Moyens matériels colossaux, méthodes intrusives dans la vie privée d'un large cercle de personnes : l’information judiciaire visant des antinucléaires de Bure pour « association de malfaiteurs » fait un usage disproportionné de la force publique au regard des délits visés par l’enquête. Pourtant, leur combat contre l’enfouissement des déchets nucléaires contribue à améliorer la connaissance du public et interpelle la société.
Le dossier d’instruction, auquel Mediapart et Reporterre ont eu accès, contient des centaines de messages soumis au secret professionnel entre les avocats et leurs clients. L’un des avocats du mouvement a été surveillé avant d’être mis en examen.
Les incendies ayant approché le nouveau sarcophage du réacteur nucléaire ont fait craindre une nouvelle contamination radioactive. À Kiev, la prise de conscience survient dans une classe politique jusqu’alors totalement insensible au péril climatique.
La dynamique d’union se précise entre responsables écologistes, hamonistes, communistes, une partie du PS et un bout de La France insoumise. Mais avant la ligne d’arrivée de la présidentielle 2022, le contexte reste incertain et le chemin escarpé.
L’enquête pénale ouverte en juillet 2017 sur les opposants au projet d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo dans la Meuse, accusés d’avoir tenté de mettre le feu à un hôtel-restaurant, a nécessité l’engagement de moyens financiers considérables par la justice et la gendarmerie, comme le révèle une enquête de Reporterre et Mediapart.
Des dizaines de personnes placées sur écoute, plus d’un millier de discussions retranscrites, plus de 85 000 conversations et messages interceptés, plus de 16 ans de temps cumulé de surveillance téléphonique : l’information judiciaire ouverte en juillet 2017 est une machine de renseignements sur le mouvement antinucléaire de ce village de la Meuse, selon les documents qu’ont consultés Reporterre et Mediapart.
La crainte des pénuries alimentaires réveillée par la pandémie a rappelé notre dépendance aux importations agricoles. Alors qu’en cas de rupture d’approvisionnement, Paris n’aurait que quatre jours d’autonomie alimentaire, l’agriculture urbaine peut-elle être une piste pour le monde d’après ?
Un signal politique fort, des conditionnalités environnementales : voilà ce qu’attend, entre autres, Aurore Lalucq du sommet européen qui s’ouvre jeudi 23 avril. L’eurodéputée alerte sur la nécessité de mener le combat politique dès maintenant, sans attendre l’« après ».
Dans l’histoire économique, ce 20 avril restera comme une référence : le prix du pétrole américain est devenu négatif. Les dérèglements du monde financier et du marché pétrolier sont à l’origine de cet effondrement. Mais le pétrole alerte aussi sur les risques qui pèsent sur l’économie mondiale.
Le gouvernement estime que l’épidémie de Covid-19 est « sous contrôle » dans les Outre-mer. La situation sanitaire est très inégale et se dégrade rapidement à Mayotte.
L’appel à venir renforcer « la grande armée de l’agriculture », lancé par le ministère de l’agriculture, a vu affluer quelque 240 000 candidats. Mais la plupart restent sans réponse, tant les offres d’emploi restent limitées. Explications sur la précarisation du monde salarial agricole.
Trump présente l’accord obtenu avec l’Arabie saoudite et la Russie pour tenter de mettre fin au chaos sur le marché pétrolier comme un succès de sa diplomatie. L’implication forte des États-Unis traduit surtout leur changement de statut. Comme tous les pays producteurs, ils ont besoin d’un pétrole cher.
En dépit des liens entre pollution de l'air et propagation du virus, aucune mesure n’a été prise en France pour limiter les épandages d’engrais et de pesticides, au grand dam de médecins et chercheurs. Les règles de distanciation minimale entre champs et habitations ont même été assouplies.
Profitant d’une opération de gendarmerie menée dans le cadre d’une procédure pour violence, injures et dégradations, 70 personnes ont incendié la ZAD de Brétignolles-sur-Mer, à l’appel du maire sortant Christophe Chabot, promoteur d’un projet controversé de port de plaisance.
C’est une évidence, si vous avez vu les images avant/après du ciel de Paris, vous ne pouvez que vous réjouir des effets du confinement sur la pollution de l’air. Nous sommes le problème, voilà un bon slogan.
Dans un entretien à Mediapart, l’essayiste et élue régionale Corinne Morel Darleux espère voir se développer une « archipélisation » des élans de solidarité pour préparer l’après et en appelle à la « dignité du présent » pour faire face à ce qui nous arrive.