Appel à la grève dans le secteur des industries électriques et gazières, le 2 juin prochain, pour réclamer des revalorisations de salaires indexées à l’inflation. Chez RTE, gestionnaire du réseau électrique français, un mouvement social dure depuis déjà treize semaines.
Avec la poussée inflationniste, les salariés sont sommés d’accepter un recul de leurs revenus réels pour éviter l’emballement des prix. Mais lorsque les prix étaient bas, les salariés devaient accepter la modération salariale au nom de l’emploi. Un jeu de dupes que seules les luttes pourront renverser.
Biocitech, site historique de l’industrie pharmaceutique, a été revendu avec une plus-value pharaonique dans des conditions étranges par un promoteur et la Caisse des dépôts. Et sans aucune concertation avec des élus locaux, qui avaient pourtant des projets de réindustrialisation.
L’Indonésie et la Malaisie produisent 85 % de l’huile de palme. Avec une demande qui ne cesse de grimper, ses prix connaissent aujourd’hui des records historiques. Mais les deux pays n’en profitent guère, confrontés à des problèmes structurels internes.
Redoutant une assemblée générale plus problématique que prévu, la direction du groupe a fait pression sur l’actionnariat salarié pour qu’il revienne sur son refus de changement de statuts, afin de faire front commun pour imposer la présidence de Jacques Aschenbroich. Au mépris de toutes les règles de gouvernance et avec l’appui, comme chez Engie, de la CFDT.
Le choc énergétique est en train de se propager dans toute l’économie. L’envolée des coûts et des prix touche tous les secteurs et affecte l’ensemble des ménages. La Commission européenne tente d’en minimiser l’ampleur, afin de ne pas nourrir les revendications salariales. Jusqu’à quand est-ce tenable ?
L’irruption de l’inflation conduit les élites politiques à remobiliser les récits des années 1970. Mais cette crise est d’abord une crise profonde du capitalisme contemporain, de ses impasses et de sa gestion.
Les hausses automatiques du salaire minimum, liées à l’inflation, font imploser les négociations dans beaucoup de secteurs professionnels. De plus en plus de salariés risquent de rester cantonnés au Smic pendant de longues années. L’État est appelé à intervenir dans le public comme dans le privé.
En avril 2022, selon l’Insee, les prix des produits de grande consommation vendus dans la grande distribution ont augmenté de 1,3 %. Une hausse des prix que subissent de plein fouet les plus modestes. À Roubaix, ville populaire du nord de la France, la débrouille règne.
À la suite d’une enquête publiée mercredi matin par Mediapart et Investigate Europe, Orpea a annoncé avoir limogé son ex-directeur financier Sébastien Mesnard, visé dans notre article. L’action a chuté de 19 % en une journée.
Mediapart et Investigate Europe révèlent l’existence d’une structure parallèle à Orpea, basée au Luxembourg, qui a accumulé 92 millions d’actifs et mené des opérations financières douteuses. Le géant français des Ehpad a porté plainte pour « abus de biens sociaux ».
L’assemblée générale du groupe de télécommunications doit approuver le 19 mai la nomination de Jacques Aschenbroich comme président d’Orange. Choisi par l’Élysée, le président de Valeo ne connaît pas le monde des télécoms. Tout cela au moment où cette industrie est en pleine révolution.
La semaine dernière, le marché des cryptoactifs a accéléré une baisse entamée depuis la fin mars. Désormais, ce sont les piliers du système, les stablecoins, qui sont touchés. Un symptôme d’une crise plus générale au sein du capitalisme.
Pôle emploi a été condamné pour « harcèlement moral » et « violation de son obligation de sécurité » envers un salarié de la direction des affaires internationales. Le management de l’ancienne directrice du service était décrié depuis des années.
La crise du Covid-19 puis la guerre en Ukraine ont eu raison de l’organisation industrielle mondiale qui a prévalu pendant quatre décennies. Le juste-à-temps, le zéro stock ne sont plus de mise dans une période marquée par les ruptures d’approvisionnement et les pénuries. Conscients de leur vulnérabilité et de leur degré de dépendance, les groupes industriels pensent à relocaliser, amplifiant par leurs choix la fragmentation du monde.
La mesure phare des ordonnances qui ont réformé le Code du travail en 2017 est définitivement acceptée par la plus haute instance judiciaire française. C’est la fin de cinq ans d’une féroce controverse juridique, et une victoire pour le président de la République.