuses.
Une mobilisation nationale contre l'austérité a lieu samedi 15 novembre à Paris et dans une vingtaine d'autres villes. Partis politiques de gauche, syndicats et associations veulent manifester leur rejet de la politique menée par le gouvernement. Objectif : poser le premier jalon d'une alternative pour les prochaines échéances électorales.
Saisie par le premier fédéral de la Nièvre, l'instance éthique du parti socialiste estime que ce serait la meilleure solution « pour respecter à la fois la lettre des statuts du parti et son esprit ».