L’annonce de la désignation d’un mandataire ad hoc pour superviser la restructuration de la dette chez Atos est sans doute l’avant-dernier acte de la longue débâcle du groupe. Tout se met en place pour suivre le scénario d’Orpea et de Casino.
La baisse de revenus réels et les contraintes qui pèsent sur la consommation ont plongé les salariés-consommateurs dans des difficultés que les chiffres globaux de l’inflation et de la croissance ne peuvent traduire correctement.
Depuis son installation en 2012, le hard-discounter hollandais a ouvert plus de 800 magasins en France. S’y pressent toutes les couches de la société à la recherche des plus bas prix. Comme un symbole de la paupérisation française.
Avec la nouvelle hausse de 10 %, le prix de l’électricité a augmenté de plus de 40 % en deux ans et doublé depuis 2008. Cette augmentation s’inscrit dans les engagements d’austérité pris par le gouvernement auprès de la Commission européenne. Au détriment des plus précaires.
Si prompt à s’attaquer à la hausse des prix dans les supermarchés ou dans les stations-service, le gouvernement n’a, en revanche, rien fait pour juguler l’inflation à l’œuvre depuis quarante ans dans le secteur du logement, première source de dépenses des ménages. Un non-sens économique.
À Paris, des compagnons sans papiers du Nord sont venus se faire entendre au rassemblement en hommage à l’abbé Pierre. Alors qu’ils sont en grève depuis des mois, leurs responsables locaux ont été placés sous contrôle judiciaire pour « travail dissimulé ».
La ministre de l’éducation et des sports a publiquement nié incarner une caste de riches déconnectée du quotidien des Français. Mais ses nombreux liens avec les entreprises du CAC 40 grâce auxquelles elle a engrangé des centaines de milliers d’euros plaident contre elle.
Dans une troisième intervention en moins d’une semaine, le premier ministre a annoncé une pause dans la réduction des pesticides. Bercy allège des impôts et promet le contrôle des chaînes de supermarchés. La FNSEA appelle à « rentrer dans les fermes ».
Le ministre de l’agriculture Marc Fesneau appelle à sa « simplification » mais le problème est systémique. Depuis 1992, la PAC a pris un tournant néolibéral jamais démenti depuis. L’Europe a détruit toutes les mesures de protection pour y substituer des aides uniques et indifférenciées qui favorisent productivisme et accumulation capitalistique.
Les États-Unis n’ont jamais abandonné la politique de régulation pour leur agriculture, mise en place depuis le New Deal. Prix garantis et aides contracycliques restent les outils d’intervention pour protéger ce secteur toujours considéré comme stratégique.
Dans son discours de politique générale, le nouveau premier ministre a présenté avec précision les contours de l’évolution interne du néolibéralisme qu’il incarne : répression sociale et autoritarisme.
L’équipementier aéronautique risquait un procès pour avoir exposé des dizaines de salariés à des agents chimiques dangereux et des substances cancérogènes. En novembre, il a signé une transaction pénale de 8 000 euros pour faire cesser les poursuites.
Le gouvernement a beau taper du poing sur la table pour choyer le pouvoir d’achat des agriculteurs, ses mesures sont contournées par la grande distribution et par les industriels de l’agroalimentaire. Et ce malgré les trois lois Egalim censées garantir un meilleur équilibre des relations commerciales.
Le PIB des États-Unis a progressé de 2,5 % en 2023, déjouant les pronostics de récession, alors même que la zone euro fait du quasi-surplace. Une performance qui s’explique d’abord par le soutien de l’État.
L’exécutif étudie des pistes de réduction des droits au chômage, parmi lesquelles une baisse supplémentaire de 20 % de la durée d’indemnisation et un durcissement des règles concernant les seniors. Mediapart a eu accès aux chiffrages établis par la Dares, l’institut statistique du ministère du travail.
Le politiste Andy Smith décrit les ressorts anciens d’un modèle agricole devenu insoutenable, et les remèdes structurels qui seraient nécessaires : administration des prix, plan de désendettement conditionné aux bonnes pratiques, régulation commerciale…