Barack Obama a désigné, mercredi 25 février, Gary Locke au poste de secrétaire d'Etat au commerce. La nomination de l'ancien gouverneur sino-américain, qui suit les défections de Bill Richardson et Judd Gregg, laisse entrevoir une amélioration des rapports commerciaux avec la Chine.
D'abord soupçonné de népotisme, l'Elysée a été surpris en flagrant délit de mensonge: depuis la révélation par Mediapart de la nomination de François Pérol, secrétaire général adjoint de la présidence de la République, à la tête de l'ensemble bancaire né de la fusion des Caisses d'épargne-Banques populaires, la polémique ne cesse d'enfler. Mais au fil des jours les lignes bougent, les arguments changent et les retards à l'allumage comme les silences ne trompent pas. En voici le détail.
Le nombre de demandeurs d'emploi a brutalement augmenté en janvier : + 90.000. Pire qu'aux heures les plus sombres de la récession de 1993. Selon Eric Heyer et Mathieu Plane, économistes à l'OFCE (Sciences-Po), des doutes subsistent encore sur les causes de cette brusque hausse du chômage. Par exemple, Eric Heyer soupçonne le paquet fiscal si cher à Nicolas Sarkozy, de jouer contre l'emploi. Impossible, aussi, de prédire la hausse au cours des mois prochains. Mais selon les deux économistes, le chiffre de 500.000 chômeurs supplémentaires en 2009 sera dépassé. Le cap des 3 millions sera-t-il franchi dans l'année?
Nicolas Sarkozy a déclaré, mardi 24 février, que la nomination du secrétaire général adjoint de l'Elysée à la présidence de la banque unifiée Caisses d'épargne-Banques populaires ne posait pas de «problème» aux yeux de la Commission de déontologie. «La commission de déontologie a eu l'occasion de donner son point de vue», a-t-il dit. Seulement voilà: selon les informations recueillies par Mediapart, la Commission de déontologie ne s'est pas réunie et n'a donc pas donné son point de vue, comme son président l'a confirmé sur RTL, mercredi 25 février.
Il s'est joué jeudi, au conseil de Saint-Gobain, un de ces coups florentins dont le capitalisme a le secret. Officiellement, la discussion portait sur les moyens pour assurer la santé financière du groupe de matériaux de construction. Mais des arrière-pensées planaient sur un autre sujet: le statut de Wendel, la société d'Ernest-Antoine Seillière, devenue par surprise le premier actionnaire du groupe de matériaux de construction en 2007. Récit.