Alors que la crise continue de se propager dans le monde, les risques encourus par l'Afrique se précisent. Un rapport coproduit par l'OCDE, l'Onu et la Banque africaine de développement, qui vient d'être publié, prédit un «ralentissement brusque» de la croissance. Sans pour autant tomber dans le catastrophisme : les échanges commerciaux avec les pays émergents d'Asie devraient atténuer la casse. Voici quatre raisons d'y croire.
C'est une des suites de l'affaire François Pérol (photo): deux membres de la commission de déontologie de la fonction publique, Jacques Chabrun, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, et son suppléant, Pierre-Yves Richard, conseiller maître, ont démissionné, fin avril. Ils l'ont fait sans publicité car ils s'estiment astreints à l'obligation de réserve mais leur désaccord est clair depuis le début. Tous deux ont écrit au premier ministre pour expliquer les raisons de leur geste et ont été reçus par Philippe Séguin, patron de leur institution d'origine.
Pour marquer sa prise de pouvoir dans Thales, Dassault Aviation prépare une entrée fracassante. Selon nos informations, ce dernier va demander la révocation en bloc du conseil d'administration du groupe d'électronique de défense, le 19 mai. Motif: ce conseil n'a pas voulu donner son aval à la nomination de Luc Vigneron, candidat de compromis entre l'Elysée et Dassault, pour remplacer l'actuel PDG de Thales, Denis Ranque (photo).
Après l'Irlande, coup de projecteur sur un autre pays "périphérique" de la zone euro, où la crise financière mondiale a mis en évidence une vulnérabilité trop longtemps masquée par la protection de la monnaie unique. Le Portugal était en crise bien avant la crise. Premier et seul membre de l'UEM soumis à la rigueur, aujourd'hui jetée par dessus bord, du pacte de stabilité. Comment sortir du piège sans abandonner l'euro? Un économiste renommé propose une solution d'urgence, la baisse généralisée et négociée des salaires. Provocation?
L'arrestation de 74 manifestants appartenant aux filiales de distribution d'EDF et GDF, jeudi, par les forces de police marque un tournant dans le conflit social qui agite les deux entreprises depuis sept semaines. Derrière les revendications salariales, se cache un malaise social profond. Chez EDF comme chez GDF, les salariés ne comprennent plus dans quelle entreprise ils sont. Ils refusent de voir mis à mal le dernier bien commun, le statut. Ils accusent la CGT d'avoir trahi le service public et les deux entreprises. La contestation fuse de toutes parts, imprévisible. En choisissant la méthode policière, le gouvernement espère éteindre le mouvement. Mais il peut tout aussi bien l'amener à se radicaliser. Analyse.
L'histoire du Club Méditerranée commence à livrer quelques-uns de ses mystères. On pensait qu'elle se résumait à un possible projet d'acquisition par Bernard Tapie. Il s'avère que de nombreux acteurs pèsent dans les coulisses: Alain Minc, notamment, qui est depuis de longues années le conseil rémunéré du PDG de l'entreprise, Henri Giscard d'Estaing; ou encore Claude Guéant, le secrétaire général de l'Elysée qui jouerait en faveur de Bernard Tapie. Du coup, l'annonce par la Caisse des dépôts de son retour prochain au capital du Club Med surprend: pourquoi de l'argent public est-il une nouvelle fois apporté dans une bataille privée, où sont mêlés des proches du chef de l'Etat? Parti pris.
Sans surprise, la commission de déontologie a donné, mercredi 13 mai, son accord à la nomination de Stéphane Richard à France Télécom. Le directeur de cabinet de Christine Lagarde savait que la partie serait serrée. Il a dû démontrer qu'il n'était pour rien dans les multiples interventions de Bercy en faveur de l'opérateur historique. Son arme secrète: une note opportunément diffusée dès son arrivée au ministère des finances dans laquelle il dit qu'il ne traitera pas des dossiers France Télécom pour éviter les conflits d'intérêt car il a été administrateur du groupe.
L'Europe sociale est dans la rue. Le premier acte s'est ouvert jeudi à Madrid. Le défilé passe par Bruxelles et Prague ce vendredi. Dernière étape samedi à Berlin. Mots d'ordre de cette quadruple et spectaculaire euro-manif, qui pourrait rassembler jusqu'à 200.000 personnes: un plan de relance européen, la fin de l'«économie casino». Mediapart a interrogé syndicats et chercheurs pour mesurer l'efficacité de ces euro-manifestations pas si fréquentes. Et comprendre la stratégie de la Confédération européenne des syndicats.