Mediapart diffuse l’édition 2019 des Rencontres d’Averroès qui contribuent à penser la Méditerranée des deux rives. Premier volet consacré aux origines de la démocratie, en s’interrogeant sur son caractère universel et la particularité de ses sources gréco-latines.
Les espèces menacées ne disparaissent pas, elles préparent en secret leur revanche sur les humains. Regroupés sur le continent de plastique, les animaux en voie d'extinction viennent grossir les rangs de « La Meute », un projet initié il y a des années par un dodo pour combattre l’humanité. Mais ce n’est pas si simple de s’entendre. Une fable dessinée créée par Ulys pour Mediapart.
L’anthropologue Carmen Bernand vient de publier une ambitieuse Histoire des peuples d’Amérique (Fayard). Dans cet entretien, elle explique comment les savoirs se renouvellent constamment à propos de l’arrivée des premiers humains sur ce continent, et des sociétés complexes qu’ils y ont bâties.
À l’instar du cinéma à ses débuts, le jeu vidéo est l’objet de paniques morales. On craint tour à tour la soumission au pouvoir des machines, la confusion entre « réel » et « virtuel », l’incitation à la violence… La panique se redouble de pièges et d’œillères quand il est question de sexe et de race. Une enquête sur les coulisses du gaming publiée dans le no 14 de la Revue du Crieur.
Après être restée deux ans en Égypte, durant la révolution de 2011, la doctorante en littérature comparée Zoé Carle a écrit Poétique du slogan révolutionnaire. Elle y analyse cette forme brève qui peut prendre la forme d’un chant, d’un graffiti, d’une banderole, d’une performance, etc., et qui fait advenir une autre pensée de la chose politique.
Pour un Noël en période de grève, il nous faut du rire et du discernement : il est temps de ressortir les manuels de savoir survivre de la flamboyante écrivaine punk Cookie Mueller.
Avec son roman On ne peut pas tenir la mer entre ses mains (Grasset), Laure Limongi, à 43 ans, livre un livre qui se livre : l’enfance, la Corse, l’écriture, la souffrance, la résistance et la beauté des choses en Méditerranée. Entretien.
Si le prix Femina qui lui a été attribué en 2017 a enfin mis l’œuvre de John Edgar Wideman en lumière en France, Mémoires d’Amérique, le premier recueil de nouvelles à paraître dans notre pays, nous assure qu’il est l’un des grands écrivains de notre époque.
Entretien avec Isabelle Bonnet, directrice d’un ouvrage de photographies qui documente la diversité sociale et culturelle des Britanniques depuis les années 1970 à travers leur habitat. La démarche, qui révèle la rupture des années Thatcher, rassemble des clichés d’une trentaine d’artistes.
En partant d’une étude savante des avant-gardes du début du XXe siècle, un ouvrage explore les ressorts d’une critique radicale, à la fois esthétique et politique, des écueils de la modernité industrielle, qui résonne fortement aujourd’hui.
En ce moment, sur les murs de Beyrouth, on peut voir une très belle affiche avec un visage de femme en colère, en rouge sur fond blanc. Sous l’image, un mot en arabe : « Révolution ! » Le dessin est de Lamia Ziadé dont le livre, Bye Bye Babylone – Beyrouth 1975/1979, est sorti en France au moment où démarrait le mouvement de protestation au Liban.
Perturbées par un « jeudi noir » et un espace public « noir de monde », les chaînes d’information en continu se sont attachées à ôter toute possibilité de comprendre ou d’être solidaire. Elles ont agi, CNews en tête, en cadenas mentaux intraitables.
Alors que l’Assemblée nationale débat d’une résolution cherchant à définir l’antisémitisme et à affirmer que « les actes antisionistes peuvent parfois occulter des réalités antisémites », nous republions un article paru après que le président de la République a affirmé, lors du 75e anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv, que l’antisionisme était « la forme réinventée de l’antisémitisme ».
Quelles sont les racines de la crise démocratique actuelle ? Comment comprendre la simultanéité des révoltes contemporaines ? Quinze ans après la publication de son ouvrage analysant les contours de la « haine de la démocratie », éléments de réponse avec le philosophe Jacques Rancière.
Pour lire le nouveau livre de la philosophe Vinciane Despret, il n’est pas besoin d’être versé en ornithologie. Il suffit d’être un habitant du monde. Ce bref et passionnant essai offre de quoi repenser notre rapport à l’environnement et les manières de le dire : car les oiseaux ne sont pas les petits propriétaires qu’on a voulu faire d’eux, ils ont bien mieux à nous raconter.
Pouvons-nous trouver dans les œuvres d’art et dans certaines productions esthétiques un relais à nos désirs politiques ? C’est à cette question à la fois ancienne et actuelle que tente de répondre la galeriste Isabelle Alfonsi, dans son ouvrage « Pour une esthétique de l’émancipation ».