Patron exécutif du groupe Carrefour, José Luis Duran va prochainement être écarté, selon nos informations. En pleine crise financière, sur fond de chute de la Bourse, pourquoi les deux nouveaux actionnaires du géant mondial de la distribution, Bernard Arnault et le fonds Colony Capital, ont-ils pris cette décision? Parce qu'ils veulent démembrer le groupe, comme des échos de presse leur en prêtent l'intention? En tout cas, le jeu de chaises musicales qui se profile revêt une importance inhabituelle: à l'heure où Nicolas Sarkozy répète sa volonté de lutter contre les excès des fonds spéculatifs, il faut surveiller de près ces travaux pratiques.
Nicolas Sarkozy devrait dévoiler le 20 novembre son projet de création d'un Fonds stratégique d'intervention. Bien accueillie à l'origine, l'idée consiste à créer une sorte de fonds souverain à la française, pour mieux protéger les groupes des turbulences du capitalisme financier. Mais, dans la pratique, une tout autre réforme se dessine: l'Elysée envisage, sans passer par la loi, d'œuvrer à un quasi-démembrement de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour créer un fonds à la disposition de l'exécutif. Paradoxe: la CDC a précisément été créée en 1816 pour éviter ce type de dérives napoléoniennes dans la gestion des fonds publics. Parti pris.
Pendant la crise, les recherches continuent. Manifestements indifférents aux bouleversements en cours dans le système bancaire mondial, où les Etats sont contraints d'intervenir en urgence, des économistes de la Banque des règlements internationaux démontrent que la garantie publique est tout sauf le garant d'une gestion prudente et originale. Un peu "décalé" mais très instructif.
Cela devait être l'occasion d'une refonte complète du système financier international. Ce fut un sommet «historique», s'est félicité Nicolas Sarkozy, à l'issue de la réunion. A lire les cinq pages du communiqué final, les dirigeants du G-20 n'ont pourtant pas réussi à dépasser le stade des principes et des promesses. Très peu de chiffres, rien de bien concret, si ce n'est l'engagement de se revoir tous ensemble en avril prochain. G-7, G-20, même combat? A-t-on perdu en route la voix des pays du Sud? Comment en est-on arrivé là? Eléments d'explications.
Alors que le salon Marjolaine accueille des milliers de visiteurs au bois de Vincennes, le bilan de l'agriculture bio est plus que médiocre. La France est en retard, à la traîne par rapport aux autres pays européens: 12.000 agriculteurs seulement produisent «bio» et la commission européenne s'agace de voir une mauvaise utilisation de ses subventions. Le poids de la FNSEA, farouchement productiviste, demeure un frein.
Que faut-il attendre du sommet à Washington, qui s'achève samedi 15 novembre dans la nuit (heure française)? «Un nouveau Bretton Woods», assure Nicolas Sarkozy, qui a eu l'initiative de cette réunion du G-20. Peut-être pas grand-chose, insinuent de plus en plus de pays participants. La période de transition entre les deux administrations américaine, l'absence de consensus sur les origines de la crise, ne prêchent guère pour des mesures rapides de réforme du système financier international. Chacun arrive à Washington avec son calendrier, ses priorités. Selon l'Élysée, un accord est en vue. Mais il faudra patienter jusqu'au communiqué final, samedi soir, pour le vérifier et mesurer la portée du texte. En attendant, Mediapart vous propose un dossier réunissant ses meilleurs articles pour vous aider à suivre le dénouement d'un sommet aux multiples enjeux:
G-20, le monde en ordre dispersé
Pourquoi le G-20 n'a rien donné de concret
Barack Obama ignore le G-20 pour parler avec les économistes keynésiens
C'est la monnaie, stupide
Le G-20 veut réformer l'économie mondiale mais oublie l'Afrique!
La carte des plans «anti-crise» dans le monde
La parole aux économistes pour penser la sortie de crise
Que faut-il attendre du sommet à Washington, qui s'achève samedi 15 novembre dans la nuit (heure française)? «Un nouveau Bretton Woods», assure Nicolas Sarkozy, qui a eu l'initiative de cette réunion du G-20. Peut-être pas grand-chose, insinuent de plus en plus de pays participants. La période de transition entre les deux administrations américaine, l'absence de consensus sur les origines de la crise, ne prêchent guère pour des mesures rapides de réforme du système financier international. Chacun arrive à Washington avec son calendrier, ses priorités. Selon l'Elysée, un accord est en vue. Mais il faudra attendre le communiqué final, samedi soir, pour vérifier cela et en mesurer la portée réelle.
