C'est le grand retour de Jean-Marie Messier. Discret depuis son départ de Vivendi en 2002, le banquier sort de sa réserve pour donner l'explication de la crise financière. Le jour où le ciel nous est tombé sur la tête se veut une critique sévère de toutes les dérives du capitalisme financier. Tout y passe: les produits incompréhensibles, les rémunérations exorbitantes, les règles comptables, l'appât du gain. Le monde financier est coupable. Mais pas les chefs d'entreprise et surtout pas lui! Parti pris.
Le taux de rémunération du Livret A tombera de 4% à 2,5% au 1er février prochain. Ainsi en a décidé Nicolas Sarkozy mercredi soir. L'Elysée n'a pas même pris soin d'en informer le premier ministre, François Fillon, qui a tenu au même moment des propos contradictoires. La présidence n'a même pas respecté la procédure légale qui prévoit une délibération de la Banque de France. Cette interférence présidentielle en dit long sur les procédures de décision au sein de l'exécutif. Parti pris sur la politique économique du grand n'importe quoi.
«Madoff, c'est l'addition du snobisme et de la cupidité», explique un gestionnaire de fonds. Utilisant des grands noms du Bottin mondain, l'ex-président du Nasdaq a amené de riches héritiers, des patrons d'entreprise, des stars, à lui confier leur argent. Mais des gestionnaires de fortune se sont aussi laissé tenter, en passant par des circuits agréés par les autorités boursières au Luxembourg et en Irlande, et pilotés par de grandes banques, UBS et HSBC. Tous s'organisent pour demander des comptes.
Les derniers chiffres de l'emploi américain sont catastrophiques : 2,6 millions de postes ont été détruits en 2008. Sur le terrain, la crise sociale continue de frapper. Les personnes âgées et les étudiants sont particulièrement fragilisés. Du début 2006 à la fin 2009, quelque 3,3 millions de foyers américains ont été, ou seront, victimes de saisies immobilières, selon de récentes prévisions. Et les promesses d'Obama en la matière – sauver ou créer jusqu'à 4 millions d'emplois d'ici 2010 – font déjà l'objet de critiques, y compris du côté démocrate.
Aux Etats-Unis et en Europe, comme hier au Japon, la politique monétaire pédale dans le vide. En dépit d'un abandon de tous les principes de l'orthodoxie, la contraction du crédit alimente la récession économique. Les banques centrales payent aujourd'hui leur refus de prévenir la formation des bulles spéculatives. Pourtant, la BCE demande aujourd'hui le pouvoir de le faire en surveillant directement les principales banques. Les banquiers centraux ont-ils mérité ces nouvelles prérogatives?
Aux Etats-Unis et en Europe, comme hier au Japon, la politique monétaire pédale dans le vide. En dépit d'un abandon de tous les principes de l'orthodoxie, la contraction du crédit alimente la récession économique. Les banques centrales payent aujourd'hui leur refus de prévenir la formation des bulles spéculatives. Pourtant, la BCE demande aujourd'hui le pouvoir de le faire en surveillant directement les principales banques. Les banquiers centraux ont-ils mérité ces nouvelles prérogatives?
Mediapart part sur la route de la crise. D'ici au 29 janvier, jour de mobilisation syndicale, Mediapart part sillonner la France pour raconter la crise telle que vous la vivez. Reportages, portraits, moments pris sur le vif: dans les prochains jours, une partie de la rédaction se délocalise.Pour entendre la France en crise, nous vous lançons aussi un appel: racontez-nous la crise telle que vous la subissez, dans votre famille, dans votre région. Ecrivez dans vos blogs (pour les abonnés), ou envoyez-nous un mail à l'adresse: crisesociale@mediapart.fr. Un répondeur téléphonique est mis aussi à disposition pour recueillir vos témoignages: 09 51 33 46 90 (prix d'un appel local). Nous avons besoin de vous!La carte de la crise: licenciements et fermetures depuis septembre:
André Guelfi, qui fut l'un des condamnés célèbres du procès Elf, a perdu son procès contre Total. Le tribunal de commerce de Paris l'a débouté, lundi 12 janvier, de toutes ses demandes. L'intermédiaire, dont les services ont été utilisés par l'ex-PDG Loïk Le Floch-Prigent, réclamait, en association avec le Comité olympique russe, la somme fabuleuse de 4 milliards de dollars. Mediapart avait fait le récit de ce procès rocambolesque, qui avait été émaillé de nombreux incidents.
Le gouvernement est prêt à apporter une nouvelle aide de 10,5 milliards d'euros aux banques françaises. Mais cette fois, il n'exclut plus d'entrer directement au capital en souscrivant des actions sans droit de vote. Officiellement, ce revirement est dicté par les marchés qui exigent des banques mieux capitalisées. En réalité, il permet de voler au secours d'établissements en grande difficulté: Natixis, les Caisses d'épargne et BNP Paribas.
Le gouvernement est prêt à apporter une nouvelle aide de 10,5 milliards d'euros aux banques françaises. Mais cette fois, il n'exclut plus d'entrer directement au capital des établissements bancaires, en souscrivant des actions sans droit de vote. Officiellement, ce revirement serait dicté par les marchés qui exigent des banques mieux capitalisées. Mais cela permettrait aussi de voler au secours d'établissements bancaires en plus grande difficulté qu'il n'a été dit jusqu'à présent. Natixis, les Caisses d'épargne mais aussi plus surprenant, BNP Paribas pourraient être intéressés à voir l'Etat devenir leur actionnaire.
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