C’est son premier manifestant mort depuis Guy Mollet, mais le pouvoir socialiste préfère regarder ailleurs et se réfugier derrière la défense de l'« ordre républicain » et la dénonciation des « casseurs ». Sous le choc, la gauche non-gouvernementale sort peu à peu de sa sidération.
Alors que les implorations à changer de cap se heurtent toujours aux mêmes fins de non-recevoir de la part de l’exécutif, et que la fronde marque le pas à l’assemblée, les socialistes critiques de la politique gouvernementale n’ont en réalité plus que le congrès pour faire entendre leurs voix. Même si celui-ci pourrait avoir lieu dans plus d’un an. Voyage au pays de l’incertitude.
Valls ou la faiblesse du caporalisme comme ligne politique: le premier ministre ne veut pas d'un débat à l'heure où il entend, seul, en finir avec la « gauche passéiste ». Sur Mediapart, nous lançons ce débat en publiant trois textes d'Aurélie Filippetti, Cécile Duflot et Jean-Luc Mélenchon.
Dans un entretien au JDD, ainsi que dans une contribution aux états généraux du PS, la maire de Lille critique durement l'orientation politique du gouvernement.
L'ancien candidat anticapitaliste à la présidentielle de 2012 a annoncé se retirer de la direction du parti d'extrême gauche, regrettant que celle-ci soit trop « parisienne » et que « de trop nombreuses choses sont décidées et faites hors du collectif ».
La conquête par l'extrême droite de 14 villes a réveillé les anti-FN. Six mois plus tard vient l'heure des questionnements sur leurs moyens d'action. Quelle stratégie adopter quand l'indignation morale ne suffit plus?
Démissionné fin août, l’ancien ministre de l’économie est réapparu ce week-end, dans le Gard, où il a réuni quelque 300 partisans. Il vise la présidentielle et se veut au-dessus de la mêlée. Mais il va devoir organiser ses réseaux.
À l’occasion de l’université de son courant, “Un monde d’avance”, les divers représentants de la gauche non gouvernementale se sont une nouvelle fois retrouvés, dimanche 5 octobre, à Vieux-Boucau (Landes), pour se dire qu’il serait bien d’avancer ensemble. L’ancien ministre de l’éducation nationale, lui, s’est montré disponible pour aider au rassemblement, et prendre le Parti socialiste.
Ministre de la culture pendant deux ans et demi, la députée de Moselle a quitté le gouvernement fin août, avec Benoît Hamon et Arnaud Montebourg. Après une cure de silence, elle s’explique sur son départ. « Un choix de conscience », après l’épisode Florange et l’austérité appliquée au budget de la culture. Elle appelle à rééquilibrer la politique de l’offre vers la demande et réclame des bouleversements institutionnels.
L'initiative “Vive la gauche”, lancée par les députés “frondeurs” fin août, se prolonge localement. À Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), à côté de la circonscription ouvrière de Laurent Fabius, plus de deux cents militants se sont réunis pour demander à leur tour un changement de cap au gouvernement, et un congrès à la direction du PS.
Durant toute la journée de mercredi, les sénateurs PS au Sénat ont débattu de l'opportunité de conserver dans ses rangs le sénateur Robert Navarro, socialiste exclu et mis en examen pour abus de confiance après une plainte de la fédération PS de l'Hérault, mais réélu dimanche. Malgré le soutien de l'Elysée, celui-ci devrait finalement siéger parmi les non-inscrits.
À l'invitation du député socialiste Pouria Amirshahi (PS), plusieurs membres de la société civile ont essayé samedi de donner une autre vision des politiques publiques. Un débat d'idées encore sans débouché mais qui pave au moins le chemin d'un autre horizon des possibles.
Pendant que responsables du Front de gauche, écologistes et socialistes critiques cherchent ensemble la riposte à Valls, Jean-Luc Mélenchon lance son mouvement pour la VIe République en s'inspirant directement de l'expérience espagnole de mobilisation citoyenne.
Avec le Front de gauche, le PCF a retrouvé des couleurs perdues depuis longtemps. Ses militants se sont renouvelés et rajeunis. Reste une faiblesse majeure : la rupture progressive, depuis les années 1970, avec les classes populaires. Le PCF est aujourd'hui « un parti dominé par des enseignants et des cadres de la fonction publique territoriale », obnubilé par ses réussites électorales, décrypte le chercheur Julian Mischi.
Une discussion très âpre pour le numéro de rentrée d’Objections. Invité Christophe Caresche, député PS de Paris, fidèle de Manuel Valls, social-libéral décomplexé. Entre lui et les «frondeurs» de son parti, il y a plus qu’une divergence. Une rupture qui s’entend derrière chaque mot.
L'ancien ministre du développement vient de publier un livre d'entretiens avec des « vraies gens » (Imaginons...). Dans un entretien, il détaille les blocages qu'il a rencontrés au gouvernement, et relate la « nouvelle société écologiste » qu'il voit émerger électoralement dans le sud de la France.