Après la réhabilitation de Bernard Tapie, voici celle de Jean-Marie Messier. Une semaine après la parution de son nouveau livre sur la crise financière, l'ex-PDG de Vivendi obtient du parquet une demande de non-lieu sur l'affaire de «manipulation de cours de Bourse», «abus de biens sociaux» et «diffusion de fausses informations» sur la société qu'il dirigeait. Si le juge Jean-Marie d'Huy le décide, les sept personnes mises en examen dans ce dossier seront blanchies.
Douchapt, en Dordogne. Un village de 300 habitants en plein Périgord blanc. Frédérique Gouillaud, 36 ans, a créé sa ferme où elle élève brebis et volailles. Les fins de mois n'ont jamais été faciles. Elle ne gagne que 500 euros par mois. Retrouvez nos étapes de la "Route de la crise" ainsi que vos témoignages.
Pour l'opinion publique, c'est une victoire politique de Nicolas Sarkozy: les banquiers, secourus par le gouvernement, ont accepté de renoncer à la part variable de leurs rémunérations pour 2008. Derrière l'annonce, de nombreuses zones d'ombre demeurent sur les réelles contreparties demandées par l'Etat en échange de l'apport de fonds publics. Ainsi, toute latitude demeure sur la distribution de stock-options, le versement de dividendes et la rémunération des traders...
Dans les Côtes-d'Armor, un lotissement de maisons construites par leurs habitants est en train de voir le jour: par mesure d'économie, mais surtout pour court-circuiter les circuits traditionnels de l'immobilier et défendre l'habitat écologique. Reportage en diaporama. Et retrouvez nos étapes de la "Route de la crise" ainsi que vos témoignages envoyés par mail à l'adresse crisesociale@mediapart.fr ou déposés sur notre répondeur au 09 51 33 46 90.
Il n'y a pas eu de "découplage": la crise financière aussi frappe les pays émergents, et dans l'Union européenne, ceux de l'Europe émergente, les nouveaux Etats membres bénéficiaires du dernier élargissement. La Hongrie a dû faire appel au Fonds monétaire international, les institutions européennes jouant un rôle supplétif. Et la Lettonie emprunte le même chemin. Pour les institutions européennes, y compris la BCE, c'est un rappel à l'ordre: les mécanismes de prévention n'ont pas fonctionné et ceux de correction n'existent pas. Chantier urgent.
Dix ans après la création de la monnaie unique, il n'existe toujours pas de marché européen de la dette publique. Chaque pays de la zone euro reste responsable de ses émissions obligataires. La crise financière a mis en évidence les inconvénients de ce chacun pour soi: décrochage des pays moins "vertueux", voie ouverte aux arbitrages spéculatifs. En outre, ce marché européen fragmenté ne peut pas se poser en rival du marché des bons du Trésor américain. Ebauche de solution avec l'économiste Jacques Delpla.
L'intervention massive des Etats pour renflouer les systèmes bancaires et relancer une machine économique menacée de paralysie durable se traduit par une envolée des déficits budgétaires et un gonflement de la dette publique. Mais tous les pays ne sont pas égaux face au choc de la crise financière mondiale. Pour les plus vulnérables d'entre eux, y compris au sein de la zone euro, on ne peut écarter un scénario catastrophe. Or, l'Union européenne n'est pas équipée pour faire face au défaut de paiement ou à la défaillance sur sa dette d'un pays membre, même participant à la monnaie unique. Dossier.
Les socialistes ont dévoilé, mercredi 21 janvier, leur contre-plan de relance. Comme Mediapart l'avait annoncé, il est être plus massif que celui de Nicolas Sarkozy (40 milliards d'euros au lieu de 26) et plus équilibré. La gauche recommande d'annuler le "paquet fiscal" et de prendre une des dispositions en faveur de la consommation: hausse temporaire de la prime pour l'emploi et des minima sociaux, amélioration de l'indemnisation du chômage et du chômage partiel, coup de pouce de 3% du Smic, baisse symbolique de la TVA...
