Comment écrire un roman quand le réel brûle ? Valeria Luiselli fabrique des histoires comme des contre-feux. Archives des enfants perdus ou la véritable littérature engagée de cette rentrée 2019.
Entretien vidéo avec l’auteure de Chimère, roman attendu et remarqué lors de la rentrée. Elle explique son approche, par la littérature, du thème de la manipulation génétique.
Avec Jules Falquet et Lissell Quiroz, nous avons tenté un vade-mecum militant, documenté, pédagogique et approfondi sur une notion souvent incomprise : la colonialité – du pouvoir, du savoir, du genre. Et sur le féminisme décolonial.
Ingo Schulze, né en RDA, avait vingt-huit ans lors de la chute du Mur, comme le héros de son roman. Il y a plus de dix ans, Schulze apportait déjà avec Vies nouvelles une contribution essentielle à l’abondante littérature consacrée à la réunification. Il recommence aujourd’hui avec Autoportrait d’une vie heureuse publié chez Fayard.
Pour les Journées du patrimoine, le grand salon de l’hôtel des Invalides s’ouvre au public. Zoom sur une toile qui orne le lieu : le maréchal Randon, « pacificateur » de la Kabylie en 1857, peint par Horace Vernet. Un massacreur en majesté.
Rencontre avec les réalisateurs d’un film documentaire sorti mercredi 18 septembre, construit autour de trois ateliers « constituants », rassemblant des détenus, des femmes et des lycéens des quartiers populaires de la région parisienne.
Léonora Miano, auteure de Rouge impératrice (Grasset), répond aux questions de Joseph Confavreux et Lise Wajeman, dans un grand entretien filmé en Live.
Le sociodémographe Patrick Simon rappelle qu’une partie significative des classes populaires sont elles-mêmes immigrées ou descendantes d’immigrés. Et que cette opposition entre classes populaires et immigrés apparaît surtout comme le fruit d’une construction politique.
La Galerie des monstres, film réalisé et interprété en 1924 par Jaque Catelain sous le patronage de Marcel L’Herbier, réserve des surprises toutes plus saisissantes les unes que les autres. Compte-rendu d’une projection unique.
De l’Odyssée aux romans de Joseph Conrad, le naufrage inspire des aventures et des héros mémorables. La décision de la capitaine Carola Rackete de forcer l’entrée du port de Lampedusa pour mettre en sécurité les naufragés recueillis à bord s’est inscrite dans cet imaginaire puissant. C’est ainsi qu’elle a fait basculer Matteo Salvini du mauvais côté de l’histoire, celui du démagogue qui joue avec la vie des gens.
Dans L’Utopie déchue. Une contre-histoire d’Internet, le sociologue et hacktiviste Félix Tréguer tire les conséquences de l’échec des mouvements nés des contre-cultures numériques et propose de renouveler la technocritique. « Ce qu’il nous faut d’abord et avant tout, c’est débrancher la machine. »
Alors que l’on vient d’apprendre le décès de l’écrivain hongrois György Konrád, grande figure de la dissidence, longtemps interdit de publication officielle dans son pays, Mediapart republie un entretien réalisé en mai 2015 à Budapest avec lui et avec son fils, l’historien Miklós Konrád.
Le nouveau livre de Charly Delwart est assurément l’un des plus originaux du moment. Au-delà du jeu ludique, sa Databiographie invente une manière de se raconter inédite. En se libérant de lui, l'auteur déplace et reconfigure les enjeux mêmes de l'autobiographie.
Formé au sein des courants dominants de la science économique, Thomas Piketty en appelle aujourd’hui au dépassement du capitalisme. À gauche, on reconnaît à ce modéré le mérite de « briser le tabou » de la propriété, tout en regrettant parfois un imaginaire social-démocrate « daté ».
Du haut des 1 200 pages de son dernier ouvrage, Piketty fracasse le débat public et politique, en explorant des voies pour « dépasser le capitalisme ». Mais comment mettre en œuvre ces propositions radicales visant à redéfinir la notion même de propriété ? Et suffiraient-elles à détruire les piliers de l’hyper-capitalisme contemporain ?
Ottessa Moshfegh est une écrivaine à la réputation sulfureuse aux États-Unis et son roman, Mon année de repos et de détente, n’est pas près d’arranger son cas. Tant mieux pour nous, car ce drôle de récit aux allures punk est aussi un très beau livre de deuil, qui bute sur le 11-Septembre.