Journaliste à Mediapart depuis sa création, en 2008, j’ai couvert la droite et l'extrême droite, avant de rejoindre le service « Enquêtes » en 2017.
• Livres : - Faute de preuves : une enquête sur la justice face aux révélations #MeToo (Seuil, 2021). - « Marine est au courant de tout...» : Argent secret, financements et hommes de l'ombre : une enquête sur Marine Le Pen (co-écrit avec Mathias Destal, Flammarion, 2017). - Informer n'est pas un délit(ouvrage collectif, Calmann-Lévy, 2015).
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a annoncé, mardi 21 juillet, que le temps de parole du chef de l’Etat dans les médias serait désormais décompté. S'il est difficile de voir comment les nouvelles règles seront appliquées, –tant la distinction entre ce qui relève du «débat national» ou non est floue–, la décision vise en tout cas à mettre fin à un déséquilibre criant, aggravé sous l'omniprésidence Sarkozy. Et, espérons-le, à limiter les complaisantes "soirées ORTF" comme celles du 14-Juillet dernier.
Trois ans avant l'échéance présidentielle, Nicolas Sarkozy profite de sa victoire aux européennes pour s'imposer comme le seul candidat possible de la droite en 2012, malgré une cote de popularité au ras des pâquerettes. Une manière d'écarter les éventuels prétendants à droite, Dominique de Villepin en tête. Une façon aussi d'entériner la mort de la démocratie et du débat à l'UMP, transformée en «machine à gagner les élections».
Un ancien maire PS en prison, un nouveau maire divers gauche sur qui les plaintes fusent, un ex-candidat socialiste qui promet de «rétablir la vérité». A Hénin-Beaumont, après la victoire du front anti-Front et l'élection, dimanche 12 juillet, de Daniel Duquenne, les couteaux ressortent à gauche. Pour Mediapart, Pierre Ferrari, le jeune socialiste qui s'est désisté après le premier tour, revient sur cinq années de combat avec Gérard Dallongeville et avec la fédération du Pas-de-Calais, «un Etat dans l'Etat», estime-t-il. Il nous explique pourquoi il était «gênant» pour la «fédé» et ce que celle-ci lui a «proposé» pour qu'il se range. Entretien sonore.
Hénin-Beaumont respire: la cité du bassin minier a échappé de peu, dimanche soir, à l'étiquette «ville FN». Le candidat divers gauche, Daniel Duquenne, l'a emporté de 528 voix sur le tandem Marine Le Pen-Steeve Briois (52,3 % contre 47,7%), dans ce second tour des municipales. Ce résultat reflète davantage un sursaut républicain qu'une véritable victoire de la gauche. Avec 1000 voix gagnées entre les deux tours, le Front national refuse de parler de défaite. Et conteste l'élection, dénonçant les «pressions» et le «chantage aux subventions» de son adversaire. Reportage et notre dossier spécial.
Le Front national n'a pas emporté la mairie de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), dimanche 5 juillet. La liste conduite par Steeve Briois et Marine Le Pen s'est inclinée devant celle de Daniel Duquenne (Divers gauche), 47,71% contre 52,29%. Le FN a annoncé qu'il contesterait l'élection devant le tribunal administratif «à cause du chantage aux subventions». Quelques incidents ont émaillé la proclamation des résultats. Ainsi, le vainqueur, Daniel Duquenne, a été visé par une bombe lacrymogène. Et les militants ont échangé des insultes. Retour, heure par heure, sur une journée électorale au dénouement heureux que Mediapart vous a fait vivre en direct. (Photos Marine Turchi)
La liste du Front national est arrivée largement en tête (39,3% des voix) lors du premier tour des élections municipales, le 28 juin, à Hénin-Beaumont. Dans la foulée de sa victoire aux européennes, Marine Le Pen, désormais grande favorite pour emporter cette mairie de gauche, espère bien réitérer l'exploit de l'extrême droite à Vitrolles en faisant de cette ville ouvrière du Pas-de-Calais son nouveau fief. En tandem avec le champion local, Steeve Briois, elle compte profiter du discrédit de la gauche, dispersée dans cinq listes. Retour sur sa campagne.
