Économie et social

SNCM: Butler empoche 73 millions, cinq fois sa mise, grâce à l'argent public

Économie et social

Un document encore confidentiel du groupe Veolia le confirme: Walter Butler, le patron du fonds vautour BPC (Butler Capital Partners) a empoché cinq fois sa mise, soit 73 millions d'euros, en revendant la participation prise dans la SNCM au moment du renflouement/privatisation de la compagnie maritime qui dessert la Corse. Une opération qui a coûté des centaines de millions d'euros au contribuable et qui apparaît bien aujourd'hui comme un bradage.

Pourquoi Merkel dit «nein» à d'autres plans de relance

International

Mais à quoi joue Angela? Au G-20 de Londres, la chancelière allemande, porte-parole de l'Europe, va plaider pour une grande sagesse en matière de plans de relance, tandis qu'Américains et Britanniques l'exhortent à faire plus pour sauver l'économie mondiale. Mais ces demandes se heurtent à un tabou profondément ancré dans la mémoire collective allemande: la peur d'un Etat trop fort et le rejet de politiques budgétaires trop ambitieuses.

Les petits paradis fiscaux crient à l'hypocrisie

Économie et social — Note de veille

Bermudes, Jersey, La Barbade: des îlots aux noms exotiques, dans le collimateur des grandes puissances à l'occasion du G-20 de Londres. Désignés comme paradis fiscaux, ils se rejettent l'accusation entre eux mais dénoncent également l"hyprocrisie des grandes puissances, qui ont largement profité de ces situations quand elles ne pratiquent pas elles-mêmes le secret bancaire.

La police va enquêter sur la nomination de François Pérol

Justice — Note de veille

Le parquet de Paris a ouvert, mercredi 1er avril, une enquête préliminaire pour «prise illégale d'intérêts» à la suite de la nomination de l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, à la tête de l'ensemble Caisse d'épargne-Banque populaire. Une affaire largement nourrie des révélations de Mediapart.

L’abécédaire des sujets-clés du G-20

Économie et social

Alors que le G-20 se réunit à Londres, jeudi 2 avril, à la faveur d'un sommet capital pour sortir de la crise, Mediapart propose un abécédaire des douze sujets-clés abordés par les participants afin de mieux comprendre les enjeux et les points durs, parmi lesquels les divergences d'appréciation entre les Etats-Unis et le couple franco-allemand sur les réponses à apporter à la situation économique et financière.

Rémunérations: un décret mort-né

Économie et social — Analyse

A peine publié, le décret sur les rémunérations des dirigeants d'entreprises aidées est mort-né. «Il est loin d'épuiser le sujet», constate Alain Juppé, qui se prononce en faveur d'un «dispositif plus global et plus pérenne» pour encadrer les rémunérations. Le gouvernement refuse, cependant, toute législation et toute mesure coercitive en la matière, jugeant le dossier anecdotique. La rémunération des dirigeants des entreprises est pourtant au cœur de la doctrine néo-libérale et des ruptures sociales. D'ailleurs, le premier ministre britannique s'apprête à demander au G-20 une réglementation mondiale sur la rémunération des banquiers.

Encadrement des rémunérations: la France à la traîne

Économie et social — Note de veille

Le décret sur la rémunération des patrons d'entreprises aidées a été publié au Journal officiel, mardi 31 mars. Et l'opposition dénonce déjà une mesure insuffisante. Etat des lieux dans les autres pays.

G-20: «L’Europe est trop sûre d’elle-même», met en garde John Monks

Europe — Entretien

La richesse de la zone euro devrait se contracter de 4,1% en 2009, a prévenu mardi 31 mars l'OCDE. Alors que le chômage est en train d'exploser sur le continent, John Monks, patron des syndicats européens, détaille à Mediapart ses attentes à la veille du sommet du G-20, à Londres. Il s'inquiète de l'«auto-suffisance» des dirigeants européens, qui refusent toute nouvelle relance budgétaire et affirme: «L'Europe doit faire beaucoup plus.» Entretien.

Avant le G-20, le protectionnisme avance masqué

Économie et social

Le sommet du G-20, jeudi 2 avril, à Londres doit, à en croire le projet de communiqué qui circule, confirmer l'engagement de novembre dernier à résister aux tentations protectionnistes. Mais le second rapport, non public, du groupe ad hoc de surveillance de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en témoigne: le protectionnisme progresse bel et bien, même s'il avance masqué. Une dérive inquiétante dont les pays en développement seront les premières victimes.

