Une variante du SARS-CoV-2 circulant au Royaume-Uni a conduit au reconfinement de Londres et d’une partie de l’Angleterre. L’Organisation mondiale de la santé appelle à « renforcer leurs contrôles » en Europe. Dimanche, plusieurs pays ont annoncé suspendre leurs vols avec le Royaume-Uni. Emmanuel Macron a convoqué un conseil de défense sanitaire exceptionnel.
Macron, testé positif, rejoint une longue liste de chefs d’État qui ont subi le même sort et dont la gestion de la pandémie est critiquée. Parmi eux, le Britannique Boris Johnson, l’Étatsunien Donald Trump et le Brésilien Jair Bolsonaro.
Le président de la République a été testé positif au Covid-19. Mercredi soir, à la table de l’Élysée, ils étaient dix « à table », enfreignant les règles. Aucune campagne de dépistage n’est pourtant prévue au sommet de l’État : le discrédit est total. Mais comment espérer que les Français suivent les consignes sanitaires quand leurs dirigeants ne les appliquent pas ?
La France va sortir prudemment du confinement le 15 décembre en supprimant les attestations de déplacement mais un couvre-feu sera appliqué, et la réouverture très attendue des musées, cinémas et théâtres est repoussée de trois semaines.
Dans leur rapport d’enquête parlementaire, les sénateurs révèlent que le directeur général de la santé a pris seul la décision de ne pas renouveler le stock des masques et qu’il a demandé la modification d’un avis indépendant d’experts en faveur d’un stock d’un milliard de masques.
Épargné au printemps, ce département s’est trouvé le plus touché de France par la deuxième vague de Covid-19 au mois de novembre. Pourquoi ? Les spécialistes tentent de comprendre, entre mauvais respect des gestes barrières, contaminations familiales et un confinement trop tardif.
Alors que le virus reprend de la vigueur, Jean Castex annonce jeudi les arbitrages en prévision de Noël. Allègement ? Isolement contraint ? L’épidémiologiste Renaud Piarroux milite plutôt pour le déploiement d’équipes mobiles partout en France. En Haïti, c’est ainsi qu’il a éradiqué l’épidémie de choléra.
Les fabricants de vaccins distillent au compte-gouttes leurs données d’efficacité et de sûreté, même aux pouvoirs publics. Ils rechignent aussi à ce que des expérimentations académiques complètent leurs propres tests pour mieux éclairer le gouvernement. Seul Moderna accepte que l’Inserm teste son vaccin début 2021, au moment de sa distribution en France. L’institut de recherche était pourtant prêt à embrayer dès octobre.
Dans les services de réanimation où la gestion de la fin de vie est inéluctable, le virus a chamboulé la prise en charge des familles et les pratiques des soignants.
Selon le plan national détaillé jeudi par Jean Castex, un million de personnes vont être invitées à se faire vacciner contre le Covid dès janvier : les personnes âgées en Ehpad et une partie du personnel. Si le gouvernement insiste sur le défi logistique, les médecins se posent surtout des questions éthiques.
D’ici à la fin de l’année ou au début 2021, les premières doses devraient être livrées en France. Jamais un vaccin n’a été autant attendu que celui contre le Covid-19. Et jamais un vaccin n’a été développé et testé aussi rapidement. Explications.
La commission d’enquête de l’Assemblée nationale livre un récit précis de l’impréparation de la France face à la pandémie. Mais les députés font l’impasse sur leurs propres responsabilités, et proposent une vision largement sécuritaire de la gestion de crise.
De nombreux Français sont sceptiques ou hostiles à une vaccination contre le Covid. Entretien avec la géographe Lucie Guimier, spécialisée en santé publique.
Mediapart compare les données disponibles, au fur et à mesure de leur publication par les laboratoires, pour aider à s’y retrouver parmi les produits distribués en France et Europe, où la campagne de vaccination a débuté fin décembre 2020.
Des personnes sont diagnostiquées positives (donc encouragées à s’isoler) avec des charges virales qui ne sont pas forcément contaminantes. Le ministère pourrait bientôt suivre l’avis de la Société française de microbiologie qui recommande de distinguer les « positifs faibles ».
Dans un courrier envoyé à la présidente de la Cnil que Mediapart s’est procuré, le ministre de la santé souscrit « pleinement » à sa demande visant à confier l’hébergement de l’ensemble des données de santé des Français à une société soumise au droit européen, en raison de risques de transferts de celles-ci vers les États-Unis.