Je suis docteur en science politique, auteur d’une thèse portant sur La reconversion partisane de la social-démocratie européenne (Dalloz, 2018), et de l’essai Une République à bout de souffle (Seuil, 2023). Après des collaborations ponctuelles avec Mediapart, j’en ai rejoint l’équipe définitivement à partir de février 2018. Membre du pôle politique jusqu’en 2025, je suis désormais responsable du pôle international de la rédaction.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Emmanuel Macron a lancé plusieurs pistes pour répondre à l’inquiétude de dizaines de milliers d’intermittents qui doivent renouveler leurs droits chaque année. En avril, nous avions fait le point sur la situation du secteur dans l’émission « À l’air libre ».
La souveraineté est abondamment invoquée à travers tout le spectre partisan. Enquête sur un concept chargé de significations historiques et idéologiques bien différentes, qui rendent son maniement délicat.
Une autre intégration européenne, plus solidaire, serait possible. Selon l’économiste Benjamin Bürbaumer, il faut passer par des ruptures unilatérales avec l’intégration existante pour fabriquer « de l’amitié durable entre les peuples ».
La lutte planétaire contre le coronavirus ne signifie pas la fin des rivalités entre grandes puissances. Mais l’épidémie pourrait hâter le déclin relatif des États-Unis, le désarroi stratégique des Européens et l’influence croissante de la Chine.
Le sociologue Razmig Keucheyan explore les pistes ouvertes par la crise sanitaire pour repenser nos besoins. Le défi à relever est double : les satisfaire de manière égalitaire, mais limiter ceux qui ne sont pas soutenables.
L’historienne Fabienne Bock raconte comment les parlementaires français, même lorsque le pays était « en guerre », ont conservé une fonction de contrôle et de proposition. Dans un contexte démocratique abîmé, ils ont contribué à préserver l’ordre constitutionnel.
Le Parlement se réunit cette semaine pour organiser le report du second tour en juin, en maintenant les résultats du premier. La solution fait consensus parmi les forces politiques, moins parmi les juristes et les politistes. Et l’incertitude n’est pas levée sur la possibilité d’organiser un scrutin dans trois mois.
Pour Fabien Desage, politiste lillois, les problèmes immédiats et plus lointains posés par un scrutin en pleine épidémie de coronavirus auraient dû inciter l’exécutif à préparer un report. La légitimité et l’efficacité des édiles locaux sont en jeu.
Pour asseoir la crédibilité d’EELV comme force d’alternance, la réélection de la coalition rouge-verte grenobloise est indispensable. Éric Piolle affronte des opposants farouches mais fragmentés. Parmi eux : le socialiste Olivier Noblecourt, la macroniste Émilie Chalas et l’ancien maire de droite Alain Carignon.
Entretien filmé avec le sociologue Sebastian Roché qui décortique les dimensions de la « crise systémique » de la police en France. Il avertit contre le risque de « sud-américanisation » des forces de l’ordre.
Peut-on aujourd’hui s’inspirer du « municipalisme libertaire » de l’anarchiste états-unien ? Face aux faillites de l’État, tout le pouvoir doit-il revenir aux assemblées générales communalistes ou à une structure étatique renouvelée ? Débat vidéo entre Pinar Selek et Aurélien Bernier.
Peut-on militer pour un changement radical de modèle, et coopérer avec les vieilles forces politiques productivistes ? C’est la question qui se pose aux Verts européens, comme elle s’était posée dans un autre contexte aux socialistes du siècle précédent.
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À une semaine de la chute annoncée de François Bayrou, je partage ce texte donné au printemps à la revue belge « Politique ». Il tente de cerner dans quelle phase historique de notre régime politique s’inscrit cette nouvelle péripétie, dernier signe en date d’un macronisme aux abois et d’une classe politique désorientée.
Les responsables de gauche gagneraient à lire l’enquête sociologique de Félicien Faury, pour éviter trop de raccourcis sur le vote en faveur du Rassemblement national.
L’anthropologue est décédé le 25 mars. Il y a une dizaine d’années, il avait publié « Penser à droite », une tentative d’identifier les invariants des courants qui œuvrent à la reproduction de l’ordre établi.
Pour le théoricien communiste italien, le journalisme a été une pratique militante autant qu’un champ de réflexion sur la « nouvelle intellectualité » à forger pour faire pièce à l’ordre social en vigueur.
«L’Anthropocène», publié par Michel Magny dans la collection «Que sais-je ?», éclaire le chaos climatique en cours, et pointe l’ordre social et productif qui en est la cause. Ce qui est accablant, plus que le constat, est l’illusion propagée par l’écrasante majorité de la classe politique, selon laquelle un simple aménagement de cet ordre suffira.