Économie et social

Ecureuil-Banques pop': mensonge, la commission de déontologie ne s'est pas réunie

France — Parti pris

Nicolas Sarkozy a déclaré, mardi 24 février, que la nomination du secrétaire général adjoint de l'Elysée à la présidence de la banque unifiée Caisses d'épargne-Banques populaires ne posait pas de «problème» aux yeux de la Commission de déontologie. «La commission de déontologie a eu l'occasion de donner son point de vue», a-t-il dit. Seulement voilà: selon les informations recueillies par Mediapart, la Commission de déontologie ne s'est pas réunie et n'a donc pas donné son point de vue, comme son président l'a confirmé sur RTL, mercredi 25 février.

Saint-Gobain: le piège se referme sur Wendel

Économie et social

Il s'est joué jeudi, au conseil de Saint-Gobain, un de ces coups florentins dont le capitalisme a le secret. Officiellement, la discussion portait sur les moyens pour assurer la santé financière du groupe de matériaux de construction. Mais des arrière-pensées planaient sur un autre sujet: le statut de Wendel, la société d'Ernest-Antoine Seillière, devenue par surprise le premier actionnaire du groupe de matériaux de construction en 2007. Récit.

Ecureuil-Banques pop': l'Elysée dans l'illégalité

France — Parti pris

Comme Mediapart l'a révélé samedi, le secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, va prendre les commandes de la banque qui va naître le 26 février de la fusion des Caisses d'épargne et des Banques populaires. Mais cette promotion, si elle se confirme, est contraire aux dispositions d'un décret du 26 avril 2007 ainsi qu'à une disposition du code pénal. Les socialistes critiquent l'opération. Le président du Modem, François Bayrou, la juge "illégale". Parti pris.

Ecureuil-Banques populaires : l’Etat actionnaire, l’Elysée patron

Finance

Ce sont les derniers rebondissements dans le dossier des Caisses d'épargne et des Banques populaires: selon des informations recueillies à très bonnes sources par Mediapart, François Pérol, l'actuel secrétaire général adjoint de l'Elysée en charge des questions économiques et sociales, quitterait ses fonctions et deviendrait l'homme fort de la nouvelle banque, une fois la fusion lancée, ce qui devrait être fait le 26 février. Et l'Etat va entrer au capital de la nouvelle banque à hauteur de 20%, sous la forme d'actions dites de préférence, c'est-à-dire sans droit de vote. Ces deux décisions risquent d'alimenter une vive controverse.

La banqueroute idéologique des héritiers de Reagan et Thatcher

International — Analyse

Malgré l'avis quasi unanime de la plupart des économistes de la planète sur la nécessité de plans de relance de l'économie par la consommation et l'investissement, les conservateurs américains et britanniques continuent de s'accrocher à leurs vieux dogmes ultra-libéraux. Au risque d'apparaître figés dans leurs archaïsmes et dépassés par la crise.

Le dernier conseil surréaliste des Caisses d'épargne

Finance

Le conseil d'administration des Caisses d'épargne de ce jeudi 19 février était important. Il devait arrêter les comptes et définir les derniers tracés de la fusion avec les Banques populaires. Certains représentants de l'Ecureuil, pas décidés à se passer d'un pouvoir si chèrement acquis, le transformèrent en lieu de résistance contre l'entrée de l'Etat au capital. Cela dura cinq heures. A 19 heures, les présidents des Caisses d'épargne et des Banques populaires se faisaient dicter leurs conditions de fusion à l'Elysée. Récit.

Banques: des milliards de profits et des milliards d'aide

Économie et social — Analyse

L'incompréhension est totale. BNP Paribas a annoncé 3 milliards d'euros de bénéfices, la Société générale 2 milliards. Pourtant, ce sont les mêmes établissements qui ont sollicité des milliards d'aides publiques. Et aujourd'hui, elles vont verser des centaines de millions à leurs actionnaires. Si les banques sont en si grande forme, pourquoi l'Etat leur a-t-il consenti tant de largesses? A quel jeu jouent-elles? Analyse.

Pas de faillite à l'islandaise, mais pas d'issue rapide

Europe — Reportage

Depuis quelques semaines, une partie de la presse anglaise imagine un scénario catastrophe dans lequel Londres deviendrait Reykjavik-sur-Tamise. Si les économistes sont prompts à écarter cette hypothèse, il n'en reste pas moins qu'ils prévoient une reprise économique plus longue au Royaume-Uni que dans le reste de l'Europe. Reportage à Londres.

Sommet social: beaucoup d'attentes, peu de résultats

Économie et social

Après quatre heures de discussions à l'Elysée, le chef de l'Etat a annoncé 2,6 milliards d'euros de mesures sociales. Meilleure indemnisation du chômage partiel, ristournes fiscales pour les ménages modestes, aides diverses pour les familles ou les personnes âgées... Pour l'essentiel, ces mesures étaient déjà connues avant même la rencontre. Les syndicats se disent déçus et maintiennent la journée de manifestations et de grèves le 19 mars. Récit d'un grand show social où chacun a joué son rôle.

