S'il doit y avoir un seul accord lors du sommet du G-20 à Londres, le 2 avril, ce sera sur les paradis fiscaux, pronostique Daniel Lebègue dans un entretien à Mediapart. Le président de la section française de Transparency International assure que les participants sont tous d'accord désormais pour lutter contre la fraude et l'évasion fiscale. «Mais du côté des paradis fiscaux, les choses bougent aussi», dit-il. Certains pays, dont la Suisse, le Luxembourg, l'Autriche, Singapour, viennent d'annoncer qu'ils allaient souscrire aux préceptes de l'OCDE et modifier leur législation.
Mardi 24 mars, à Saint-Quentin (Aisne), le chef de l'Etat a voulu, encore une fois, défendre son bouclier fiscal. Pour faire taire les critiques, il a cru bon d'évoquer l'exemple allemand. «Le principe que l'Etat n'a pas le droit de prélever plus de 50% de l'argent gagné par un contribuable allemand, les Allemands y sont tellement attachés qu'ils l'ont inscrit dans la Constitution», a affirmé le chef de l'Etat. Mal lui en a pris. Car la Loi fondamentale allemande ne «fixe aucune limite maximale à l'impôt», indique à Mediapart le ministère allemand des finances. Décryptage d'un nouveau mensonge présidentiel.
L'alliance Renault-Nissan, cette aventure originale et risquée dans un paysage automobile jonchée de fusions ratées, fête son dixième anniversaire le 27 mars 2009. Avec une extrême discrétion. Crise financière et automobile oblige. Mais aussi parce que le mariage franco-japonais n'a pas répondu à toutes les ambitions initiales. Le pire ne s'est pas produit mais le meilleur n'est pas ce qu'on espérait. Bilan et analyse.
Pour couper court à la polémique montante, Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, et Jean-François Cirelli, vice-président et directeur général, ont annoncé, jeudi 26 mars, qu'ils renonçaient aux stock-options qui leur avaient été accordées. Cette décision, expliquent-ils, a été prise «dans un souci de responsabilité et afin de pérenniser cet objectif prioritaire de partage de la création de valeur avec l’ensemble des collaborateurs du groupe».
Après avoir écarté dans son discours de Saint-Quentin, mardi 24 mars, toute réglementation sur les rémunérations patronales, Nicolas Sarkozy s'est ravisé. Lors d'une réunion en urgence, mercredi 25 mars, il a été décidé que le gouvernement prendrait un décret pour encadrer la situation dans les entreprises aidées. Mais pas question d'aller plus loin. Le monde des affaires souffle. Retour sur une semaine où il s'est mobilisé, a fait jouer tous ses réseaux pour éviter une intervention lourde de l'Elysée.
Nicolas Sarkozy fait mine de tancer les grands patrons sur leurs rémunérations. Mais à chaque nouveau scandale, il repousse à plus tard la réforme promise. Un précédent éclaire cette hypocrisie, celui de l'affaire Vinci, la plus choquante de toutes: si Antoine Zacharias a pu partir en 2006 avec 250 millions d'euros, c'est en partie grâce à Jean-Marie Messier puis à Alain Minc, deux éminences grises actuelle du chef de l'Etat. Ce scandale illustre le pacte d'enrichissement qui lie les milieux d'affaires au pouvoir élyséen. Parti pris.