Le gouvernement a convoqué ce mardi tous les acteurs de la filière automobile, leur promettant 5 à 6 milliards d'euros contre le maintien de la production en France.L'usine PSA de La Janais, dans la banlieue de Rennes, est de plein fouet touchée par la crise. En février, certains ouvriers devront chômer du 5 au 23. Reportage en diaporama sur une usine où désormais s'organisent les tours de chômage.
Menacés de licenciement, des salariés de Motorola, près de Rennes, ont lancé une campagne sur internet pour trouver un repreneur et sauver leurs emplois. Reportage chez ces cadres précaires et en colère. Retrouvez aussi notre carte avec tous nos reportages et vos témoignages déposés sur notre répondeur au 09 51 33 46 90 (prix d'un appel local) ou envoyés par mail sur crisesociale@mediapart.fr.
Le président de la République a demandé jeudi aux banques de «prendre des engagements sur les dividendes à verser et sur les rémunérations des dirigeants». En réponse, le secteur bancaire rappelle le droit des sociétés: la politique des dividendes et des rémunérations est du ressort du conseil et des actionnaires. En langage décodé, cela ressemble à une fin de non-recevoir. A l'inverse de tous les autres gouvernements, l'Etat français a renoncé à demander la moindre contrepartie dans son plan de sauvetage bancaire. Il touche aujourd'hui les dividendes de ce choix politique.
La Camif a sombré en octobre. Niort, capitale française des mutuelles et des coopératives, ne s'en remet pas. Chaque matin, les anciens de l'entreprise de vente par correspondance défilent devant des conseillers emploi qui tentent de leur retrouver quelque chose.Après Peugeot à Sochaux, vendredi, suite de notre plongée au cœur de la crise sociale, en partenariat avec France Info.Retrouvez aussi notre carte et vos nouveaux témoignages déposés sur notre répondeur au 09 51 33 46 90 (prix d'un appel local) ou envoyés par mail sur crisesociale@mediapart.fr.
Au moment où le gouvernement s'apprête à aider le secteur automobile, où le patronat promet de discipliner les rémunérations des dirigeants, le Medef se serait passé du cas Valeo. Le groupe d'équipements automobiles est très loin de se conformer aux exigences du code de bonne conduite édicté par l'Afep et le Medef. Son président, Thierry Morin, s'est fait accorder une augmentation salariale de 25% en trois ans. Il bénéficie d'un parachute doré de trois ans, qu'il peut toucher sans conditions et d'une retraite complémentaire versée sur un fonds britannique, dont le montant est inconnu. Pendant ce temps, Valeo est aux prises avec les pires difficultés. Le groupe a annoncé en décembre la suppression de 5.000 emplois dont 1.600 en France.
C'est le grand retour de Jean-Marie Messier. Discret depuis son départ de Vivendi en 2002, le banquier sort de sa réserve pour donner l'explication de la crise financière. Le jour où le ciel nous est tombé sur la tête se veut une critique sévère de toutes les dérives du capitalisme financier. Tout y passe: les produits incompréhensibles, les rémunérations exorbitantes, les règles comptables, l'appât du gain. Le monde financier est coupable. Mais pas les chefs d'entreprise et surtout pas lui! Parti pris.
Le taux de rémunération du Livret A tombera de 4% à 2,5% au 1er février prochain. Ainsi en a décidé Nicolas Sarkozy mercredi soir. L'Elysée n'a pas même pris soin d'en informer le premier ministre, François Fillon, qui a tenu au même moment des propos contradictoires. La présidence n'a même pas respecté la procédure légale qui prévoit une délibération de la Banque de France. Cette interférence présidentielle en dit long sur les procédures de décision au sein de l'exécutif. Parti pris sur la politique économique du grand n'importe quoi.
«Madoff, c'est l'addition du snobisme et de la cupidité», explique un gestionnaire de fonds. Utilisant des grands noms du Bottin mondain, l'ex-président du Nasdaq a amené de riches héritiers, des patrons d'entreprise, des stars, à lui confier leur argent. Mais des gestionnaires de fortune se sont aussi laissé tenter, en passant par des circuits agréés par les autorités boursières au Luxembourg et en Irlande, et pilotés par de grandes banques, UBS et HSBC. Tous s'organisent pour demander des comptes.