Présenté à l'occasion de la Semaine mondiale de l'eau à Stockholm du 12 au 18 août, un rapport de l’Institut international de gestion de l’eau (IWMI) fait part de conclusions alarmantes pour l'Asie. D'ici à 2050, sans réformes et innovations majeures concernant l'irrigation agricole, les pays asiatiques seront obligés d'importer jusqu'à un quart de leur consommation en riz, blé et maïs.
Le feuilleton de la vente d'Opel par General Motors aura occupé tout l'été la classe politique et la presse allemandes. Le bras de fer interminable entre le constructeur de Detroit, tout juste sorti de la faillite, et les pouvoirs publics allemands sur le choix du repreneur, un équipementier canadien allié à une banque d'Etat russe ou un fonds d'investissement d'origine américaine, se lit comme un thriller à rebondissements.
Officiellement, les prix de l'électricité ont augmenté en moyenne de 1,9% à partir de samedi 15 août. Derrière ces augmentations «raisonnables» selon la ministre des finances se cache une révolution tarifaire que le gouvernement n'a pas le courage politique d'assumer. Au nom de la concurrence, de la réalité des coûts, tous les modes de calcul ont été revus. Conséquence: les plus petits vont payer pour les plus gros. Le gouvernement s'est bien gardé de faire la moindre publicité sur cette réforme, qui pose les bases du démantèlement des tarifs régulés.
Aujourd'hui 10 août, une nouvelle session de préparation du sommet du climat de Copenhague en décembre s'ouvre à Bonn, en Allemagne. L'échéance de la conférence de l'ONU, rendez-vous décisif pour la lutte contre le changement climatique, fait l'objet d'une intense activité diplomatique. Pour l'essentiel, elle se déroule en coulisse. La technicité des discussions -connaissances scientifiques pointues, codes diplomatiques complexes- rend les petits Etats tributaires de l'aide de leurs partenaires. Au risque de pressions des pays industrialisés sur les plus pauvres? C'est ce que dénoncent certains négociateurs et experts interrogés par Mediapart.
Nouveau scandale à la Société Générale: la banque a dû reconnaître, jeudi, que deux de ses dirigeants étaient soupçonnés par l'Autorité des marchés financiers de «manquement d'initiés». Jean-Pierre Mustier, responsable de Jérôme Kerviel, est soupçonné d'avoir bénéficié d'informations privilégiées qui l'ont conduit à vendre la totalité de son portefeuille boursier à l'été 2007. Il a démissionné de la banque jeudi soir. Mais le deuxième cas est encore plus intéressant. Administrateur de la banque, tout en dirigeant un fonds de la Société générale aux Etats-Unis, Robert Day a vendu début janvier 2008 pour plus de 140 millions d'euros de titres. Sur l'année 2008, l'ensemble de ses cessions ont représenté 217 millions d'euros! Sans que personne semble s'en émouvoir.
C'est l'un des acquis de la crise, deux ans après son éclatement : des discours économiques auxquels on prêtait autrefois peu d'attention, sont aujourd'hui devenus audibles. Retour sur dix ouvrages publiés ces derniers mois, en anglais ou en français, qui, chacun à leur manière, élargissent les champs de l'économie, permettent de comprendre ce qui s'est passé et posent les bonnes questions pour réformer le système (dessin de Damien MacDonald).