Alors que périodiquement la France s'interroge pour savoir comment fonctionne son ascenseur social, une étude du Centre d'analyse stratégique, qui dépend de Matignon, apporte une réponse tranchée: il marche en dépit du bon sens. «22 % à 25 % des trentenaires et des quadragénaires se retrouveraient aujourd'hui plus bas dans l'échelle sociale que ne l'étaient leurs parents, contre environ 18% au début des années 1980», affirme l'étude. Le constat constitue un véritable réquisitoire contre les politiques économiques qui ont été conduites pendant près de trois décennies.
Depuis plusieurs mois, les attaques contre les plate-formes pétrolières se multiplient au Nigéria. Les rebelles du Delta du Niger réclament le départ des compagnies accusées de polluer et de capter l'argent du pétrole. Le gouvernement fédéral semble complètement dépassé. Face à cet embrasement, les multinationales se retrouvent contraintes à prendre leurs responsabilités.
La crise sociale ne prend pas de vacances. 600.000 emplois devraient être perdus cette année, dont 250.000 dans l'industrie. Sur le front de l'emploi, l'été promet même d'être meurtrier avec les annonces de nouveaux plans sociaux. Tour d'horizon et la carte de la crise sociale de Mediapart, mise à jour.
Les 366 salariés de l'équipementier New Fabris en liquidation judiciaire (Vienne) menacent de faire sauter leur usine le 31 juillet s'ils n'obtiennent pas 30.000 euros d'indemnités de départ. Nouvel épisode de la guerre des nerfs sociale, ce conflit en rappelle d'autres : Continental, Goodyear ou Michelin. Mais que se passera-t-il après, quand les caméras seront parties? A quoi ressemblent les lendemains d'un plan social? Mediapart est revenu en Moselle. En 2001, l'usine Bata fermait ses portes. Plus de 500 salariés avaient été licenciés. Emplois supprimés à la pelle, région très dépendante de l'usine, des familles entières sur les chaînes : comme à Continental ou chez Fabris, la fermeture de Bata fit craindre le pire pour l'avenir. Huit ans après, ces peurs se sont révélées fondées. Certains s'en sont bien sortis mais d'autres ont sombré en silence. Reportage.
Hernando de Soto est un économiste né en 1941 à Arequipa, au Pérou. Très à la mode sous l'ère Clinton, ses travaux ont influencé les manières de penser le développement des pays du Sud au sein des grandes institutions internationales. Son credo : donner aux pauvres un accès à la propriété privée. Aujourd'hui, alors que l'«accaparement des terres» des pays en développement s'accélère, son œuvre est mise en cause par certains observateurs. Retour sur un débat économique décisif pour l'avenir du «Sud».