Découverte par Mediapart, l'information va relancer les polémiques autour de ce qu'il est convenu d'appeler «l'affaire Pérol»: l'ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, que Nicolas Sarkozy a propulsé à la présidence de la Caisse nationale des Caisses d'épargne et des Banques populaires, a perçu en 2006 des honoraires compris entre 1,5 et 2 millions d'euros, versés par la société Natixis, filiale des deux banques. Cette rémunération, dont François Pérol n'a jamais parlé publiquement, vient confirmer la situation de conflits d'intérêt dans laquelle il se trouve. Vendredi 13 mars, il a discrètement démissionné de la fonction publique. Cette démission a été acceptée par un décret signé par le chef de l'Etat, dans le but de rendre impossible un recours au plan administratif. Mais elle peut nourrir le dossier pénal.
La Chine tire les leçons de la crise financière globale: relance interne, réformes structurelles, solidarité asiatique et surtout désengagement discret mais volontaire d'une dépendance commerciale et financière jugée dangereuse vis-à-vis des Etats-Unis. Un rôle commercial accru pour le yuan, la sécurisation de ressources à long terme en matières premières, l'exigence d'une nouvelle gouvernance mondiale. Pékin pousse ses pions. Analyse.
Une telle audace est inhabituelle. A l'issue de sa réunion, la Commission de déontologie a publiquement fait part de son désaccord avec le pouvoir sur le cas Pérol. Elle regrette de ne pas avoir été saisie du transfert du secrétaire général adjoint de l'Elysée vers la présidence des Caisses d'épargne et des Banques populaires. S'en tenant à la loi, elle ne donne pas son avis sur cette nomination. Mais, dans leurs échanges, le sentiment dominant était que si ses membres avaient dû rendre un avis, il aurait été négatif. François Pérol demeure sous la menace d'un recours administratif et juridique.
Principal conseiller économique de Barack Obama, Larry Summers donne le ton à moins d'un mois du sommet du G20 à Londres: les Européens ne font pas assez pour soutenir la demande mondiale. La crise financière globale et son traitement incertain sont "Made in America" mais Summers continue à distribuer les bons et les mauvais points. Extravagant mais conforme à la nature du personnage, un adepte du bizutage intellectuel. Parti pris.
Pour le gouvernement, la Commission de déontologie, qui se réunit mercredi 11 mars, n'a pas à se prononcer sur le cas Pérol: elle n'a pas été saisie pour examiner le transfert du secrétaire général adjoint de l'Elysée à la présidence des Caisses d'épargne et des Banques populaires. Plusieurs membres de la Commission, choqués par cette violation de la loi sur le pantouflage, ont bien l'intention de se prononcer sur le dossier et envisagent de rendre un avis public. Jeudi 12 mars, Olivier Fouquet, président de ladite Commission, doit s'expliquer devant la Commission des lois de l'Assemblée nationale.
Après les banques, l'Etat se prépare-t-il à voler au secours des assurances? C'est ce qu'a laissé sous-entendre la ministre des finances, Christine Lagarde, vendredi 6 mars, en déclarant que le gouvernement était prêt à aider les assurances «en cas de risque systémique». Le secteur est particulièrement exposé dans la crise financière. Mais un groupe semble particulièrement être entré dans une forte zone de turbulences: Axa. Depuis le début de l'année 2009, le cours du groupe d'assurance a perdu près de 63% de sa valeur et est tombé en dessous de 6 euros.
Les députés commencent ce mardi à discuter du projet de loi «création et Internet»; lequel est censé mettre fin au piratage des œuvres artistiques. Le texte soulève l'indignation sur le Net. Avec quelques bonnes raisons...
Pour la troisième fois, l'Etat belge et BNP Paribas ont conclu un accord sur la reprise de la banque belge Fortis par la banque française. Les deux premiers pactes ont échoué, faute d'obtenir l'approbation des actionnaires. Seront-ils favorables cette fois-ci au nouveau texte? A lire les engagements, les changements par rapport aux deux précédents textes sont minimes. Seule grande différence: les problèmes sur les risques sont reportés. Cela suffira-t-il pour convaincre les Belges, épuisés par six mois du feuilleton "Fortisgate"?
