Économie et social

Partage des richesses: le rapport que Sarkozy oubliera

Économie et social

Réalisé à la demande de l'Elysée, le rapport de Jean-Philippe Cotis, directeur général de l'Insee, va relancer le débat sur le partage des profits dans l'entreprise. Ce rapport pointe la quasi-stagnation des salaires réels, l'envolée des plus hauts revenus et le poids croissant des dividendes. Même en temps de crise, les groupes du Cac 40 maintiennent leur choix: ils s'apprêtent à distribuer quelque 35 milliards d'euros à leurs actionnaires. La somme est en baisse de 14% mais leurs bénéfices eux ont chuté de plus de 40%.

Reconstruction de l’Irak : un premier ministre confus veut convaincre des patrons frileux...

Défense et diplomatie — Reportage

En visite en France, le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki (photo) a rencontré le Medef pour tenter de «vendre» son pays aux chefs d'entreprise de l'Hexagone. En restant confus sur les conditions d'investissement, face à des patrons fort prudents, on peut douter au terme de cette prestation que le renforcement de la relation franco-irakienne passera par l'économie.

Après le 1er mai: deux journées d'action et un ultimatum au gouvernement

Économie et social — Analyse

Après cinq heures de discussion, les syndicats ont appelé, lundi soir, à deux nouvelles journées d'action : un 26 mai «décentralisé» un peu partout en France, et un 13 juin de manifestation. Entre-temps, ils espèrent des réponses du gouvernement sur la question de l'emploi, des salaires et du bouclier fiscal. «Le rapport de force est de notre côté», estime la CGT. Le principe d'une grève générale a été rejeté. L'unité syndicale tient bon. Pour l'instant. (Photo: Gabrielle Simon, CFTC, lit la déclaration commune.)

Mediapart devant le tribunal ou la liberté d'informer en procès

International

Soixante-dix-sept personnalités politiques, intellectuelles et médiatiques lancent aujourd'hui un appel de soutien à Mediapart, face à l'offensive judiciaire dont nous sommes la cible. Mediapart doit en effet comparaître les 12 et 26 mai devant le tribunal correctionnel de Paris, faisant l'objet de onze plaintes à la demande de François Pérol (photo), des Caisses d'épargne et de leurs anciens dirigeants. Les premiers signataires de cet appel – dont François Bayrou, Olivier Besancenot, Ségolène Royal, Martine Aubry, Marie-George Buffet, Daniel Cohn-Bendit, Corinne Lepage – s'inquiètent de cet «acharnement» au moment même où «l'Elysée fait peser de lourdes menaces sur le pluralisme de la presse ou l'indépendance de la radio et de la télévision publiques».

Une semaine de lecture sur Mediapart

International — Note de veille

InternationalObama: 100 jours, 100 réformes, une inquiétudeL'Algérie est en plein «coma politique»La malédiction du pétrole en Amazonie, une série de MediapartLe Sénégal prend le chemin de l'après-WadeFrancePourquoi l'affaire Coupat nous concerne tousChasse en Sologne: l'élu, Dassault et ses hobereauxGrand Paris et grand flouCe qu'ils disent de la gaucheEconomieFace à la crise, Marx est-il à la mode ou dans l'actualité?Brice Hortefeux, le ministre édredonSubventions agricoles en France: le système post-colonial se sucreDouze indicateurs français qui voient rougeCulture-Idées1940-1945: Léon Blum au supplice, des documents inéditsLoi Hadopi: enquête sur la Quadrature du NetCNRS: au secours, mon labo a disparuL'année 2008 saisie par Reuters

Mais où va donc François Bayrou?

Politique — Parti pris

Bien plus qu'une charge contre Nicolas Sarkozy, « Abus de pouvoir » (Plon), le pamphlet que François Bayrou vient de publier, est un réquisitoire contre l'omnipotence de l'Elysée et son alliance avec les milieux d'affaires. Ce procès contre la tentation de «l'exercice solitaire du pouvoir» a souvent été instruit par la droite dite orléaniste. Mais le président du MoDem renouvelle le genre. Avec, parfois, des accents de gauche. Parti pris.

Face à la crise, Marx est-il à la mode ou dans l’actualité ?

