Le romancier américain Jonathan Safran Foer publie son « livre le plus personnel à ce jour », affirme-t-il. Pourtant, L’avenir de la planète commence dans votre assiette n’est pas une fiction mais un essai, un essai de storytelling écologique : comment faire pour que nous ne traitions plus le changement climatique comme un mauvais scénario ? Foer écrit comme on lance une alerte.
Philippe Chancel documente, depuis 15 ans, les lieux des désastres, des absurdités et des vertiges de notre civilisation industrielle. Entretien et commentaire d’images.
Entretien avec Jacques Pépin, auteur de l’ouvrage « Aux origines du sida » (Seuil, 2019). Dans ce livre, il fait le point sur les connaissances établies à propos de la transmission du virus à l’être humain et de sa propagation bien avant les années 1980. Il met en avant « les racines coloniales d’une pandémie ».
C'est un précieux bréviaire, brillant d’humour et d’intelligence. De petit format et intitulé Femme animales – Bestiaire métaphorique, il est signé Laure Belhassen, dont c’est le premier livre publié.
Comment décrire et déceler un moment de bascule politique, sans se faire enfermer dans un parallèle paresseux avec les années 1930 ? Alors même que ce parallèle est également dressé par un pouvoir exécutif qui s’accommode de récidives inquiétantes tout en se présentant comme un rempart contre celles-ci.
Le Grand Nord est un objet de fantasmes prisé des écrivains comme des politiciens, représenté à cheval entre réel et imaginaire, investi par une nature extraordinaire et animé par des cultures scandinaves pensées comme supérieures. Le « mythe boréaliste » est ainsi régulièrement mobilisé par l’extrême droite européenne afin de justifier ses délires racialisants. Une enquête de la Revue du Crieur, dont le no14 vient de paraître.
Rencontre avec la chanteuse, qui interprète en direct deux titres de son nouvel album, L’An 40. Elle répond aux questions de Mediapart sur son parcours et l’industrie musicale dans laquelle elle évolue.
Loránd Gáspár, poète, chirurgien, photographe, arpenteur de paysages, fou des silences du désert, ami du peuple palestinien, ivre de dissolution de soi, est mort à 94 ans le 9 octobre. Depuis, silence médiatique que cet articulet voudrait briser.
La Française Esther Duflo a reçu le « prix de sciences économiques de la Banque de Suède en mémoire d’Alfred Nobel » avec l’Indien Abhijit Banerjee et l’économiste étasunien Michael Kremer. L’Académie suédoise a salué leur démarche dans la définition de politiques efficientes de lutte contre la pauvreté.
Elkahna Talbi a déboulé. Et cette performeuse québécoise a transformé l’entretien en performance, mêlant l’intime encodé à la franche rigolade, pulvérisant le questionnement identitaire tout en se livrant le plus naturellement du monde.
Semaine de rébellion contre l’« extinction », inquiétudes des habitant·e·s de Rouen après l’accident de l’usine Lubrizol : la catastrophe est-elle notre nouvel horizon de vie ? Discussion autour de trois livres marquants par la manière dont ils se confrontent à l’idée de désastre. En collaboration avec la revue Terrestres.
Écrivain, photographe, poète et traducteur, Denis Roche ne déliait pas ses différentes pratiques, sauf quand il le décidait. Depuis sa mort en 2015, notre époque ne prend pas la juste mesure de son œuvre. Est-ce parce qu’il a consacré une grande partie de son travail à l’éphémère et à la disparition ?
Peuple sans État, les Kurdes ont toujours été les floués de l’histoire : des amis qui suscitent l’empathie, mais pas des alliés bénéficiant d’un véritable soutien, et pour lesquels l’inconséquence américaine constitue un invariant historique.
Lundi 14 octobre, le cinquantième prix de sciences économiques de la Banque de Suède en l’honneur d’Alfred Nobel sera décerné. Couramment appelée « prix Nobel d’économie », cette récompense donne la tendance de la pensée dominante. Mais son prestige va bien au-delà.