Alors que l’État vient de confirmer la date du 12 décembre pour la tenue du référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dont les indépendantistes avaient demandé le report en raison de la situation sanitaire, entretien avec Laurie Humuni, membre du bureau politique du FLNKS.
Touché de plein fouet par le variant Delta, l’archipel est censé organiser son troisième et dernier référendum d’autodétermination le 12 décembre. Les indépendantistes plaident pour un report après la présidentielle, mais Emmanuel Macron souhaiterait clore l’accord de Nouméa avant la fin du quinquennat.
Après une semaine d’échanges avec une partie des forces politiques de Nouvelle-Calédonie, le gouvernement s’est félicité d’avoir trouvé une date pour la tenue du troisième référendum et d’avoir fixé un calendrier pour la suite. Mais les indépendantistes présents à Paris estiment que cette position ne les engage pas.
La vente d’une des trois usines de nickel de Nouvelle-Calédonie embrase l’archipel du Pacifique Sud. À quelques mois du troisième et dernier référendum sur l’indépendance, la France propose de négocier une stratégie globale à propos de la ressource minière afin de ramener la paix civile.
Les Calédoniens voteront dimanche 4 octobre sur l’indépendance du pays. Les indépendantistes peuvent-ils inverser la tendance du premier référendum qui, il y a deux ans, a vu le « non » l’emporter à près de 57 % ? Entretien avec Jean-Pierre Djaïwé, leader indépendantiste kanak.
Avec une participation en hausse, le « oui » ne parvient pas à l’emporter au second référendum mais progresse presque partout, en brousse comme en ville. La perspective d’une indépendance de l’archipel lors d’un troisième scrutin demeure possible.
La campagne du deuxième référendum d’autodétermination a été marquée par la radicalisation des positions politiques. Alors que l’accord de Nouméa touche à sa fin, le dialogue entre loyalistes et indépendantistes est rompu. L’avenir de l’archipel est suspendu aux résultats du scrutin, dimanche.
Quelles sont les forces en présence et les enjeux profonds du deuxième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dimanche 4 octobre ? Entretien avec Isabelle Merle, historienne de la colonisation et spécialiste de l’histoire du Pacifique.
Le premier ministre a proposé de reporter au 4 octobre le deuxième référendum d’autodétermination, initialement prévu le 6 septembre. Dans l’archipel, globalement épargné par la pandémie de Covid-19, la crise sanitaire a laissé des « traces profondes » qui n’augurent rien de bon sur le plan politique.
Les membres du comité des signataires de l’accord de Nouméa se sont réunis jeudi à Matignon pour fixer la date du deuxième référendum d’autodétermination. Face aux désaccords des loyalistes et indépendantistes, le premier ministre a fini par trancher : ce sera le 30 août ou le 6 septembre 2020.
Avec leur ouvrage étudiant, en longue durée, les pratiques de l’indigénat en Nouvelle-Calédonie, les historiens Isabelle Merle et Adrian Muckle montrent comment l’archipel doit, encore aujourd’hui, faire face à l’héritage de pratiques et de lois qui ont remodelé l’ensemble du territoire et des relations sociales.
Une langue perdue, une mémoire occultée, des familles brisées, des silences tenaces… L’histoire des Japonais débarqués en Nouvelle-Calédonie pour travailler dans les mines de nickel s’apparente à un récit tragique, depuis les mines de Thio jusqu’aux camps d’internement en Australie.
Alors qu’un comité des signataires se tient jeudi à Matignon pour fixer la date du nouveau référendum sur l’indépendance, le leader indépendantiste Paul Néaoutyine, président de la province Nord, expose à Mediapart les enjeux du scrutin, après la courte victoire des loyalistes l’an dernier.
Faute d’accord entre les loyalistes, les membres du nouveau gouvernement de Nouvelle-Calédonie n’ont pas pu désigner de président. En attendant que la situation se décoince, les discussions sur l’avenir de l’archipel sont au point mort. Il reste 18 mois à l’État pour organiser un deuxième référendum.
Six mois après la victoire du « non » au référendum, les électeurs calédoniens se sont de nouveau rendus aux urnes pour élire leurs représentants au Congrès. Les loyalistes conservent de peu leur majorité, les indépendantistes gagnent du terrain, les modérés sont balayés… Et les fractures renforcées.
Quels enseignements tirer du référendum du 4 novembre en Nouvelle-Calédonie ? La participation, le vote communautaire, la géographie électorale et la dynamique politique dessinent les contours du possible prochain référendum, en 2020.