« Salamalecs » et « Le corbeau qui m’aimait », les nouveaux romans des écrivains tamoul Antonythasan Jesuthasan et soudanais Abdelaziz Baraka Sakin ont en commun de dire l’exil. Et se confrontent au défi de raconter des vies éclatées en mille morceaux absurdes.
Mark Mazower, professeur à Columbia, vient de publier un ouvrage important sur l’antisémitisme. Entretien avec un historien dont les centres d’intérêt, comme l’ONU ou les relations entre l’Europe et les États-Unis, sont au cœur des bouleversements contemporains.
Les modèles d’IA deviennent-ils de plus en plus « intelligents », comme le prétendent leurs concepteurs ? Des batteries de tests sont sans cesse inventées pour tenter d’évaluer leurs facultés. Mais leur prétendue « intelligence » et la manière de la mesurer font débat.
Alors que la concentration à l’œuvre dans le monde du livre ne montre aucun signe d’essoufflement, Mediapart donne la parole aux Désirables, un collectif d’éditeurs et de libraires indépendants, pour prendre le pouls des alternatives.
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Les autrices algériennes Kaouther Adimi et Hajar Bali publient deux ouvrages qui plongent dans l’histoire de leur pays, les années coloniales et la guerre civile des années 1990 pour l’une, les années pré-Hirak pour la seconde. Par touches, elles racontent une nation aux bouleversements permanents.
Depuis l’annonce du vote de confiance, pas un jour ne passe sans que le premier ministre ne prenne la parole dans les médias. Une stratégie, usée jusqu’à la corde, destinée à installer son récit de la crise politique. Et ça marche, puisque les éditocrates semblent largement partager son catastrophisme sur l’état des finances publiques.
Canal+, propriété du milliardaire d’extrême droite, a annoncé son intention de racheter le réseau de cinémas UGC. Une acquisition qui tend à reproduire dans le cinéma la stratégie d’intégration verticale jusqu’ici appliquée dans l’édition et la presse. Avec les risques de reprise en main idéologique qu’elle comporte.
Le professeur de science politique Laurent Jeanpierre analyse la mobilisation du 10 septembre. Malgré des analogies possibles avec les « gilets jaunes », il estime que sa composition politique hybride, du fait de l’implication prématurée de sympathisants de gauche, ne joue pas à son avantage.
Le président des États-Unis vient d’exiger un audit des principaux musées de la prestigieuse Smithsonian Institution à Washington, pour les débarrasser d’une « idéologie woke » qu’il juge trop prégnante. Un nouveau front de la bataille culturelle est ouvert.
Au-delà des querelles instrumentalisées sur les liens, ou pas, entre antisémitisme et critique d’Israël, l’historien Mark Mazower montre dans un livre publié en français et en anglais la nécessité de penser l’antisémitisme dans son contexte politique, historique et démographique.
Alors que le festival international de photojournalisme Visa pour l’image draine des milliers de visiteurs dans les rues de Perpignan, son maire RN organise une contre-expo sur les massacres du 7-Octobre en Israël, sur fond d’instrumentalisation politique et journalistique.
Autrice d’un livre sur la dimension politique des jeux vidéo et leur pouvoir émancipateur, Marijam Didžgalvytė appelle la gauche à s’emparer de ce pan de la culture, sans se perdre dans de fausses pistes et en s’intéressant aux conditions de production des jeux.
Dans un impressionnant roman choral, Andrew O’Hagan, un temps prête-plume de Julian Assange, décrit les mutations du Londres d’après la pandémie, gorgé d’argent russe. Auprès de Mediapart, l’auteur écossais interroge les compromissions de la gauche travailliste.
Que le monde littéraire soit dominé par des hommes, on le sait. Mais que se passe-t-il, concrètement, qui entraîne l’effacement de l’écriture des femmes ? Trois livres de la rentrée, dont l’édition, enfin en français, de « Comment torpiller l’écriture des femmes » de Joanna Russ, éclairent sur le sujet.
Alors que le monde oscille entre marche à la guerre et tentatives de paix, un ouvrage d’histoire revient sur la façon dont les États-Unis ont occupé et transformé le Japon après la Seconde Guerre mondiale. Un moment souvent occulté de l’historiographie française.
L’annulation du film « Barbie » à Noisy-le-Sec n’est que le dernier épisode d’une longue liste d’attaques contre la liberté de création partout en France. Face aux menaces, certains élus sont contraints de plier.