Dans ce livre à la forme mouvante, mi-essai, mi-témoignage, la journaliste allemande Carolin Emcke, connue en France pour son essai Contre la haine. Plaidoyer pour l’impur, plaide pour un rapport joyeux et ouvert à nos désirs changeants.
Un comité Audin s'est constitué, de 1957 à 1963, pour obtenir la vérité sur le mathématicien enlevé par l'armée française à Alger. Ce fut l'honneur de l'esprit de résistance en France. L'une des survivantes, Marianne Debouzy, témoigne.
L’historien Gérard Noiriel a pris dix ans pour écrire une Histoire populaire de la France inspirée, mais différente, de l’ouvrage d’Howard Zinn consacré aux États-Unis. L’occasion de réfléchir à ce qui constitue le « populaire » dans l’histoire longue de la nation française, comme dans ses relations aux mondes dominants.
Chantal Mouffe vient de publier un plaidoyer pour une stratégie populiste de gauche. Christophe Aguiton, auteur d’une enquête récente sur la gauche au XXIe siècle, discute avec elle des points les plus controversés de cette proposition : la place du leader, le rôle laissé aux mouvements sociaux, et les intérêts à accommoder une fois au pouvoir.
L’écrivain vient de publier Les cigognes sont immortelles. Il accorde un grand entretien à Mediapart, sur son œuvre et ses prises de position dans l’espace public.
Au menu cette semaine : le témoignage de la fille de Maurice Audin, un retour d’enquêtes sur les pratiques de Heineken et Nestlé, un grand entretien avec Alain Mabanckou et un débat autour du dernier livre de Chantal Mouffe.
Alors que les préfets doivent faire remonter cette semaine les résultats d’une consultation sur la gouvernance du culte musulman, le rapport du normalien Hakim El Karoui, salué par le ministre de l’intérieur Gérard Collomb, semble avoir déjà tranché sur le calendrier et le contenu de la réforme.
Historienne des musiques maghrébines, Naïma Yahi revient sur le legs de Rachid Taha, tant au patrimoine de l’immigration qu’à celui de la chanson française. Elle déplore que cette figure singulière du rock, décédé il y a peu, ne soit pas reconnu en France à la hauteur de son apport.
Sortie en salle de L’amour est une fête, quatrième long métrage de Cédric Anger. Du polar au porno, en passant par la comédie, le cinéaste mélange les genres pour, au bout du compte et contre toute attente, saluer le cinéma lui-même.
L’écrivain franco-ivoirien Gauz revisite l’histoire coloniale et ses conséquences en se mettant dans la peau d’un colon blanc du XIXe siècle, mais aussi dans celle d’un enfant métis issu de la colonisation renouant avec son pays d’origine, la Côte d’Ivoire.
Poète, romancier et alpiniste, Erri de Luca est aussi une figure de la scène publique italienne, ancien militant d’extrême gauche, opposant aux grands travaux et aujourd’hui contempteur de la politique anti-migrants déployée par le gouvernement.
En salle depuis mercredi 12 septembre, Première année est le troisième film consécutif de Thomas Lilti sur la médecine. Deux étudiants affrontent l’épreuve fatidique du numerus clausus. Charge contre le formatage ou au contraire éloge trop bien calibré de la réussite scolaire ? Tentative de diagnostic.
Quatrième étape du chemin autobiographique de l’œuvre de Pierre Guyotat – après Coma, Formation et Arrière-fond –, Idiotie montre comment toutes les formes de la révolte sont des conduites politiques de l’art. Il s'est vu décerné, le 6 novembre 2018, le prix Médicis.
Les préventions grotesques contre la langue arabe relèguent la France dans son obscurantisme monoglotte. La diversité fait la richesse, comme le montrent trois linguistes nés en Tunisie, Henriette Walter, Claude Hagège et Louis-Jean Calvet, qui plaident inlassablement en faveur d'un multilinguisme comme antidote aux nécroses identitaires.
Explorer lucidement le passé et sa survivance au cœur du présent, pour éviter la répétition du tragique. Telle est la tâche que s’est assignée l’écrivain Javier Cercas dans Le Monarque des ombres, qui mêle fiction et essai historique.
Les guerres du XXe siècle traversent bien des récits de cette rentrée littéraire. Une nécessité s’impose visiblement à la littérature aujourd’hui : batailler avec l’Histoire, et pas n’importe laquelle, celle des violences. Bref tour d’horizon de la rentrée, en quelques livres français et étrangers.