Sommet social: Sarkozy offre des «mesurettes» pour calmer la fronde

France — Analyse

Après l'échec de sa première intervention télévisée il y a quinze jours, Nicolas Sarkozy se devait de trouver les mots justes pour rassurer les Français de plus en plus inquiets. Les conclusions qu'il a tirées de sa réunion avec les syndicats, mercredi 18 février, laissent une curieuse impression: celle de l'inconsistance. Pas un mot sur la Guadeloupe et un empilement de mesures pour les familles démunies. Au total, l'Etat s'apprête à dépenser 2,6 milliards d'euros pour soutenir les ménages. On est loin d'un deuxième volet du plan de relance.

La Cepam, ou comment ressusciter une entreprise condamnée

Économie et social — Reportage

La Cepam allait mourir. Une centaine d'emplois étaient menacés de disparition à Mauzé-sur-le-Mignon, petite ville entre Niort et La Rochelle, en plein marais poitevin. Ses salariés l'ont sauvée. Le 1er janvier, ils ont repris leur usine en Scop. Un statut de coopérative ouvrière où chacun des salariés qui a mis de l'argent dans l'entreprise possède une voix, quels que soient son poste et son investissement initial. Le PDG de la société est élu, une partie des bénéfices redistribuée. Portraits de salariés heureux d'avoir sauvé leur emploi par temps de crise. Texte, sons et photos : Mathieu Magnaudeix

Gordon Brown, le naufrageur devenu sauveteur

Europe — Reportage

Le chef du gouvernement britannique a été le premier dirigeant occidental à sortir des starting-blocks avec un plan de relance dès l'automne dernier. Ses mesures énergiques sont peu contestées même si Brown fut l'homme qui, sous Tony Blair, organisa une dérégulation sauvage de l'économie et de la finance. Quatre mois plus tard, alors que le chômage atteint des sommets, le Royaume-Uni est englué dans une crise qui occupe tous les esprits et menace de faire chuter les travaillistes au pouvoir depuis 1997. Reportage à Londres.

L'Elysée reprend le dossier Areva en main

Économie et social

La rupture du partenariat entre Siemens et Areva bouleverse la donne. Libéré de la contrainte allemande, l'Elysée a bien l'intention de reprendre le dossier en main. Première étape: le débarquement de Frédéric Lemoine, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée sous Jacques Chirac, de la présidence du conseil de surveillance du groupe nucléaire pour le remplacer par un homme sûr. Celui-ci aura pour mission de faire la lumière sur la gestion d'Anne Lauvergeon et de veiller aux conditions du divorce avec Siemens. Le pouvoir a toujours en vue le rapprochement entre Areva, Alstom et Bouygues.

Six milliards contre le chômage?

Chômage — Parti pris

Dans la foultitude des propositions avancées par les syndicats avant le sommet social de ce mercredi à l'Elysée, une émerge : l'idée de la CFDT de créer un «fonds d'investissement durable» de 6 milliards d'euros. Il permettrait de former des dizaines de milliers de salariés en chômage partiel, de protéger les jeunes non indemnisés par l'assurance-chômage, etc. Peu de chances que Nicolas Sarkozy reprenne intégralement la piste avancée par François Chérèque, car la CFDT propose de supprimer le bouclier fiscal, mesure phare des premiers mois de la présidence Sarkozy. Mais cette proposition a au moins le mérite de donner à réfléchir, alors que les plans sociaux se succèdent. Parti pris. Lire aussi, notre entretien avec François Chérèque (CFDT) : «Pas de deal avec le gouvernement»

François Chérèque (CFDT) : «Pas de deal avec le gouvernement»

Économie et social — Entretien

Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, espère «du concret», mercredi, à l'issue du sommet social de l'Elysée, faute de quoi «des expressions radicales de désespoir peuvent s'exprimer». Echaudé par la réforme des retraites de 2003 que la CFDT avait signée seule, il se défend de vouloir conclure un compromis avec l'Elysée. «Je me moque des stratégies du président de la République», balaie Chérèque (photo M.-L.Nguyen/Wikimedia Commons).

Capital-travail: un partage de plus en plus inégalitaire

France

Le chef de l'Etat a émis le souhait qu'un meilleur partage des richesses soit à l'ordre du jour du sommet social de ce mercredi 18 février à l'Elysée. Au fil des ans, le partage de la valeur ajoutée des entreprises a évolué à l'avantage du capital et au détriment du travail. Et les profits alimentent de plus en plus les dividendes et de moins en moins les investissements. Ce capitalisme d'actionnaires, qui avantage la rente sur la production et sur les salaires, est défendu depuis deux décennies... par Nicolas Sarkozy. Et les industriels dont il est le plus proche font, en matière de partage, l'exact opposé de ce qu'il recommande, et pratiquent l'égoïsme social. Parti pris.