Mais à quoi joue Angela? Au G-20 de Londres, la chancelière allemande, porte-parole de l'Europe, va plaider pour une grande sagesse en matière de plans de relance, tandis qu'Américains et Britanniques l'exhortent à faire plus pour sauver l'économie mondiale. Mais ces demandes se heurtent à un tabou profondément ancré dans la mémoire collective allemande: la peur d'un Etat trop fort et le rejet de politiques budgétaires trop ambitieuses.
Bermudes, Jersey, La Barbade: des îlots aux noms exotiques, dans le collimateur des grandes puissances à l'occasion du G-20 de Londres. Désignés comme paradis fiscaux, ils se rejettent l'accusation entre eux mais dénoncent également l"hyprocrisie des grandes puissances, qui ont largement profité de ces situations quand elles ne pratiquent pas elles-mêmes le secret bancaire.
Le parquet de Paris a ouvert, mercredi 1er avril, une enquête préliminaire pour «prise illégale d'intérêts» à la suite de la nomination de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, à la tête de l'ensemble Caisse d'épargne-Banque populaire. Une affaire largement nourrie des révélations de Mediapart.
Alors que le G-20 se réunit à Londres, jeudi 2 avril, à la faveur d'un sommet capital pour sortir de la crise, Mediapart propose un abécédaire des douze sujets-clés abordés par les participants afin de mieux comprendre les enjeux et les points durs, parmi lesquels les divergences d'appréciation entre les Etats-Unis et le couple franco-allemand sur les réponses à apporter à la situation économique et financière.
A peine publié, le décret sur les rémunérations des dirigeants d'entreprises aidées est mort-né. «Il est loin d'épuiser le sujet», constate Alain Juppé, qui se prononce en faveur d'un «dispositif plus global et plus pérenne» pour encadrer les rémunérations. Le gouvernement refuse, cependant, toute législation et toute mesure coercitive en la matière, jugeant le dossier anecdotique. La rémunération des dirigeants des entreprises est pourtant au cœur de la doctrine néo-libérale et des ruptures sociales. D'ailleurs, le premier ministre britannique s'apprête à demander au G-20 une réglementation mondiale sur la rémunération des banquiers.