Dominique de Villepin n'est jamais passé par le feu du suffrage universel. Avec le prochain procès Clearstream, en septembre, c'est son handicap majeur dans la course à l'Elysée. Son image d'énarque loin des réalités des Français, l'ancien premier ministre entend bien la rectifier d'ici 2012. Jeudi 11 juin, il est reparti en croisade, n'excluant pas de se présenter aux régionales de 2010, martelant son envie d'«aller jusqu'au bout» et affirmant «prendre goût à la logique de terrain» dans laquelle il s'est plongé depuis deux mois.
François Bayrou a tiré, mardi soir, quelques enseignements de sa défaite aux européennes. Aux critiques de Corinne Lepage, qui l'accusait de «jouer trop perso», le président du MoDem a répondu en annonçant une réorganisation du parti. «Ultra-minoritaire», Corinne Lepage estime «avoir été entendue» sur les méthodes de travail et la place de l'écologie. Elle souhaite désormais «un MoDem rénové à [sa] sauce, rassembleur, démocratique, ouvert». Elle revient sur la «responsabilité» de François Bayrou dans cette défaite. Entretien.
La sortie de François Bayrou face à Daniel Cohn-Bendit, jeudi 4 juin dans l'émission de France 2, a été largement citée pour expliquer, en partie, le mauvais résultat du MoDem aux européennes (8,4% contre 12% pour l'UDF aux européennes de 2004). Mais la flèche partie sur le plateau d'«A vous de juger» avait été aiguisée dix jours plus tôt, dans les commentaires d'un article de Mediapart, par deux militantes du MoDem qui ont alerté François Bayrou dans un mail.
Avec plus de 28% des suffrages recueillis dimanche par la majorité présidentielle, Nicolas Sarkozy a les mains libres pour mener le remaniement, qui devrait intervenir à la fin du mois. D'un côté, cette victoire lui permet de s’afficher en sauveur et rassembleur de la droite. De l’autre, ce score, relativement faible pour une majorité qui ne dispose pas de réserve de voix, l’autorise à poursuivre sa stratégie d’ouverture et à évincer les maillons faibles du gouvernement.
Tous ses billets de blogs
Le Club de Mediapart
Participez au débat
Les journalistes de Mediapart utilisent aussi leurs blogs, et participent en leurs noms à cet espace de débats, en y confiant coulisses d’enquêtes ou de reportage, doutes ou réactions personnelles à l’actualité.
Après l’enquête de Mediapart sur les faits dénoncés par l’actrice Adèle Haenel, l’hebdomadaire « Marianne » publie une interview du réalisateur Christophe Ruggia déguisée en « contre-enquête ». Sauf qu’aucun contradictoire n’a été réalisé.
Par les faits qu’elle dénonce et par la rareté du témoignage principal dans un milieu (le cinéma) où l’omerta règne encore, l’enquête que nous publions est singulière. L’actrice Adèle Haenel sera l’invitée de notre émission lundi 4 novembre, à 19 heures, en direct sur notre site.
Mediapart avait demandé à la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP) la communication des contrats des prêts russes du Front national et du microparti de Jean-Marie Le Pen. La commission avait refusé. Nous avions saisi la justice, qui nous a donné raison.
Invité d'une émission de France Culture consacrée au Front national – son fonctionnement, ses affaires –, Mediapart a été décommandé après que Jean-Lin Lacapelle, le secrétaire général adjoint du parti, a fait savoir qu'il ne viendrait pas si nous étions en plateau.
La campagne du Front national expliquée et analysée par des chercheurs qui travaillent sur ce parti depuis des années. Son programme, ses discours, sa stratégie, ses électorats, l’organisation de son appareil, son maillage territorial: c’est l'opération «FN, l'œil des chercheurs» que Mediapart lance pour les campagnes présidentielle et législatives.