Idées

Karl Marx (1818-1883) n'est plus ringard. Il n'a même jamais été aussi contemporain. Sur fond de crise vertigineuse du capitalisme, les ventes du Capital s'envolent. Le philosophe, récupéré par des intellectuels en tout genre, est même exposé au Grand Palais, à Paris. Mais qu'a-t-il vraiment à nous enseigner sur le séisme économique et financier en cours? Enquête sur un come-back inattendu. [©Charb - 2009]

Entretien avec Daniel Bensaid: Marx, mode d’emploi des luttes d’aujourd’hui

Économie et social — Entretien

Face aux récupérations en tout genre d'un Karl Marx «panthéonisé» en ces temps de crise, Daniel Bensaïd, professeur de philosophie, et Charb, dessinateur, ont uni leurs forces. Leur livre, Marx, mode d'emploi, en librairie depuis jeudi 30 avril, démonte les «contrefaçons» et mésusages de l'auteur du Capital. Partant d'un canevas pédagogique autour de la vie et l'œuvre du grand homme, ils déroulent un double projet vivifiant. Entretien.

1er mai: un gagnant, un perdant, un disparu

France — Analyse

Depuis six mois, un acteur est en train de s'imposer: l'intersyndicale ou l'alliance des huit grandes confédérations contre la politique économique du gouvernement. Là où le mouvement devait s'essouffler et l'unité syndicale ne pas durer, comme l'escomptait le gouvernement, c'est l'inverse qui se produit! Du coup, Brice Hortefeux, sentinelle politique propulsée au ministère des affaires sociales, ne sait que dire et que faire. Et le Medef a tout simplement disparu du paysage. Analyse.

1er mai: le défilé comme si vous y étiez

France

Blogs, reportages, réactions, Mediapart suit en direct la journée de mobilisation.

Brice Hortefeux, le ministre virtuel

Travail — Enquête

Les défilés du 1er mai, qui réunissaient les huit principaux syndicats français, ont mobilisé plusieurs milliers de personnes en France. Les syndicats ont annoncé un total de 1,2 million de manifestants (465.000 selon la police) dont 160.000 à Paris (65.000 selon la police). Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux de 2008. Le 19 mars, la mobilisation avait été plus forte puisque 3 millions de personnes (selon les syndicats) s'étaient retrouvées dans les rues. N'empêche, c'est un nouveau message fort adressé à Nicolas Sarkozy et au gouvernement. Pourtant, le ministre du travail, Brice Hortefeux, n'a pas prévu de rencontrer les acteurs sociaux. Portrait d'un ministre du travail très politique et pas pressé de se plonger dans les dossiers, alors que la crise fait rage.

Subventions agricoles en France: le système post-colonial se sucre

Économie et social

On connaît enfin la liste nominative des bénéficiaires des principales subventions agricoles de la PAC. Mediapart publie celle des 730 plus importants en France, extraite des données du ministère de l'agriculture par l'ONG farmsubsidy.org. Mais il y a encore beaucoup à faire pour que le citoyen (et contribuable) européen puisse comprendre le pourquoi de ces largesses. Petite plongée dans ces chiffres de la honte.

Douze indicateurs français qui voient rouge

Économie et social

Retour sur le marasme économique français. De l'effondrement des exportations et des mises en chantier, à l'endettement des ménages, en passant par la production automobile en berne, portrait, en douze indicateurs, d'une conjoncture pas véritablement réjouissante. Qu'on se rassure : jusqu'à présent, la consommation des ménages tient (à peu près) le coup.

Le conseil de Thales fait de la résistance

Économie et social

La volonté de Dassault d'imposer son pouvoir et de changer la présidence de Thales passe mal auprès des administrateurs du groupe d'armement. Pour beaucoup, l'avionneur se comporte comme si Thales était sa chose. Loin de s'opposer à cette mainmise, l'Etat semble plutôt venir au secours de Dassault. Il a déposé une résolution pour renforcer son pouvoir dans le groupe. Le conseil a répliqué en invoquant le droit des sociétés et les règles de gouvernance. Derrière cette bataille juridique et feutrée, se joue le statut futur de Thales.

La belle journée de Michel Pébereau

Économie et social — Analyse

Mercredi 29 avril a été une belle journée pour le président de BNP Paribas. Coup sur coup, Michel Pébereau, conseiller très écouté de l'Elysée, a appris la démission de Daniel Bouton, son rival de toujours, de la Société générale et l'approbation des actionnaires belges et hollandais de Fortis. Après sept mois de tractations, la banque belge est désormais à portée de main de la banque française.

Société générale: Daniel Bouton jette l'éponge

Finance

Le président de la Société générale a annoncé, mercredi 29 avril, dans Le Figaro, sa démission à partir du 6 mai. Cette décision était attendue et inévitable. Depuis l'affaire Kerviel en janvier 2008, les scandales se succèdent dans la banque. Daniel Bouton se dit victime d'un vrai harcèlement. Mais pas seulement de la part de la presse. L'Elysée, le milieu d'affaires, son état-major mais aussi les salariés souhaitaient le départ de ce président, devenu le symbole d'une classe dirigeante autiste. Sa démission pourrait ne pas suffire à ramener le calme car c'est un changement de culture que réclament les salariés de l'établissement.