Le "nouveau Bretton Woods" est mal parti. Le question majeure qui justifierait cette filiation historique, celle des taux de changes et des déséquilibres globaux, ne figure pas à l'ordre du jour. Autrement dit, alors que la maison brûle encore, on va s'occuper de choisir la couleur des rideaux, sans chercher à comprendre les causes de l'incendie. Rappel historique et analyse.
Avant de se clore par un «G20» extraordinaire, censé réformer le système financier mondial, cette semaine s'était ouverte par une annonce spectaculaire en provenance de Pékin: un ambitieux plan de relance de son économie chiffré à 455 milliards d'euros. Depuis des semaines, les plans de soutien des Etats à leurs secteurs bancaires se multiplient. Etat des lieux, carte à l'appui, en attendant l'ouverture du sommet de Washington.
Il est advenu de l'affaire Tapie exactement ce que Nicolas Sarkozy pouvait espérer: elle s'est progressivement enlisée dans les sables de l'actualité. Et, pourtant, elle recèle encore de nombreux secrets, que livre Sous le Tapie, un ouvrage à paraître mercredi 19 novembre chez Stock. Un de ces secrets retient l'attention: un contrat entre l'homme d'affaires devenu comédien et André Guelfi, dit Dédé-la-Sardine, aussi mystérieux qu'hallucinant. Révélations.
Pour le nouveau président des Etats-Unis, qui ne sera pas à Washington ce week-end, l'enjeu ne réside pas dans les tractations avec les Européens et le reste du monde. Il s'agit pour lui de savoir jusqu'où il pourra aller dans ses réformes intérieures. Et la pression du Congrès et des économistes de gauche qui poussent pour un nouveau New Deal commence à se faire sentir. Lire aussi:La dernière fête du roi Nicolas, l'analyse de Gérard DesportesL'Europe s'enfonce dans la récession, l'article de Laurent MauduitLe G-20 veut réformer l'économie mondiale mais oublie l'Afrique!, l'enquête de Ludovic Lamant
L'Europe entre en récession. Selon Eurostat, l'activité a reculé de 0,2% au deuxième puis au troisième trimestre dans les 15 pays de la zone euro. La France, elle, se targue d'une activité en hausse de 0,1% au troisième trimestre, après -0,3% au deuxième. Mais une nouvelle fois le gouvernement se délivre un auto-satisfecit qui risque de se révéler bien imprudent.
Alors que le salon Marjolaine accueille des milliers de visiteurs au bois de Vincennes, le bilan de l'agriculture bio est plus que médiocre. La France est en retard, à la traîne par rapport aux autres pays européens: 12.000 agriculteurs seulement produisent «bio» et la commission européenne s'agace de voir une mauvaise utilisation de ses subventions. Le poids de la FNSEA, farouchement productiviste, demeure un frein.
A quoi bon s'encombrer de l'Afrique pour réformer le système financier international ? Seule l'Afrique du Sud a été invitée à Washington pour discuter, samedi 15 novembre, des résolutions à adopter dans l'après-crise. Pourtant, le continent noir ne sera pas épargné par la débâcle: moins d'investissements étrangers en vue, coupes sèches dans l'aide au développement et réduction des fonds versés par les migrants à leurs pays d'origine. Lire aussi:La dernière fête du roi Nicolas, l'analyse de Gérard DesportesL'Europe s'enfonce dans la récession, l'article de Laurent Mauduit
Un accord de principe a été signé mercredi entre les Caisses d'épargne et les Banques populaires. Ce texte lance les négociations officielles pour la fusion des deux groupes bancaires mutualistes, prévue en avril 2009. Les discussions, cependant, se font sous haute surveillance de l'Elysée et d'un certain nombre de banquiers de la place de Paris. Beaucoup ont envie de peser dans le choix de l'organisation et la désignation du dirigeant de ce nouvel ensemble, appelé à devenir la deuxième banque française.