L'attraction des banquiers européens pour le mirage américain les a poussés à accumuler, entre 2000 et 2007, un énorme déficit de financement en dollars, prêtés aux fonds spéculatifs et placés en produits "toxiques". Le dernier bulletin de la Banque des règlements internationaux dévoile les chiffres et éclaire un des principaux mécanismes de contagion de la crise financière globale. Analyse.
Encore un rebondissement dans l'affaire Pérol! Deux dirigeants du parti socialiste, Arnaud Montebourg et Michel Sapin, ont décidé de remettre, mercredi 4 mars, à chacun des membres de la Commission de déontologie de la fonction publique un mémoire leur enjoignant de contester la désignation par Nicolas Sarkozy de François Pérol à la présidence de la nouvelle banque qui va résulter de la fusion des Banques populaires et des Caisses d'épargne. Mediapart révèle ce mémoire, qui est téléchargeable: le voici. Un autre conseiller de l'Elysée, François Riahi, a par ailleurs rejoint François Pérol. Il sera le secrétaire du comité qui va piloter le projet de fusion entre les deux banques.
Une nouvelle onde de choc s'est abattue sur le monde financier. En à peine quarante-huit heures, le gouvernement américain a dû voler au secours de Citigroup et prendre 36% de son capital, puis apporter à nouveau 30 milliards de dollars à l'assureur AIG. Des sauvetages indispensables, selon les autorités américaines, pour éviter un risque d'effondrement total du système financier. Ces nouveaux accidents ont déclenché une vague de déprime sur les marchés: les perspectives de voir la crise s'achever d'ici à la fin de l'année sont définitivement enterrées.
Mediapart a obtenu copie d'un document confidentiel: l'étude que l'OCDE s'apprête à publier courant mars. L'organisme international estime que le gouvernement français doit préparer dès à présent un plan d'austérité, pour le mettre en œuvre aussitôt le gros de la crise passée. Le document retient d'autant plus l'attention que le premier ministre François Fillon a évoqué, mardi 3 mars, une politique plus rigoureuse, donnant le sentiment de critiquer Nicolas Sarkozy.
En dépit de la polémique que suscite la nomination du secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, à la présidence de la nouvelle banque résultant de la fusion Caisses d'épargne-Banques populaires, Nicolas Sarkozy est passé en force. Le collaborateur du chef de l'Etat est entré en fonction lundi 2 mars et s'applique à convaincre qu'il n'y a là rien d'illégal. La vérité cependant, c'est que le nouveau banquier se met en flagrante contravention avec le code pénal. Quiconque cherche à en obtenir confirmation peut se plonger dans les archives de Mediapart sur le sujet: elles permettent de suivre le parcours de François Pérol et son implication, depuis six ans, à des titres divers, dans la vie des deux établissements.
Le premier ministre hongrois a évoqué dimanche à Bruxelles le danger qu'un «nouveau rideau de fer» divise l'Europe. Les institutions européennes n'ont pas su empêcher certains des nouveaux Etats membres de tomber dans les pièges qui ont provoqué la crise partie de Thaïlande en 1997, mais aussi la grave récession au Portugal au début de ce siècle. De l'incapacité à apprendre de l'histoire. Parti pris.
Au 43e jour de grève générale, le LKP achève d'examiner le projet d'accord que le Medef et d'autres organisations patronales refusent toujours de ratifier. Les stations-service ont rouvert, de même que de nombreux commerces.En Martinique, un accord sur une hausse des salaires a été signé dans la nuit de lundi à mardi.Dans chacune de ces îles, la contestation populaire a d'abord des fondements économiques. Le chômage est au plus haut, la vie chère, les inégalités sont insupportables. Décryptage d'une économie antillaise ubuesque avec l'aide de l'économiste guadeloupéen Erick Edinval.
Un poste de directeur de cabinet du vice-président, payé 400 euros par mois? A PlaNet Finance, l'ONG de Jacques Attali, c'est possible, puisque les directeurs de cabinet sont des stagiaires, renouvelés tous les six mois, comme l'a relevé Le Monde. Encore une fois, l'association de microfinance fait les frais de sa politique salariale douteuse. Au-delà de la communication agressive de son patron, quels sont les résultats sur le terrain de cette structure née il y a un peu plus de dix ans? Beaucoup des idées novatrices du début ont été perdues en cours de route. Et l'association, toujours déficitaire en 2007, reste très isolée dans le secteur. Nous republions une enquête au long cours, mise en ligne en février.