J'ai rejoint Mediapart en avril 2018 pour couvrir les gauches, et aujourd'hui, la vie parlementaire.
Déclaration d’intérêts
Par souci de transparence vis-à-vis de ses lecteurs, les journalistes de Mediapart remplissent et rendent publique depuis 2018 une déclaration d’intérêts sur le modèle de celle remplie par les parlementaires et les hauts-fonctionnaires auprès de la Haute autorité de la transparence et de la vie publique (HATVP), instance créée en 2014 après les révélations de Mediapart sur l’affaire Cahuzac.
« Les habitants des quartiers, c’est l’armée de l’ombre de cette guerre sanitaire », dénonce le maire de Grigny (Essonne). Mais élus et associatifs d’Île-de-France constatent aussi, dans ces déserts médicaux, une certaine capacité de « résilience ».
Le nombre d’élus locaux et de militants atteints par le Covid-19 explose. D’aucuns font le parallèle entre le maintien du premier tour, le 15 mars dernier, et l’affaire du sang contaminé.
Depuis le maintien du premier tour des élections municipales, l’inquiétude, la colère, mais aussi la culpabilité, ont gagné certaines équipes de campagne qui craignent d’avoir participé à une élection « criminelle ».
Le président de la République a annoncé l’interdiction de tous les déplacements non « nécessaires » à partir de mardi midi, pour « au moins » deux semaines. Une nouvelle annonce de l’exécutif, aux contours encore flous, alors que l’épidémie connaît une évolution dramatique.
Entre la dynamique des Verts, l’implantation des socialistes et la profusion de listes citoyennes, la gauche voit dans ces municipales une raison d’espérer. Mais la crise du coronavirus pourrait rebattre les cartes.
Dans la capitale, l’équipe de la maire sortante, Anne Hidalgo, a arrêté la campagne pour se concentrer sur l’organisation du vote et la fermeture des établissements scolaires. Les opposants, eux, arpentent une dernière fois les marchés.
La plupart des maires sortants d’extrême droite pourraient rester en place à l’issue de ces municipales. Au-delà de la banalisation des idées extrémistes, les oppositions subissent un harcèlement systématique, qu’il soit judiciaire ou médiatique.
À bout de souffle, l’équipe sortante de la plus grande ville « rouge » de France est concurrencée par le PS, qui laboure le terrain depuis dix ans. Et, pour la première fois, par une tête de liste insoumise émancipée de la tutelle communiste.
Les Républicains et la gauche ont déposé, chacun de son côté, une motion de censure après l’annonce par le premier ministre du recours au 49-3 pour imposer sa réforme des retraites. Une démarche symbolique, les parlementaires d’opposition n’étant pas assez nombreux pour faire tomber le gouvernement.
Si, en Europe, les écologistes testent des alliances avec la droite, les Verts français résistent encore. La preuve par les municipales, où les candidats Europe Écologie-Les Verts devront faire alliance avec la gauche s’ils veulent l’emporter.
La maire sortante est favorite. Mais ses soutiens craignent une démobilisation de l’électorat et veulent marquer davantage le clivage politique dans cette campagne municipale, jusqu’ici accaparée par les vicissitudes de La République en marche.
La maire sortante voit son leadership fragilisé. Le socialisme municipal, qui régnait sur la capitale bretonne depuis quarante ans, se trouve pris en étau entre la poussée des écologistes et La République en marche.