Daniel Bouton, bien loti pour sa retraite

Économie et social

Après les stock-options, Daniel Bouton se retrouve au cœur d'une nouvelle polémique: sa retraite chapeau. Selon lexpress.fr, le président de la banque va toucher 1 million d'euros de retraite chapeau par an à son départ. Dans les faits, celle-ci sera un peu moindre. Selon les chiffres du rapport annuel de la Société générale, elle s'élèvera à 725.000 euros par an. Mais il faut y ajouter les dispositifs légaux de retraite complémentaire et sa retraite comme ancien haut fonctionnaire. Au total, Daniel Bouton pourrait prétendre, selon nos estimations, à près de 950.000 euros par an, soit 125 fois le minimum vieillesse. Voir le droit de réponse de la Société générale en page deux

Pour éviter des licenciements, ils séquestrent le patron

Économie et social

Ils sont en grève depuis six semaines. Pas, comme ailleurs, parce que leur usine ferme. Mais par peur d'une délocalisation de leurs emplois à Singapour qu'ils pressentent inéluctable d'ici quelques mois. Lundi, les salariés de FCI, une usine de Mantes-la-Jolie (Yvelines), sont passés à l'action afin d'essayer d'obtenir de la direction des engagements sur l'avenir du site. Pendant quatre heures, ils ont retenu leur patron au siège de l'entreprise, à Versailles. Le climat était très nerveux. Reportage son et photos.

L’Europe, maillon faible de la relance internationale

International

Faut-il relancer ou réguler? A trois jours du G-20 de Londres, le débat continue de faire rage. Les Américains militent pour une meilleure coordination de la relance. Tandis que les Européens pensent déjà à l’après-crise, et plaident pour de nouvelles règles encadrant le capitalisme. Qui a raison? Barack Obama, en parfait disciple de Keynes, ou Angela Merkel, apôtre de la discipline budgétaire? Décryptage du débat en cours, moins caricatural qu’il n’y paraît, et entretien avec deux économistes, Pierre-Noël Giraud et Bernard Gazier, favorables tous deux à une relance européenne plus musclée. [photo © L.L.]

G-20: consensus politique sur les paradis fiscaux

International — Entretien

S'il doit y avoir un seul accord lors du sommet du G-20 à Londres, le 2 avril, ce sera sur les paradis fiscaux, pronostique Daniel Lebègue dans un entretien à Mediapart. Le président de la section française de Transparency International assure que les participants sont tous d'accord désormais pour lutter contre la fraude et l'évasion fiscale. «Mais du côté des paradis fiscaux, les choses bougent aussi», dit-il. Certains pays, dont la Suisse, le Luxembourg, l'Autriche, Singapour, viennent d'annoncer qu'ils allaient souscrire aux préceptes de l'OCDE et modifier leur législation.

Sarkozy dote l'Allemagne d'un bouclier fiscal imaginaire

Économie et social — Analyse

Mardi 24 mars, à Saint-Quentin (Aisne), le chef de l'Etat a voulu, encore une fois, défendre son bouclier fiscal. Pour faire taire les critiques, il a cru bon d'évoquer l'exemple allemand. «Le principe que l'Etat n'a pas le droit de prélever plus de 50% de l'argent gagné par un contribuable allemand, les Allemands y sont tellement attachés qu'ils l'ont inscrit dans la Constitution», a affirmé le chef de l'Etat. Mal lui en a pris. Car la Loi fondamentale allemande ne «fixe aucune limite maximale à l'impôt», indique à Mediapart le ministère allemand des finances. Décryptage d'un nouveau mensonge présidentiel.

Dix ans, un anniversaire maussade pour l'alliance Renault-Nissan

Économie et social — Analyse

L'alliance Renault-Nissan, cette aventure originale et risquée dans un paysage automobile jonchée de fusions ratées, fête son dixième anniversaire le 27 mars 2009. Avec une extrême discrétion. Crise financière et automobile oblige. Mais aussi parce que le mariage franco-japonais n'a pas répondu à toutes les ambitions initiales. Le pire ne s'est pas produit mais le meilleur n'est pas ce qu'on espérait. Bilan et analyse.

GDF Suez: les dirigeants renoncent à leurs stock-options

Économie et social

Pour couper court à la polémique montante, Gérard Mestrallet, PDG de GDF Suez, et Jean-François Cirelli, vice-président et directeur général, ont annoncé, jeudi 26 mars, qu'ils renonçaient aux stock-options qui leur avaient été accordées. Cette décision, expliquent-ils, a été prise «dans un souci de responsabilité et afin de pérenniser cet objectif prioritaire de partage de la création de valeur avec l’ensemble des collaborateurs du groupe».